Dans Valeurs Actuelles, Tugdual Derville, délégué général de l'Alliance Vita, réagit à la suppression du délai de réflexion pour avorter :
"Un an après la suppression du critère de détresse comme condition d’accès à l’interruption volontaire de grossesse instaurée par la loi de 1975, c’est le délai de réflexion d’une semaine qui est remis en cause (…)
Pourquoi cette nouvelle étape dans l’érosion continue de l’encadrement de l’avortement ? La gauche efface systématiquement toutes les dispositions qui pourraient aider les femmes enceintes à envisager une autre issue. Ainsi, les “commissions d’aide à la maternité”, votées en 1979 pour rééquilibrer le dispositif législatif, n’ont jamais vu le jour, faute de décret d’application ; l’entretien préalable a été supprimé en 2001 par Martine Aubry, de même que la transmission aux femmes enceintes consultant en vue d’une éventuelle IVG des informations sur les soutiens prévus par la société pour les aider à accueillir leur enfant… Tout est fait pour que le parcours vers l’IVG soit sans retour.
Catherine Coutelle juge le délai de réflexion « infantilisant et stigmatisant ». Le législateur a pourtant pris soin de codifier des temps de rétractation dans des domaines moins cruciaux, pour protéger les acheteurs de certains biens ou services des conséquences d’une décision prise à la légère. Alors que toute intervention de chirurgie esthétique impose un délai de réflexion de deux semaines, un geste aussi irrémédiable que celui d’avorter, qui scelle le destin d’une existence et retentit fortement sur la vie des femmes, devrait être exécuté sans préavis !
Chacun sait qu’avorter n’a rien d’un geste anodin mais tout est fait pour le banaliser : c’est le paradoxe du déni. Les sondages d’opinion ont beau confirmer que, pour 83 % des femmes, “l’IVG laisse des traces psychologiques difficiles à vivre”, l’hésitation puis le regret sont interdits. Que près de quatre Françaises sur dix fassent l’expérience de l’IVG ne fait qu’alimenter ce qui est devenu un énorme secret de famille. Beaucoup souffrent en silence. Et nombre d’hommes aussi.
L’idéologie du “droit des femmes à disposer de leur corps” est passée par là. Son jargon entend détacher la notion de grossesse, censée ne concerner que le corps des femmes, de celle de maternité, réservée aux enfants “désirés”.
Une double norme sociale a imposé sa fatalité : un enfant aurait besoin d’avoir été désiré pour être heureux, et d’être programmé pour être désiré. La plupart des “accidents de contraception” finissent ainsi en IVG : 72 % des femmes qui y recourent utilisaient une méthode de contraception dite fiable quand elles sont devenues enceintes, révèle l’Inspection générale des affaires sociales (Igas).
Et si on revenait à la réalité ? Toute personne engagée dans l’aide aux femmes enceintes sait la complexité des sentiments contradictoires éprouvés à la découverte d’une grossesse. On parle de “recomposition psychique”. La perspective d’une naissance imprévue engendre un bouleversement d’autant plus fort. Souvent, les femmes éprouvent simultanément de la peur (voire de l’angoisse) et de la joie… Elles ont d’abord besoin de temps et de sécurité. Faute de soutien, de bienveillance et d’aide, comment garder confiance ? Surtout si le compagnon, l’employeur et la société exercent, directement ou indirectement, une pression qui décourage la perspective d’une naissance. C’est souvent le cas.
Quant aux médecins, à leur première consultation médicale, la plupart des femmes enceintes les entendent poser en toute bonne conscience une question réductrice : « La grossesse est-elle désirée ? » Exiger un classement binaire des vies en désirées et indésirables méconnaît la réalité du désir, son caractère fluctuant et évolutif. Tant d’IVG sont consenties dans la panique, à contrecoeur !
Forcer les femmes enceintes à se décider sans retour, c’est nier leur ambivalence naturelle. Les spolier du temps pour se faire aider relève de la maltraitance. En privant la vie qu’elles portent d’une chance, on leur fait violence."
marie laure
Mon fils et son associé ont passé toute une soirée pour dissuader une de leur secrétaire ,Qui voulait avorter .Lui disant qu’il feraient tout pour l’aider ,même en lui aménageant ses temps de travail .Je peux vous assurer qu’elle a gardé son bébé et, que le lendemain sur leur bureau ils ont trouvé une longue lettre de reconnaissance.
Myriam
Et le monde pleurniche pour des morts normales……
Tuer 800 bébés par jour tout le monde s’en fiche !!!!
Extermination organisée c’est tout !!!!
lafforest
merci à Tugdual! Je prie pour vous et les vôtres !
leopold st john
Que le Seigneur protège Tugdual car un tel discours et tant de délicatesse sont le signe vivant de Sa Présence.
Tout AVEC LUI !
Prions pour Tugdual et tous ceux qui oeuvrent avec lui.
mme
Pourquoi retirez ce délai de réflexion si ce n’est pour être sûr que la mère dans son désarroi acceptera de supprimer son bébé !
Quel intérêt ont donc les “conseilleurs” ?
Je n’en vois qu’un : œuvrer pour le maître du monde des ténèbres qui veut priver Dieu de sa paternité.
L'anarcho
Quand il y a une pression sociale qui te pousse à avorter où est la liberté de la femme ?
ID
Extraordinaire cet homme, plein de sagesse et de compassion.
(Petite coquille il est délégué général, pas président de Vita)
ed
Il est clair que notre société déteste le père et hait la mère. Le père est déjà mort, son existence n’est même plus évoquée quand il s’agit d’assassiner l’enfant qu’il a pourtant conçu.
Notre société juge aujourd’hui la femme incapable de réflexion en cas de grossesse imprévue, ce qui doit bien sûr pleinement satisfaire les féministes (et les survivants machistes)
Elle aurait pu patienter un peu car dans quelques années ce ne sera plus un problème. En effet, à l’école on apprend aux enfants que le sexe n’est pas destiné à la procréation mais seulement au plaisir, un loisir où une grossesse n’est qu’un incident banal aisément effacé et sans conséquences.
Tout cela entre bien sûr dans le cadre de la « Santé reproductive », thème très en vogue au titre contradictoire puisqu’il traite essentiellement des dispositions empêchant de se reproduire.
Depuis des décennies les réformes sociétales avancent pas à pas, vendues sous des discours dégoulinants de bons sentiments de liberté, d’égalité, de justice et de compassion, sentiments totalement contradictoires avec le caractère de plus en plus criminel de ces réformes.
Il faut bien réaliser que tout cela vise un objectif intermédiaire en voie d’achèvement :
TOUT FAIRE POUR ENDURCIR LES CŒURS.
Car cela n’est qu’une phase préparatoire destinée à imposer à nos descendants la nouvelle civilisation sans âme annoncée en 2013 par l’ineffable Taubira
stephe
Dans la prochaine étape c’est la grossesse “désirée” qu’il faudra justifier pour pouvoir garder l’enfant. La politique de l’enfant unique dans des Etats communistes montre assez que l’horreur totalitaire peut très bien nous atteindre, en France, cette fausse démocratie, nous n’en sommes pas si loin.