Dans un discours devant des jeunes de l’UDF, il a développé ses propos du milieu de semaine (ici). On pardonnera la citation assez longue, mais elle me paraît intéressante :
Imaginons […], je vais prendre une hypothèse totalement absurde, que de grands groupes de médias soient liés à de grands groupes industriels qui aient avec l’État des rapports de client à fournisseur…
Il paraît que cela se produit dans certains pays. Je lisais dans un grand journal du matin, qui s’en émouvait à juste raison en disant que la démocratie est en péril, que cela se produit non loin de nous, sur notre continent… en Russie.
Alors – on est toujours bien entendu dans l’imagination – quelque chose d’autre peut traverser la tête de ceux qui seraient dans ce type d’influence. Alors la tentation peut être grande d’assurer le destin en présélectionnant non pas comme en 1995 un candidat (c’était d’ailleurs le nôtre, ce qui nous arrangeait), mais deux favoris, un dans chaque camp, en les protégeant d’étoiles bienfaisantes. De former la boule de neige qui va rouler, rouler, jusqu’à la première page des magazines, pour illustrer les jolis maillots de bains de l’été…
Disons que c’est plus facile pour la suite. Ça s’appelle "assurance tout risques".
[…] Nicolas Sarkozy assume publiquement cette proximité, et même cette intimité avec les détenteurs de ces immenses puissances, de ces forces de frappe industrielles et médiatiques qui jouent un si grand rôle dans la formation de l’opinion.
Mais la gauche connivente, dite « caviar » a fait de même pendant très longtemps, même si c’est plus discrètement.
[…] [I]l faut séparer la politique de l’économique et l’économique qui tient le médiatique.
[…] Je proposerai dans mon programme de campagne que cette garantie de séparation soit apportée par la loi.
Naturellement, il faut du capital aux entreprises de presse. Mais ces intérêts doivent être indépendants de l’État, comme c’est le cas dans toutes les grandes démocraties de la planète.
Alors je ne suis pas tout à fait dans l’ignorance de ce qu’une telle affirmation fait courir comme risque, médiatique en tout cas, en France en 2006, à quelqu’un qui souhaite être candidat à l’élection présidentielle.
Montjoie
oui, effectivement. Cela ne le genait pas avant qu’il ne ce soit candidat. Cela ne le gêne pas non plus qu’ un certain candidat qui a été 2° aux dernierex presidentielles soit la cible d’un ostracisme sans précédent.
Anonyme
Hier, invité sur TF1, François Bayrou a tenu le même discours. Claire Chazal a été offusquée et a défendu bec et ongle “sa” chaine, comme elle l’ a affirmé, par solidarité.
Je pense que ce genre de discour ne peut être que bénéfique pour le pays !
Pef
Le complexe mediatico-publicitaire français actuel est une machine à décerveler les consommateurs et les électeurs.
Il constitue, avec une nébuleuse trotzkiste soigneusement enkystée à des postes clés, l’appareil d’état à son service, le plus formidable Ministére de la Propagande que la France ait jamais connu en temps de paix.
Ministére informel, il a puissance dévastatrice, redoutée comme le Léviathan par tous les décideurs; tous savent qu’il y a des sujets qu’il ne faut pas aborder sous peine de “mort sociale”.
En conclusion, je dirais : “Vive l’internet libre” et merci au Salon beige.
Pef
Je souhaite aussi ajouter qu’une démocratie sans un quatriéme pouvoir (les médias) représentatif du peuple n’est plus une démocratie (Un homme = Une voix).
Or, tout le monde peut constater que le pouvoir médiatique a été confisqué par une minuscule minorité, non-élue, inconnue du public, dotée d’un pouvoir sans limites sans aucune légitimité démocratique, qui rejette violemment la religion majoritaire de ce pays et qui poursuit obstinément la recherche de ses propres objectifs, au détriment de l’intérêt national.
Cette oligarchie a disposé ses hommes aux “goulets d’étranglement” du systéme médiatique, tels que les centrales d’achats publicitaire. Elle a l’argent, le pouvoir et une facilité de corruption sans limites.
vapincum
Bayrou est courageux de dénoncer l’oligarchie politico-médiatico-économique qui nous gouverne.Sarkozy est l’exemple même de la dérive qu’il dénonce.Passe encore que Sarkozy se fasse photographier en compagnie de Jonnhy ou de Doc Gynéco. Mais lorsqu’il s’agit de Tom Cruise, gougou de la secte “scientologue”, cela devient dangereux.Il est vrai qu’entre Alain Bauer, ancien Grand Maître du Grand Orient de France et ses amis de l’UOIF, Nicolas Sarkozy n’en est pas à une secte près.
Anonyme
Je serais Bayrou, je serais un peu plus prudent, car parler de “groupes financiers influents”, il y a de quoi se faire définitivement griller.