Le pape a dressé un tableau noir de la société occidentale, "un monde fatigué de sa propre culture, un monde arrivé au moment où il n’y a plus l’évidence de Dieu". Les gens "se comportent comme s’ils pouvaient, voulaient vivre sans notre parole" et "pensent ne pas avoir besoin de nous".
Un monde qui vit "dans un climat de rationalisme qui se ferme sur lui-même, qui considère les sciences comme l’unique modèle de connaissance", tout le reste étant "subjectif". "Sans un Dieu concret, le monde s’autodétruit et l’évidence qu’un rationalisme clos, qui pense que par lui-même l’homme pourrait reconstruire le vrai monde meilleur, croît aussi". Or "ce n’est pas vrai". "Au contraire, s’il n’y a pas la mesure du Dieu vrai, l’homme s’autodétruit. Nous le voyons devant nos yeux : l’égoïsme domine et détruit tout".
Il apparaît "toujours plus" que seules "les valeurs morales et les convictions fortes donnent la possibilité, même avec des sacrifices, de vivre et de construire le monde". "On ne peut pas construire un monde mécanique comme l’avait proposé Karl Marx, avec la théorie du capital et de la propriété". "S’il n’y a pas de forces morales dans les âmes et s’il n’y a pas la disponibilité pour souffrir pour ces valeurs, un monde meilleur ne peut pas se construire".
Le Saint-Père a terminé ce discours en partie improvisé en donnant pour solution la souffrance, à l’image du Christ venu nous sauver en portant la Croix. Elle-seule est source de salut, le reste n’est que mensonge ou utopie. Benoît XVI a insisté sur la nécessité pour les chrétiens d’accepter de souffrir pour témoigner dans la société. "Sans souffrance on ne transforme rien".