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Biélorussie : Un prêtre catholique condamné

Biélorussie : Un prêtre catholique condamné

Lu sur le site Parlons d’orthodoxie :

Le 30 décembre 2024, prêtre catholique biélorusse Henrykh Okolotovitch a été condamné à une peine de 11 ans d’emprisonnement. Il a été jugé coupable de haute trahison envers l’État pour avoir critiqué, dans ses sermons aux fidèles, le gouvernement du président Alexandre Loukachenko, candidat à sa réélection pour la présidentielle du 26 janvier 2025.

L’homme de 64 ans était déjà en détention depuis le 25 novembre 2023. C’est la première fois depuis l’indépendance de la Biélorussie en 1991 qu’un membre du clergé catholique est jugé coupable pour des motifs purement politiques.

Cette condamnation s’inscrit dans la volonté d’oppression politique, accrue depuis août 2020, date de la réélection d’Alexandre Loukachenko pour une sixième mandature. Le vote avait été remis en cause par les pays occidentaux, et l’opposition biélorusse, pour de potentielles fraudes. Depuis, de nombreux opposants politiques ont été emprisonnés, ou contraints de quitter le pays, et les nombreuses manifestations ont été réprimées par la violence. Okolotovitch, 64 ans, malade, a été détenu pendant plus d’un an. Selon le centre Vesna, le prêtre a subi une crise cardiaque et a récemment subi une opération à l’estomac en raison d’un cancer. Son procès a duré environ un mois. Ensuite, les autorités biélorusses n’ont fourni aucune information à son sujet, rapporte Katolik.life.

Le père Okolotovich rejoint les ecclésiastiques et autres dissidents, condamnés pour avoir contredit le régime. Alors qu’il a rejeté les accusations de haute trahison, le curé est maintenant listé parmi les 1265 prisonniers politiques recensés par le centre de défense des droits humains Viasna.

En Biélorussie, la religion principale est l’orthodoxie, qui concerne 80% de la population, suivie par le catholicisme à 14%, et le protestantisme à 2%. Depuis 2020, les membres du clergé catholique et protestant sont dans le collimateur du pouvoir, notamment soupçonnés d’avoir abrité des manifestants durant les périodes de manifestation. Les autorités bélarusses cherchent à mettre le clergé au diapason avec leur politique pro-russe.

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6 commentaires

  1. Espérons que ceux, de moins en moins nombreux, qui l’année dernière défendaient encore la Russie et la Biélorussie, les horribles Poutine et Loukachenko, envahisseurs et assassins, auront enfin tous changé d’avis et soutiendront les populations d’Ukrainiens qui vivent à nos portes.

    • Oui, même sans prendre pour argent comptant sans discernement la propagande occidentale contre Poutine, la propagande poutinesque (et Loukachenko est son allié) qu’on a trop lue dans les commentaires du SB était indécente.

    • Je pense qu’à choisir entre Poutine et Zelensky comme président, je prends Poutine. Mais ce n’est pas pour autant que je vais être d’accord avec tous ses actes ou opinions (notamment la guerre, les emprisonnements/musèlements d’opposants, sa compromission avec l’islam pour amadouer les Tchétchènes…).

      Il ne faut pas oublier que les mentalités russes et ukrainiennes sont assez différentes de la mentalité française/occidentale : ne jugeons pas leurs actes en faisant l’erreur de croire que nous sommes meilleurs.

      • Vous êtes trop subtil pour la plupart des occidentaux, y compris (hélas) pour la plupart des lecteurs du SB…

        Les gens suivent la collectivité : c’est inscrit dans leurs gènes et c’est très compliqué de s’en défaire. D’une façon très pragmatique, Tchakhotine l’a théorisé dans le « Viol des Foules » : 80% (environ) de la population est suiveuse, quoi qu’il soit dit et fait. Une seconde expérience a montré un des moyens sur lequel repose ce suivi : il s’agit de l’expérience de Milgram. Le péquin lambda croit dur comme du fer que l’autorité détient la « vérité », en dépit des évidences et de ses propres croyances et constatations (cf. la merveilleuse mise en image dans « I comme Icare » avec Yves Montand).

        Il est de plus accepté que ces 80% ne changeront pas d’opinion, quelles que soient les argumentations apportées. Un mouton, ça suit, ça ne réfléchit pas. C’est sa fonction et son unique fonction.

        Le peuple catholique n’échappe malheureusement pas à cette règle, étant malgré tout posé que le mouton peut, par la grâce et en utilisant sa liberté, y échapper S’IL LE VEUT. Il suffit de constater l’état de l’Église pour voir que la plupart des cathos ne le veulent pas…

        Pourquoi est-ce si difficile d’être dans les 10 à 20% qui ne suivent pas le troupeau ? Tout simplement parce que cela a un coup énorme. C’est ni plus ni moins que la mort sociale et souvent, la mort familiale. Il faut donc accepter le coup inacceptable d’être un vrai paria pour assumer cette voie. Tôt ou tard, elle coûte tout. De fait, elle a beaucoup en commun avec la foi pleinement embrassée, qui consiste à tout miser sur le Seigneur et ne rien compter sur les choses terrestres. C’est… difficile. Dans la société occidentale — mais souvent ailleurs aussi – être pleinement catho revient à se suicider socialement. Si vous avez encore un travail et si votre famille ne vous a pas vraiment tourné le dos, alors vous ne pouvez sans doute pas comprendre ce que veut dire ma dernière phrase…

        Pour en revenir au sujet, faire du binaire sur cette nouvelle, c’est faire le jeu des anti-chrétiens, ce que j’appelle les occidentaux décadents. Eux seuls croient que les cathos qui « soutiennent » Poutine le soutiennent sans restriction, en bénissant toutes ses actions, comme si un orthodoxe ne pouvait pas se tromper, alors même qu’il est dans l’erreur dès son état fondamental !

        Mais là encore, cela leur permet de rester au chaud sur LEURS POSITIONS du mouton, pour la justifier. Leur attaque ne consiste pas à montrer que vous avez tort ou qu’ils ont raison, mais juste à justifier à LEURS YEUX qu’ils ne peuvent pas bouger (i.e. qu’ils doivent continuer à rester identiques à eux-mêmes, c’est-à-dire suivre le troupeau).

  2. Pas de gays prides en Russie.

    Le soutien des lecteurs du salon beige à Poutine s’arrête plus ou moins là.

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