Lu sur le blog Coulisses de Bruxelles :
"Madrid a sauvé l’honneur en s’opposant, in extremis, à
la nomination, par procédure écrite, du Luxembourgeois Yves Mersch [photo] au
directoire de la Banque centrale européenne. Lancée en catimini par Herman Van
Rompuy, le président du Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement, à
la veille du long week-end du 1er novembre, pour court-circuiter
l’avis négatif du Parlement européen, l’opération a finalement fait long feu.
Le ministre espagnol des Finances Luis de Guindos a confirmé que son
pays avait "rejeté" la décision: "Il y a eu comme vous le savez
parfaitement un vote du Parlement européen qui a considéré, pour une
série de raisons, que ce n'était pas le candidat idéal", a-t-il expliqué à la presse en marge d'une réunion du G20 à Mexico. Ce veto va donc obliger les gouvernements à remettre le sujet sur la
table afin de prendre une décision formelle : soit confirmer un Mersch
gravement dévalué, soit désigner une femme, luxembourgeoise ou non.
[…] Confirmer
Mersch paraît délicat, sa légitimité étant gravement atteinte par l’avis
négatif du Parlement et par la tentative malheureuse de Van Rompuy de passer
outre, sans débat. Le président du Conseil ne sort pas non plus intact de
l’affaire : en se lançant dans cette procédure dite « du
silence » (la décision est prise sauf opposition) sans être certain de la
boucler, il a commis, à tout le moins, une grave maladresse politique, car cela
met dans l’embarras les chefs d’État et de gouvernement qui se retrouvent à
devoir justifier ce déni de démocratie. Son image de démocrate, lui qui fuit
déjà les contacts avec les citoyens et les médias, n’en sort pas renforcée,
c’est le moins que l’on puisse dire. […]"
Bernard S
N’est-ce pas Van Rompuy qu’il faudrait renvoyer ?