Le sujet est devenu le marronnier des journalistes environnement et santé : la « baisse de qualité du sperme des Français ». Dernier article en date, celui de Paul Benkimoun pour Le Monde relayant une étude alarmante de l'Institut de veille sanitaire (InVS). Les grands accusés : les pesticides et nos agriculteurs. Facile, et surtout, ça évite de se poser trop de questions ! Bien d’autres facteurs rentrent en ligne de compte lorsque l’on étudie la question :
- rythme de vie : stress, etc.
- prise de tabac, de cannabis (forts perturbateurs endocriniens), consommation forte de caféine.
- manière de s’habiller : les testicules fonctionnent de manière « optimale » à 34° et ne supportent donc pas les vêtements trop serrés,
- exposition au soleil permettant au corps de synthétiser la vitamine D, indispensable à la spermatogénèse,
- régime alimentaire diversifié,
- profession des hommes dont sont issus « les échantillons »
- qualité de l’eau du robinet avec présence éventuelle de résidus de pilule (sujet bizarrement occulté !)
- Prise de certains traitements contre-indiqués
Toutes ces questions devraient être posées à tous les hommes ayant des problèmes de fertilité. Mais le sont-elles vraiment ? Hélas, dans la plupart des cas, les médecins ne s’en préoccupent pas et préfèrent orienter directement vers un protocole FIV, dont on sait les graves problèmes éthiques qu’il pose (voir Instruction Dignitas Personae). Alors que d’autres solutions respectueuses de la dignité humaine existent pour soigner ce genre de problème.
Bernard Mitjavile
La conclusion “les médecins ne s’en préoccupent pas et préfèrent orienter directement vers un protocole FIV” met la responsabilité sur le dos des médecins. Pour ne parler que des résidus de pilule dans l’eau, du rythme de vie ou de la mode vestimentaire, il s’agit de questions qui dépassent largement la capacité sinon la volonté d’action des médecins, questions qui concernent tous les citoyens, notre mode de vie et nos valeurs. Il est vain d’attendre sur ce sujet comme sur bien d’autres une solution de la part des seuls politiques et encore moins des seuls médecins.
Serge
La FIV posera d’immenses problèmes de maladies dégénératives et faiblesses ou prédispositions ou infertilités dont on s’apercevra à la seconde génération ou troisième génération de ”FIVés”, ce qui combiné avec 3 générations de ”pilulées”, se révélera une vraie mise en danger de certaines populations dans leur entièreté.
Des études commencent à sortir, incontestables, sur l’un et sur l’autre de ces procédés contre nature ; et si on croise et additionne les effets de l’un et de l’autre, ce sera dramatique, quoiqu’ ”invisible”.
saintplaix
La sacralisation des agriculteurs productivistes dans ce pays est quelque chose d’effarant!
Pourtant les ravages du productivisme aux Pays Bas devrait faire réfléchir…
Depuis les travaux de Jean Rostand on connait le rôle stérilisant et tératogène des molécules organochlorées et organophophatées qui constituent la quasi totalité des molécules dites “actives” de tous les pesticides qui empoisonnent les nappes phréatiques comme l’air ambiant!
(et on n’évoquera pas les résidus dans les aliments!)
La génétique l’a évidemment confirmé…
Depuis trente ans, les travaux du professeur Belpomme aussi (mais comme il n’est pas agro-politiquement correct on évite d’en parler dans les médias!)
Mais rien n’y fera…On s’entête!
Alors continuons à nous laisser empoisonner et à voir développer massivement des cancers dont la MSA commence tout de même à s’alarmer…
(Cela lui coûte de plus en plus cher!)
Cela étant dit – une fois de plus!- il est curieux ici de voir qu’alors que le sujet(qui n’a rien de nouveau) concerne les problèmes spécifiquement spermatiques, nous avons un renvoi sur un site qui concerne…la fertilité féminine!
Béa
Mon mari est agriculteur et nous avons 7 enfants….alors les pesticides ont vraiment bon dos!!!
Rémy
Une autre raison possible,qu’on évoque jamais :
la fréquence moyenne des relations sexuelles, donc des émissions de sperme a fortement augmenté grâce à la contraception, aux préservatifs, etc …
Cela a certainement un effet sur le nombre moyen de spermatozoïdes, malgré la nourriture plus riche.
meunier
pilule.
Cf étude dans le St Laurent, sous une station de retraitement des eaux, ou 80% des poissons etaient des femelles, 10% des androgynes, et 10% des males.
esteban80
Certes.
Cependant il n’en demeure pas moins vrai que l’utilisation tous azimuts des ces pesticides n’arrange rien, ils impactent toute la chaîne alimentaire. Il faudra trouver des substituts, accepter une diminution du “rendement” au profit de la qualité … et cesser pour commencer de livrer nos plus belles terres agricoles à l’urbanisation parce-que nos descendants auront besoin de cultiver pour vivre !
a.picadestats
Et VTT, vélo tout terrain, multiples micro traumatismes répétés sur un organe parfaitement conçu mais fragile.
florenzo
à l’ordinaire de l’armée (plus exactement, aux cuisines du quatrième régiment de chasseurs de Gap où je me trouvais à l’époque), on voyait le commis de cuisine verser -sur ordre de l’adjudant-chef responsable de l’ordinaire- du bromure de sodium (sous forme de poudre, un peu comme de la farine jaunâtre) dans les sodas (fanta, orangina et coca-cola) disponibles dans un grand distributeur pour accompagner les repas. Je l’ai vu de mes yeux. D’autres m’ont dit que l’on chargeait aussi le café en bromure. Question: pour quelles raisons versait-ont ce qu’il convient d’appeler un poison dans les liquides alimentaires, et quelles sont les conséquences sur la santé pour ceux qui ont ingéré cela (sans le savoir pour certains ?)
Gaet
Les facteurs comportementaux les plus courants liés à un sperme de mauvaise qualité (obésité, alcool et tabac) ont bien été testés.
La dégradation de la qualité du sperme se retrouve dans presque toutes les régions de France mais elle y est nettement plus marquée dans les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées. Les facteurs comportementaux les plus courants liés à un sperme de mauvaise qualité (obésité, alcool et tabac) ne sont pourtant pas plus marqués que dans le reste de la France. On constate, en revanche, que ces régions sont les plus agricoles de France, que ce soit en termes de surface, de nombre d’exploitations ou d’employés agricoles. Elles rassemblent notamment un grand nombre d’exploitations viticoles, les cultures les plus gourmandes en pesticides par unité de surface.
(http://sante.lefigaro.fr/actualite/2014/02/28/22051-qualite-sperme-francais-varie-selon-regions)