Bogdan Chazan, le gynécologue polonais révoqué de son poste pour avoir refusé de coopérer de quelque manière que ce soit à un avortement, a reçu un soutien appuyé de la part de Mgr Henryk Hoser, archevêque de Varsovie-Praga, médecin diplômé lui aussi.
La loi polonaise reconnaît le droit à l’objection de conscience des médecins qui ne veulent pas participer à la pratique de l’avortement mais les oblige – comme les lois Neiertz en France – à donner aux femmes les informations nécessaires pour qu’elles puissent obtenir un avortement. C’est son refus de participer ainsi indirectement à l’avortement qui a servi de prétexte à son renvoi.
Mgr Hoser a déclaré que les sanctions (révocation et amende de 17 000€) sont
« éthiquement inacceptables, injustifiées, disproportionnées, injustes, absurdes et douteuses sur le plan légal ». « Un enfant dans la phase prénatale est toujours un être humain ou un patient, indépendamment de son état de santé ou d’une décision prise à la discrétion d’un tiers. Personne n’est maître de la vie d’autrui et tous les autres biens personnels sont secondaires par rapport à l’existence d’un être humain ».
L’archevêque a encouragé les autres médecins et toutes les personnes de bonne volonté à manifester leur solidarité à l’égard du Pr Chazan.
Le cardinal Kazimierz Nycz, archevêque métropolitain de Varsovie, estime aussi que les sanctions « violent les droits de tous, et pas seulement des catholiques ».
D'après les faits, le docteur aurait en fait été victime d'un coup monté, visant à écarter les médecins pro-vie.