Tandis qu’il est attendu devant le Parlement européen ce 25 mai pour faire toute la lumière sur le «yachtgate» et ses vacances en compagnie du milliardaire grec Spiro Latsis, il apparaît que le Portugais Barroso, Président de la Commission, est entouré de gardes du corps dont le statut doit être régularisé au regard des règles européennes.
Le 3 mars dernier, le quotidien portugais Correio da Manh relatait que Lisbonne payait les salaires des cinq agents de sécurité personnels (un commissaire de police, un sous-chef et trois agents principaux) du Président de la Commission, soit 6000 euros par mois. Surprise à Bruxelles, où ces agents – détachés de la «PSP», la police de sécurité nationale portugaise – ont été engagés sans avertir l’administration communautaire qu’ils touchaient une telle rétribution de la part de la police portugaise, percevant ainsi deux salaires !
Le cabinet du Président a indiqué, dans un premier temps, au secrétariat général de la Commission, ne rien savoir de ces doubles paiements. Des informations que le cabinet de José Manuel Barroso n’a pas souhaité commenter. Le statut ne permet pas aux fonctionnaires, agents assimilés ou temporaires, de percevoir «une rémunération, (…) un don, de quelque nature qu’ils soient » d’une autre instance que de l’autorité publique européenne. Ce genre de cumul est formellement interdit par l’article 11 (Titre II) du guide réglementant le statut des fonctionnaires européens.