Le chanteur Bertrand Cantat, condamné à 8 ans de prison le 29 mars 2004 pour avoir porté des coups mortels à sa compagne, l’actrice Marie Trintignant, bénéficiera d’une libération conditionnelle à compter de mardi.
29 mars 2004 – 16 octobre 2007 = 3 ans et demi. En comptant le début de son incarcération préventive, le 29 juillet 2003, cela fait 4 ans et 2.5 mois de détention.
Le Figaro rappelle la personnalité du chanteur dans un véritable panégyrique :
"Jusqu’au drame de Vilnius, Cantat n’est pas seulement un artiste respecté, un chanteur charismatique, un parolier influent… Il est aussi une figure morale dans la musique en France, l’incarnation de l’engagement politique et social le plus impeccable. […] Noir Désir a un planning chargé pour sa rentrée 2003 : un festival militant avec Zebda, un concert à la Fête de L’Humanité en hommage à Salvador Allende… « Français par hasard et citoyen du monde par obligation », Cantat a été de toutes les luttes altermondialiste.[…] D’un discours remarqué aux victoires de la musique contre Jean-Marie Messier, alors patron de sa maison de disques, Universal, jusqu’au refus obstiné d’accorder des interviews à la presse « de droite », Noir Désir professe une cohérence artistico-politique d’un niveau particulièrement exigeant. […] Cantat était un grand frère, un modèle, un idéal. Et tout s’effondre pour un crime ordinaire, à rebours de toutes les valeurs qu’il a défendues et incarnées…"