Dans Famille chrétienne, Philippe Oswald critique les réactions hostiles à la reconnaissance des foetus mort-nés :
"La palme de l’offensive revient au généticien Axel Kahn […] : «Les conséquences perverses de cet arrêt l’emportent de loin sur les douleurs et les frustrations auxquelles il veut porter remède», a-t-il tonné, en dénonçant «une remontée en puissance extrêmement vive, à travers les intégrismes religieux, de la contestation de la liberté donnée à une femme de réclamer une interruption de grossesse».
Remarquons d’abord qu’en tête des «intégrismes religieux», il y a le pape Benoît XVI qui a rappelé […] que des «valeurs fondamentales, comme le respect et la défense de la vie humaine, de sa conception à sa fin naturelle […], ne sont pas négociables». Il faut donc ranger parmi les «intégristes» dénoncés par Axel Kahn tous les catholiques désireux de le rester par leur fidélité à l’enseignement du pape.
Ensuite, il est toujours piquant d’entendre de soi-disant partisans de la liberté dénoncer une «contestation», comme si la liberté de contester cessait d’avoir cours dès qu’elle ne s’exerce pas dans leur sens. Relevons enfin l’habituelle inversion des valeurs qui consiste à taxer de «perverses» les éventuelles ouvertures (à vrai dire discutées entre juristes) données au droit de naître par cette jurisprudence. Est-ce bien là le savant ou l’idéologue partisan qui parle ?"
Pitch
Ce qui me désole, c’est que cet individu a été choisi comme expert par nos évêques de France lors des leurs journées à Rennes sur l’élaboration du statut de l’embryon…
Ca revient un peu à choisir Attali comme expert pour “le droit” à l’euthanasie – ou le Dr. Mengele pour le DPI ?
Philippe
Quand l’intégrité de la personne humaine est taxée d’intégrisme. Serait-il désintegriste?
Marc
Désintégrons la pensée unique et mortifère !
Exupéry
Quid des perversions de l’intégrisme antireligieux ? Elles sont partout et vont croissant.
HB
“Il faut donc ranger parmi les «intégristes» dénoncés par Axel Kahn tous les catholiques désireux de le rester par leur fidélité à l’enseignement du pape.”
C’est évidemment le but recherché par certain.
A ce jour le qualificatif d’intégriste est réservé aux fidèles de Mgr Lefebvre ou plutôt aux fidèles de la Tradition.
Rassurez-vous, demain chaque catholique sera considéré comme intégriste et pourchassé comme tel.
Nos adversaires font déjà le rapprochement entre intégrisme musulman et intégrisme catholique.
Le traitement sera le même.
oliroy
Si ce cher Monsieur Axel Khan est réellement le defenseur de la Liberté qu’il pretend être, qu’il vienne alors, sur un media de grande diffusion, defendre la LIBERTE donnée par le créateur au feotus de réclamer une NON-Interruption de grossesse ou alors qu’il dise clairement qu’il refuse la liberté de decider de leur propre sort à tous ceux qui ne partagent pas ses vues (et de plus ne sont pas en mesure d’exprimer ou de defendre leur point de vue, car il n’ont pas ou on leur aura oté la parole). Il me semble que, au siécle dernier, pour faire bref, certains ont ainsi décidé de la mort de millions de personnes (nous savons tous que leurs frêres, de quelque race ou religion qu’ils soient, demandent aujourd’hui leur droit à reparation et souvenir, ce qui est justice).
Nous sommes malheureusement toujours sous le régne du malin qui fait dire “Liberez Barabas” et “crucifiez l’innocent”.
Viendrez vous, Monsieur Kahn, commémorer la pâque chretienne et, prenant les oripeaux de la foule en furie, crierez vous à Pilate “crucifie le”? Ce serait un bel exemple de lucidité et de courage.
Des chrétiens assument ce rôle de bourreaux à chaque messe de Paques, en se reconnaissant complice des péchés qui crucifient le Christ, même si eux, personnellement defendent et prient pour la liberté de l’innocent autant que pour la conversion du coupable. Ce courage q’ont les Chretiens derrière leur Seigneur de misericorde, l’aurez vous, Monsieur Kahn ?
Que Dieu nous donne à tous son secours misericordieux.
Christian
L’invitation du généticien Axel Kahn n’est pas une nouveauté pour les évêques de France. Dans un dialogue d’experts on peut le comprendre partiellement pour peu qu’il y ait une vraie confrontation et pas seulement un pas de deux poli et bourgeois. Mais le “choix de la femme” (pro choice) a été proclamé par lui en pleine conférence de carême à ND de Paris en 2005, sans qu’aucun démenti n’ait été apporté…et ceci au tout début de l’épiscopat de Mgr Vingt-Trois, ce qui reste incompréhensible.
Quand on lit le compte-rendu des journées de bioéthique sur le site cef.fr, on est effaré par la confusion des savoirs, par le manque d’une philosophie franchement réaliste, et par un existentialisme de la reconnaissance de l’autre qui prétend faire partager l’objectivité de l’être au plus grand nombre, voire à toute la société. Ce n’est pas ainsi qu’on aborde de façon nécessaire et universelle la question de la continuité du même et la question ultérieure de la personne. Nos évêques seraient en panne d’ontologie réaliste ? Pourquoi attendre d’un dialogue entre la science positive et une philosophie dialogale forcément subjective des clés fiables pour penser l’unicité et la dignité de l’être dans ses phases ?
On aimerait aussi retrouver les affirmations fortes de l’encyclique “evangelim vitae” qui semble ne plus servir de référence au discours actuel de l’épiscopat français.
D’un point de vue juridique, pourquoi multiplier les politesses bourgeoises envers la loi de Mme Veil ? Chacun sait que la dépénalisation instaure un droit d’usage dans les limites de la loi, même si on ne parle par en 1975 d’un “droit à l’avortement”. Pas besoin d’être grand clerc pour voir le passage logique entre dépénalisation et satisfaction d’un droit nouveau, impliquant “au nom de la détresse” que le droit de l’enfant à naître est devenu négociable en certains cas.
Pourquoi dire enfin qu’on revisite les principes de la doctrine de l’Eglise au surgissement des découvertes scientifiques ? Va-t-on faire évoluer y compris les principes fondamentaux qui ne dépendent pas de l’état actuel des sciences positives mais d’une lecture pérenne de l’être unique en son devenir selon ses phases ? La pastorale de la reconnaissance (entièrement liée à des états subjectifs personnels et sociaux) va-t-elle se substituer à une ontologie correcte ? Comment peut-on critiquer le positivisme juridique avec un tel outillage intellectuel ? Comment peut-on dire la dignité et le continuité objectives de l’être antérieurement à toute déclaration si on se contente d’essayer d’obtenir graduellement la reconnaissance humaine du sujet humain en toutes les phases réelles de son développement ?
Finalement, je me pose la question du caractère vraiment “pastoral” de ce que les évêques ont publié. J’ai tendance à penser que cette pastorale revêt essentiellement un caractère “politique”, comme si on était entre députés catholiques qui essayeraient vaille que vaille de faire évoluer le droit en prudence sans pouvoir sur l’heure en changer les fondements mauvais. Mais les évêques ont-ils d’abord et uniquement un mandat et une parole de nature “politique” ? Peut-on fonder une pastorale sur les sables mouvants de la transgression des savoirs (la science positive n’est pas une ontologie et ne peut penser ni l’être ni la personne), d’une philosophie du ressenti, et finalement d’une théologie du “mystère des débuts” qui cache mal la difficulté de modeler la connaissance sur l’être et non l’inverse ? La pastorale des souffrances personnelles est délicate et nécessaire bien entendu : peut-on la fonder sur des états d’âme qui sont par définition changeants et morcelés ? N’y a-t-il pas une vision objective qui permette ensuite d’accompagner un travail de vérité commune auprès des personnes ?
Sur tous ces aspects, des clarifications sont attendues et urgentes par ceux-là même qui ont reçu le ministère de la communion dans la vérité pour éclairer correctement le Peuple de Dieu dont ils ont la charge et les autres hommes de bonne volonté.
Pascal G
Dommage que ni La Croix, ni Le Pélerin, ni Famille Chrétienne, ni aucun évêque n’aient été choqués, ou n’aient exprimé le fait qu’ils soient choqués, de trouver Axel Kahn comme consultant des évêques de France : le monde catholique lié à l’épiscopat n’a pas encore totalement perçu l’enseignement de Benoït XVI, après celui de JP II.
Pol
Il n’y a pas qu’Axel Kahn (qui se définit comme libre penseur) qui ait été choisi par “nos très chers évêques pleins de discernement” pour leur formation à la bioéthique à Rennes.
Il y a aussi Alain Christnacht (auteur d’un livre intitulé “L’oeil de Matignon”, sic) qui lui serait franc-maçon selon “Les Frères invisibles” de Ghislaine Ottenheimer.
D’où le fait que Mgr XIII veuille “un statut de l’embryon”, l’archevêque de Paris se faisant ne considérant plus l’embryon comme une personne à part entière, mais comme quelque chose ayant besoin d’un statut distinct de celui d’une personne.
Bientôt nous apprendrons peut-être que le Ier Prélat de France est franc-maçon.
En attendant il faudrait alerter la nonciature…
texmex
Toujours la même incohérence mentale chez ces défenseurs de la liberté, du droit de la femme d’interrompre la vie d’un innocent qui la dérange, de l’égalité, de la tolérance et de l’anti-discrimination.
Pourquoi pas de parité, pas d’égalité des citoyens dans le droit d’éliminer ceux qui nous dérangent? Une vie, ça peut s’interrompre à n’importe quel moment entre la conception et la mort naturelle.
Pourquoi s’arrêter en si bon chemin? Et la HALDE, pourquoi ne déclare-t-elle pas le droit de tous, et pas seulement des femmes, de supprimer ceux qui nous causent détresse?
Toutefois, il est à craindre que les seuls “gêneurs” dont elle autorisera l’élimination physique quand elle élargira le droit de tuer, seront ceux suspectés d’appartenir au Front National.
Fontey
Voilà l’expert que nos évêques ont convoqué pour réflechir au statut de l’embryon…Mais où ont la tête les responsables de la Conférence des évêques de France??? Quelle misère!
paul
Je suis entièrement d’accord avec le 1er commentaire (Pitch).
Aucune contestation d’évêques ! Absolument aucune ! C’est le monde à l’envers.
Je me demande si Jean-Paul II ne s’adressait pas aux évêques et aux prêtres lorsqu’il avait dit : “France, fille aînée de l’Eglise, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ?”
Pour ce qui est de la presse catholique ou taxée de catholique, plus rien ne m’étonne.
Prions pour ses évêques qui font du “religieusement correct”.
Essayons d’aimer notre prochain.
En ce qui me concerne, je préfère continuer d’essayer d’être fidèle à l’Evangile et à ce que dit Benoît XVI, même si cela ne plaît pas à une grande majorité d’évêques.
Nos évêques auront à répondre de la Justice Divine !!!! Et franchement, là, je ne voudrais pas être à la place de certains qui gardent volontairement les yeux fermés.
melbot
Le statut d’Axel Kahn en France, considéré comme expert généticien (alors qu’il ne l’est pas par la communauté scientifique internationale) et comme spécialiste d’éthique ( un comble pour le lobbyiste de Rhône-Poulenc!!!) prouve bien que le pouvoir médiatique est le premier pouvoir. Et que les évêques font plus confiance au pouvoir médiatique qu’au pouvoir spirituel. Je rappelle qu’Axel Kahn a une éducation jésuite et un très long passé communiste, choses bien utiles pour manipuler les médias.