Le calendrier de déconfinement et de réouverture ne brille pas par sa clarté, c’est le moins que l’on puisse dire, et l’administration française vient encore de donner une preuve de son savoir-faire inégalé (que le monde nous envie) :
Ces mesures ubuesques ne doivent pas masquer le vrai sujet de la menace sur nos libertés, dénoncées notamment par Philippe de Villiers, dans son ouvrage Le Jour d’après, qui estime notamment que le Pass Sanitaire, voté cette nuit, est discriminatoire et liberticide, il est la porte d’entrée de l’identification numérique des individus :
Certains rétorqueront que ce pass est réservé aux déplacements vers ou depuis l’étranger et à l’accès à des grands rassemblements ou à certains lieux (dont la liste n’est pas précisée). Mais le pied est dans la porte. A l’heure où le suivi des mesures devient de plus en plus complexe et où l’on nous parle du variant indien, il est permis de penser que de nouvelles mesures coercitives seront prises à mesure de l’extension de ce nouveau variant (sans parler des variants à venir)…
Pour Rémi Tell, cofondateur du collectif Peuple libre, le passeport vaccinal
« anéantit la liberté lorsqu’il impose la surveillance généralisée des corps, au prétexte de la lutte contre une maladie à laquelle a survécu 99,97 % de l’Humanité. Il sape l’égalité quand il crée des citoyens de seconde zone, condamnés à la réclusion et à l’avilissement pour avoir refusé de s’engager sur le chemin damé par le bio-pouvoir. Et que dire de la fraternité, avec une telle invitation à regarder l’autre en chien de faïence ? »
Des juristes « s’interrogent sur l’entrave qu’il peut représenter pour les libertés publiques ». Serge Slama, professeur de droit public à l’université de Grenoble, identifie deux « menaces » :
« la sortie définitive de l’État d’urgence est prévue au 31 octobre. Cette limite dans le temps est un gage de la proportionnalité [de la mesure]. Ce ne serait plus le cas si, par commodité, le gouvernement décidait d’éterniser le pass. De même, il ne faudrait pas que certains soient tentés d’élargir le pass à des activités qui, aujourd’hui, ne sont pas concernées comme les cinémas et les théâtres afin de faire baisser les jauges. C’est d’ailleurs toujours le problème du numérique d’instaurer des systèmes d’accoutumance et d’aliénation invisibles ».
Stéphanie Hennette-Vauchez, professeur de droit public à Nanterre, est elle aussi réservée, la liste des lieux et activités concernés par le pass n’étant pas précisée :
« c’est un décret qui en fixera les contours exacts sans que la représentation nationale ne puisse en discuter et fixer des garanties. C’est un déplacement du centre de gravité de la décision vers le seul exécutif et une esquive démocratique. Jusque-là, nous avions un système d’interrupteur qui indiquait si nous étions, oui ou non, dans l’état d’urgence avec des conséquences claires sur les libertés. Le gouvernement vient d’inventer le système du variateur. Et un brouillage inédit et inquiétant des catégories ».
Chouan85
Tant pis on fera comme les ivrognes, conte les murs (surtout après plusieurs chopines)!!!
F. JACQUEL
@Chouan85
Les murs de la mairie pour transmission par voie hiérarchique jusqu’au cabinet (terme parfaitement judicieux) de Casse-tête.
DUPORT
Une fois installé ils durciront progressivement le champ d’application, la tactique est connue.