Le pèlerinage, qui s’est déroulé du 16 au 18 août, est la plus importante manifestation catholique au Bénin, un pays à 23% catholique peuplé de 8,5 millions d’habitants.
Le 11 février 1954, après la découverte mystérieuse d’une statue de la Vierge, Mgr Louis Parisot — premier évêque du Dahomey, l’ancien Bénin — bénit solennellement la grotte naturelle de Dassa en présence d’une foule évaluée à 6 000 personnes. En même temps, il fait ériger au sommet de la montagne une grande croix lumineuse et décide que cette nouvelle Grotte de Lourdes serait désormais le centre privilégié des grands pèlerinages dahoméens en l’honneur de la Vierge Marie. Il fonde alors le pèlerinage de Dassa-Zoumè et fait ainsi d’Arigbo un haut lieu de prière et de piété mariale avec l’aide du père Germain Boucheix, le frère de Mgr Noël Boucheix.
Le pèlerinage accueille traditionnellement des milliers de pèlerins en provenance du Bénin, du Togo, du Burkina-Faso, de la Côte-d’Ivoire, du Ghana, du Mali, du Nigeria, du Niger, mais aussi de France et d’Italie. Six évêques et 150 prêtres participaient à la procession. La cérémonie de clôture était présidée, le dimanche 18 août, par le cardinal Jean Zerbo, archevêque de Bamako au Mali. Le cardinal Jean Zerbo a exhorté les fidèles à se laisser
« habiter par ce même esprit pour qu’il nous mette résolument sur le chemin de la mission afin d’annoncer le Christ à notre humanité pour un monde de justice et de paix ».
Le thème de ce pèlerinage « nous prépare à entrer dans la célébration du mois missionnaire extraordinaire, décrété par le pape François, pour le mois d’octobre 2019 ».
Les fidèles ont spécialement prié Marie Immaculée pour la protection de leurs pays contre l’Islam rampant. Le 15 juillet 2019, un rapport des Nations unies révélait que les groupes terroristes islamiques implantés au Sahel empiètent de plus en plus sur les frontières du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Togo.