François Bayrou, catholique pratiquant, doit se mordre les doigts de sa prise de position ultra-laïciste de la semaine dernière: Valeurs actuelles fait état des remous provoqués à l’UDF. Et après les élus, ce sont les sympathisants qui s’offusquent.
La Lettre de Rastignac de ce même magazine donne, dans son langage à peine codé, une explication plausible au comportement de Bayrou : le peu de soutien qu’il a reçu de la part des catholiques quand, ministre de l’Education, il a essayé de réformer la loi Falloux, au profit de l’école privée, en 1993-1994.
Alors oui, critiquons Bayrou : son "geste de trop", personne ne le lui demandait; son discours de séparation entre le politique et le personnel n’est pas recevable; l’alignement des Jeunes UDF sur les positions et les méthodes de l’extrême-gauche homophile n’est pas justifiable. Mais évitons que le prochain homme politique qui cherche à rendre service à l’Eglise se sente trop seul…