Les députés polonais ont rejeté, jeudi, une proposition d’initiative citoyenne de libéraliser la loi sur l’avortement. La Chambre basse du Parlement a voté contre l’initiative proposant d’autoriser les avortements jusqu’à la douzième semaine. 265 députés ont voté contre, 175 pour et quatre se sont abstenus.
L’avortement reste interdit en Pologne, sauf en cas de viol et d’inceste, ou si la vie ou la santé de la mère sont en danger.
Biem
Une pensée pour Sainte Jeanne Beretta Molla (une sainte canon :-), parfaite illustration de “il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime”. Et docteur en médecine, elle savait ce qu’elle faisait. J’en pleure quand je relis sa vie… Après, je comprends que lorsque la vie de la mère est à ce point en danger, il y ait un droit de légitime défense sur le plan médical – si la sainteté est la pratique héroïque des vertus, nul n’est tenu d’être héroïque.
Mais l’inceste et le viol ?!? Pourquoi l’enfant à naître serait-il co-coupable d’un crime (objectif) qui lui aurait donné la vie?
Le cas de l’inceste est encore plus étrange, quand on y pense: S’agit-il d’un inceste tranquillement reconnu par les deux participants? Dans ce cas, on peut s’interroger sur leur sincérité : n’est-ce pas une collusion pour justifier un avortement désiré? Et dans le cas contraire, l’incestueux est clairement passible d’une sanction pénale, mais est-il crédible que la justice puisse avoir le temps de se prononcer sur le “présumé innocent” avant l’accouchement?
Ce ne sont que des prétextes pour se donner bonne conscience en admettant une exception de casuistique sociale, non plus médicale. Ah, non, nous ne pouvons pas admettre l’inceste ni le viol. Certes, qui n’en conviendrait pas. Ni leur fruit? La stratégie du pied dans la porte…