Selon Rorate Coeli, c'est Mgr Bruno Forte qui composa les paragraphes controversés sur l’homosexualité.
L'Osservatore Romano a livré un compte-rendu de la bataille rangée qui a eu lieu lundi 13 lors de la lecture de “Relatio post disceptationem” par le Cardinal Peter Erdo, Rapporteur, avec la collaboration de Mgr Bruno Forte. De nombreuses protestations éclatèrent contre l’ouverture des sacrements aux seconds mariages. Mais surtout elles se référaient aux paragraphes sur l’homosexualité, afin que la formulation « prenne les gens en considération mais ne contredise en aucun cas la doctrine catholique sur le mariage et la famille. » Enfin, un message plus fort était proposé sur la tragédie de l’avortement et sur la reproduction assistée. Le message le plus fort était
« un grand encouragement prophétique envers toutes ces familles qui, même au prix de sacrifices énormes, témoignent chaque jour de la vérité du Christ et du mariage. En somme, cela a été dit, serait souhaitable une affirmation positive de l’amour marital et des valeurs sociales de la famille. »
Ce qui ressort, c’est que Mgr Bruno Forte a abusé de sa position et de la confiance du Cardinal Erdo et ajouté dans le résumé des éléments non discutés de cette façon au Synode, faisant croire que c’était la vision générale ; ces éléments ne représentaient en fait que son opinion personnelle sur l’homosexualité et les couples homosexuels. Voilà pourquoi le cardinal Erdo insista clairement sur le fait qu’il n’était nullement responsable de ce passage, et pourquoi la réponse des Pères du Synode fut explosive et furieuse. Mgr Forte agit comme Mgr Bugnini, inventant des choses pour satisfaire ses propres intérêts.
En présentant lundi la « Relatio post disceptationem » le Cardinal Erdo fut interrogé sur les paragraphes scandaleux sur l’homosexualité et l’éducation d’enfants par des homosexuels, qui suggèrent pour la plupart un demi tour à 180° par rapport à la doctrine.
« L’Eglise ne croit pas que le terme ‘famille’ puisse être utilisé à la fois pour l’union ouverte à la vie d’un homme et d’une femme et l’union de deux personnes du même sexe. Cela dit il est évident que les êtres humains ont différentes expériences et que leurs droits doivent tous être protégés. Il ne s’agit pas ici d’équation entre les deux, mais de chercher un moyen de décrire les droits des personnes unies de même sexe. Le but ici est d’être civilisé et de respecter la dignité de la personne. »
Voici, d’après Mgr Bruno Forte, le résumé des premières discussions du Synode. Puis il a été demandé à Mgr Forte si la référence aux « éléments de sanctification et de vérité » que l’on peut « trouver au dehors » du mariage traditionnel peut s’appliquer à l’union gay et aux mariages civils. Il répond :
« je pense que le document cherche des aspects positifs où l’on peut trouver ces éléments au sein de ces unions. Il est facile de rejeter une chose, mais reconnaître et valoriser tout ce qui est positif, même au sein de ces expériences, est un exercice d’honnêteté intellectuelle et de charité spirituelle. »
« Des éléments de sanctification et de vérité » peuvent justifier tout et rien. L’Enfer peut avoir des éléments de sanctification, même pour les damnés, puisqu’il incite à un comportement meilleur… Mais cela n’a jamais encouragé l’Eglise à rechercher une éternité en Enfer ; de même toutes les aberrations et les crimes les plus horribles peuvent contenir, même si de façon infinitésimale, des « éléments de sanctification et de vérité» : il y aura toujours des aspects justes que le criminel pensait défendre. Et on aura du mal à trouver un mensonge qui est mensonge à 100%, la plupart des mensonges les plus nocifs ont « des éléments de vérité ». Pourtant l’Eglise n’a jamais cru de son devoir, jusqu’à ce lundi, d’accepter la « valeur » du mensonge dans ses « éléments de sanctification et de vérité. »
Jusqu’en 2005, le Pape Benoît XVI énonçait clairement que le pseudo-mariage n’est pas ‘sanctifiant’ mais licencieux et qu’il n’y avait pas de ‘droits’ à les protéger, seulement une ‘expression de liberté anarchique’. Les diverses formes d’érosion du mariage, telles que les unions libres et à l’essai, et les unions homosexuelles, sont une expression de liberté anarchique que l’on fait faussement passer pour une libération de l’homme. Cette pseudo liberté est basée sur la dévalorisation du corps et donc de la personne. Ses prémices : l’homme peut se faire tout ce qu’il veut, le corps est secondaire et peut être manipulé comme bon lui semble. La débauche, qui passe pour la découverte du corps et de sa valeur, est en fait un dualisme qui rend le corps méprisable, le détachant de l’authentique personne et de sa dignité.