Voici une analyse de Belgique et Chrétienté :
"La situation institutionnelle belge suscite désormais l’attention quotidienne d’une quantité de médias internationaux rassemblés à Bruxelles comme des médecins au chevet d’un mourant, prêts à assister à son dernier souffle. […] Mais fait-on l’analyse correcte de cette situation ? Et si, derrière l’éclatement de la Belgique, il n’y avait pas seulement, d’un regard international, une anecdote géopolitique mais les prémices d’un plus vaste mouvement ultérieur ? […]
Depuis des semaines, tous les mouvements autonomistes et séparatistes d’Europe guettent un signal de Bruxelles, légitimation de leurs propres offensives ultérieures. Certains croient, de bonne foi, plus juste et plus efficace de défendre une identité locale qu’une identité nationale. Mais, au final, c’est l’ordre marchand qui sera vainqueur. Quand les nations tomberont, ce ne seront pas les régions qui pourront offrir un bouclier solide face à la dictature mondialiste ou au melting-pot globalisé. Quel que soit le drapeau, belge ou flamand, espagnol ou catalan, français ou basque, italien ou lombard, tout cela sera sans plus aucune importance si nos populations perdent les valeurs essentielles à leur survie. Dans tout l’Occident, en même temps que s’estompait son identité chrétienne, le matérialisme et le relativisme ont fait des ravages. Quelle que soit la ville européenne observée, on ne veut plus y servir ni Dieu ni la Patrie mais le Veau d’Or. Le tout dans un climat général d’abrutissement télévisuel et d’anéantissement moral."