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France : Société

Banlieues : des véhicules de guerre pour les pompiers

P Agressions, embuscades, caillassages, jets de cocktails Molotov : les agressions ont été multipliées par dix en dix ans. Lors des émeutes de novembre 2005, la brigade a vu une cinquantaine de ses engins endommagés et 4 mis hors service. Un 14 juillet, du côté d’Aulnay-sous-Bois, un de ses fourgons a fait l’objet d’une charge menée par un tractopelle volé… De ce fait, la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) étudie sérieusement la possibilité de se doter d’engins 4×4 jusqu’alors réservés aux sites forestiers ou montagnards. Les camions-citernes pour feux de forêt (CCF), ou camions-citernes ruraux (CCR), des 4×4 hauts sur pattes et protégés contre les chocs, présenteraient une série d’avantages : manoeuvres faciles pour se dégager d’un caillassage en franchissant trottoirs et parterres, canon à eau sur le toit, actionnable sans que l’équipage quitte la cabine et peut-être, surtout, un effet psychologique : ces engins en imposent.

Des camions-citernes de ce type, la BSPP en dispose déjà à Biscarosse (Landes) pour son détachement affecté au centre de tests des missiles, mais aussi dans les ateliers qu’elle a récupérés auprès de l’armée de terre. Un pompier prévient :

"Ça risque de provoquer une escalade dans les cités. Les jeunes sont très joueurs [sic]. Nous voir arriver avec des engins impressionnants comme ceux-là risque de les inciter à encore plus d’audace ou de violence…"

Ce n'est pas grave, ensuite on leur donnera des véhicules blindés de combat et après des chars Leclerc.

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8 commentaires

  1. Il y a longtemps que je pense que les pompiers, qui sont des hommes jeunes et entrainés, ne devraient pas se laisser agresser sans réagir.

  2. @ Lama12,
    Ça fait des années qu’il existe à la brigade des « manches de pioches » dans les engins… De plus, il existe désormais des manoeuvres réglementaires faîtes en commun avec les forces de l’ordre pour dérouler une intervention pompier avec la protection de la mobile…
    Joli résultat quand on y pense aujourd’hui : bravo à 30 années de gabegie politicienne en ce qui concerne la sécurité !
    Pour info et réagir sur le message initial, les CCR et CCF ne sont pas résistants au choc : ce sont des engins de franchissement uniquement et leur renforcement est uniquement basé sur le retournement (donc arceau de sécurité) : en AUCUN CAS, ils ne sont étudiés pour être capable d’être cogné violemment par un autre engin…

  3. C’est désolant mais ce n’est encore que le début, car la démographie est imparable et promet à la France un avenir sombre.
    Mais les Français l’ont majoritairement bien voulu; par lâcheté, veulerie et opportunisme, il ont livré le pays à Sarkozy en 2007.
    Sans penser une seconde que ce pays, ils doivent pourtant le léguer à leurs enfants.

  4. S’ils sont “joueurs” alors !
    On dirait la phrase d’un dresseur d’otaries.
    Faut il voir dans ce choix linguistique les résiduts inconscients du colonialisme ?

  5. Ne vaudrait-il pas mieux les faire escorter par de vrais blindés militaires (tels ceux de la Gendarmerie et en profiter pour effectuer le grand nettoyage avec expulsion hors de France de ces délinquants et de leur famille ?

  6. @ Serge,
    Les pompiers n’ont pas vocation à nettoyer la « racaille » : ce n’est pas leur boulot.
    C’est le rôle de l’État avec les services ad hoc : police/gendarmerie et/ou armée.
    Pour cela, il faudrait qu’il y ait une volonté politique de le faire : volonté totalement absente puisque les gens qui dirigent veulent voir disparaître la France d’hier au profit d’une nouvelle France afin de finir la déchristianisation du pays, commencé en 1789.
    Il n’est pas très difficile de pronostiquer que les choses ne peuvent que s’empirer dans un premier temps.

  7. @ PK
    Nous sommes d’accord je parlais de l’opportunité de la présence des gendarmes et de leurs blindés pour passer le ” Karcher ” !
    Désolé de m’être mal exprimé .

  8. Bonsoir,
    Je suis avant tout surpris de cette publication sur le site du Parisien d’informations normalement confidentielles et qui font manifestement référence à des échanges professionnels.
    Ceci étant, il faut bien comprendre que la problématique des pompiers défendant les zones sensibles n’est pas de savoir le pourquoi du comment, ne de se lamenter sur l’inanité des politiques de la ville depuis des décénies, mais bien de trouver des solutions concrètes, efficaces et pragmatiques aux agressions dont ils sont victimes.
    Je suis désolé, mais celà fait bien longtemps qu’il n’y a plus de manches de pioches et autres moyens de se rendre justice soi même, et ce pour de très simples raisons : ils sont minoritaires et les actes inutiles d’un seul peuvent avoir des répercussions longues et pénibles sur tous, et même sur les familles. Il ne faut pas oublier que les pompiers de Parais sont les seuls représentants de l’Etat dont les familles vivent au sein des casernes des secteurs sinistrés, facilement identifiables et repérables, avec des enfants scolarisés, vulnérables.
    Une des réponse possible à l’agression, après le filmage des vitres de véhicules, est peut-être les camions CCF ou CCR. Quoi qu’on en pense, ce qui est intéressant dans ces engins est une très bonne mobilité permettant de plus d’intervenir sans que les hommes sortent du camion, donc les exposant moins. De plus, leur mobilité permettent d’esquiver plus facilement. Ils ne se sont pas substitués aux mesures élémentaires de précaution lors de leur utilisation précédente évoquée dans l’article du Parisien.
    Il faut savoir que les pompiers utilisent depuis déjà longtemps des techniques d’interventions très particulières pour éviter au maximum l’agression et la mise en danger de leurs camarades.
    La question des blindés ne se pose même pas, chacun sa mission.
    D’autant que la nécessité d’éteindre des feux de véhicules volontaires, alimentés en carburants divers, au milieu de nulle part et sans aucun risques pour les biens et les personnes,est discutable. Quand les “jeunes” en auront assez de respirer des fumées noires et immondes sans que rien ne se passe, ni pompiers ni policiers ni journalistes, sans “jouets”, ils s’arrêteront…
    Je le répète, la problématique des pompiers n’est pas de régler le problème, mais bien d’assurer leurs missions dans les meilleures conditions pour eux et leur famille. Celà ne les empêche pas d’avoir une opignon, mais c’est une autre histoire…

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