De Philippe Maxence sur le blog de L'Homme Nouveau :
"On a beaucoup parlé de la banque du Vatican ces derniers temps. De son véritable nom, « Institut pour les œuvres de religion » (IOR), la banque du Vatican avait été au centre de quelques-unes des attaques contre Benoît XVI, accusé de mal gérer autant que de cacher la réalité financière du Saint-Siège. Avec l’élection du Pape François, les jours de l’IOR étaient comptés. On le disait ; on l’affirmait ; on le clamait. […] Finalement, le Pape a tranché. Selon un communiqué du Saint-Siège, l’Institut pour les œuvres de religion « va continuer à servir avec prudence et à fournir les services nécessaires à l’Église catholique dans le monde ». […]
Un autre évènement a concerné récemment l’actualité de l’IOR. Bizarrement, on n’en a peu fait écho en France (à part, mais ce n’est pas un hasard, le très renseigné et actif site benoit-et-moi). Ce n’est pas le cas en Italie où les pratiques journalistiques ne sont certes pas des modèles (que l’on pense à la publication des lettres volées à Benoît XVI ou des lettres couvertes normalement par le secret de l’instruction), mais où le journalisme catholique est plus ouvert au débat et à l’interrogation.
Toujours est-il que le parquet de Rome a conclu, voici quelques jours, à un non-lieu en faveur de l’ancien président de l’IOR, Ettore Gotti Tedeschi. En 2009, Ettore Gotti Tedeschi était nommé à la tête de la banque du Vatican par le pape Benoît XVI avec, comme mission principale, de la mettre aux normes internationales anti-recyclage. En septembre 2010, le banquier faisait l’objet d’une enquête du parquet de Rome dans le cadre d’une violation présumée de la loi anti-blanchiment. Le 24 mai 2012, il était brusquement limogé, son affaire s’insérant dans le cadre de Vatileaks.
Aujourd’hui, non seulement Ettore Gotti Tedeschi est mis hors de cause par la justice italienne, mais dans le même temps l’ancien directeur de l’IOR Paolo Cipriani et le vice-directeur Massimo Tulli, qui s’étaient ligués contre lui, sont à leur tour poursuivis. Quant au conseil d’administration de l’IOR, qui avait accusé Tedeschi et, semble-t-il couvert les agissements de Cipriani et de Tulli, il est toujours en place. […]"