L’Église ne se laisse-t-elle pas abuser par le CCFD ?
Le Motu Proprio Au service de la Charité, du 11 novembre 2012, doit aider
à dissiper les ambiguïtés. Et notamment le §3 de l'article 10 :
"En particulier, l’Évêque diocésain doit éviter que des organismes de
charité qui sont sous son autorité, soient financés par des entités ou des
institutions qui poursuivent des buts contraires à la doctrine de l’Église. De
même, afin d’éviter de scandaliser les fidèles, l’Évêque diocésain doit éviter
que ces-dits organismes caritatifs acceptent des contributions en faveur
d’initiatives qui, dans la finalité ou les moyens pour l’atteindre, ne sont pas
en accord avec la doctrine de l’Église."
Chaque Carême, le "Comité
catholique contre la faim et pour le développement" (CCFD) invite les
chrétiens au partage et quête pour ses œuvres. Mais un publiciste, Jean-Pierre Moreau a démontré naguère l'incompatibilité
grave de beaucoup d'actions internes et externes du CCFD avec la Foi et la
Mission de l'Église. Ce qui justifie une défiance.
Les constats sont
graves : le CCFD soutiendrait inconditionnellement des associations qui font la
promotion de l'avortement, la contraception, la théorie du "genre",
"l'émancipation" des femmes… Ses principes de développement sont
matérialistes. Sur son site Internet, il prône les mêmes thèmes (voir aussi ici, ici, ici).
En réaction, est apparu un "communiqué
anonyme" traitant M. Moreau de triste et endurci, criant
à la diffamation et au mensonge. Il essaie de prouver que ces constats sont mensongers.
Il cite des partenaires au Mexique et en Argentine et des extraits de leurs
sites internet.
Un particulier a pris au mot ce
"communiqué" et les informations qu'il propose, a
exploré les sites recensés et, début 2012, détaillé ses constatations qui
rejoignent parfaitement l'analyse de M. Moreau. En outre il découvre que le président
du CCFD s'oppose vertement et es-qualité aux positions du Dicastère "Justice
et Paix", et à la structure et l'enseignement de l'Église… Ce
"communiqué" est un mensonge. Ce document de 28 pages est
disponible sur demande. Vous trouverez ici sa synthèse en 8 pages.
En
outre, ces conceptions du développement humain du CCFD sont en nette rupture de
cohérence avec le droit naturel, les enseignements du Catéchisme catholique
(CEC) et le Compendium de la DSE.
Outre ces orientations non
chrétiennes, on constate combien la forme du "communiqué" est empreinte
de pratique dialectique marxiste : diversion, étiquetage sommaire, amalgame,
outrecuidance hautaine, imprécations diffamatoires, attaque des personnes… On
est aux antipodes de la charité des documents d'Église.
Est-il juste de se fier à un organisme de
ce genre et le subventionner ?
Début avril 2012, le document (8 p.) de ce particulier
a été communiqué au vicaire général d'un diocèse qui "le
transmet aux responsables CCFD pour explication". Plus de nouvelles. En mai, adressé à un responsable d'un
dicastère de la Curie, il est jugé très intéressant et révélateur.
Début décembre 2012, parait le Motu Proprio "Au service de la charité", un
outil canonique où les articles 1-3, 7, 9-3 et 10-2 notamment, définissent les
devoirs de l'évêque vis-à-vis des institutions charitables qu'il mandate.
En décembre, un courriel privé du
responsable romain témoigne :
"… Je vous
remercie vivement de m’avoir alors transmis ce dossier. Je n’exclus pas qu’il
ait pu apporter une lumière décisive dans l’heureuse publication du Saint Père
[le Motu Proprio "Le service de la charité"] même si la
question est hélas omniprésente dans le monde de la culture et de
l’enseignement…
Vers
le 16 janvier 2013,
le vicaire général recontacté reconnait
"le défi pour le CCFD de faire confiance à des
initiatives locales aux quatre coins du monde, ce qui exige un discernement et
un suivi très sérieux. Il y a parfois des erreurs graves qu’il faut corriger si
l’on découvre le caractère incompatible d’une action avec la morale de l’Église.
Le CCFD n’est pas le seul à courir ce risque : toutes les associations
caritatives chrétiennes doivent exercer très sérieusement cette vigilance".
21
janvier : il
semble que les pages internet publiées dans le
"communiqué" ont disparu du site CCFD… Est-ce le signe d'une
correction sérieuse ? Le président du CCFD a été reçu par le Cardinal Sarah ce
jour, après le discours d'ouverture du congrès, le 19. Routine, désaveu,
réorientation, qu'en est-il ? Nous verrons bien. Quoiqu'il en soit, la réponse du vicaire général, de politique interne, plus "partie" que "juge", est à
côté de la question. Elle ne tend
pas à résorber le scandale qu’ont produit les mensonges et la forme injurieuse
du "communiqué" (l’argument qu'il n’émanerait pas du CCFD vaut
complicité d'hypocrisie, la correction constatée le confirme). Ses termes
engagent le ministère hiérarchique au double titre du baptême et du mandat
institutionnel. À désordre public, correction publique. Il faudrait mentionner explicitement
la rupture affichée avec des sites subversifs et le désaveu des options prises
contre l'Église et Justice et Paix par le président. À l'instar des
paroles au récent Congrès de Cor Unum (19-1-2013), l'évêque ne devrait-il pas
préparer une mise au point plus claire et plus impartiale pour affermir une
crédibilité et une confiance bien entamées ?
Un autre point mérite attention : où va vraiment le produit des
quêtes effectuées dans les diocèses au moment du Carême ? L'évêque du diocèse s'en soucie-il, étant donné le
caractère national du CCFD qui doit envoyer "à l'épiscopat "un
rapport annuel et global, pour contrôle ? N'y aurait-il donc pas de contrôle au
niveau de chaque diocèse (art 10 du Motu Proprio) ? Ce Motu
Proprio, d'ailleurs, ne parle pas assez du contrôle des organismes caritatifs
"nationaux" au regard de la responsabilité de chaque évêque.
Est-ce
que le CCFD ne risque pas de jouer avec ces règles floues pour endormir la
hiérarchie ?
Il y a d'autres associations dont les activités sont plus conformes au motu proprio Au Service de la Charité. Citons à titre d'exemple l'Aide à l'Eglise en détresse, l'Ordre du
st Sépulcre, l'Ordre de Malte, l'oeuvre d'Orient…
Qu’on se le dise
Exceptionnellement, l'abbé Le Coq (FSSP) célèbrera la messe des Cendres (chantée)
mercredi 13 février 2013
à 21h00 en l'église Saint François Xavier (Métro Saint Francois Xavier) à Paris.
Confessions assurées pendant la messe.
Mariage : les AFC auditionnées au sénat
Jeudi, Antoine Renard, président de la
Confédération nationale des associations familiales catholiques
(CNAFC), était auditionné par la commission des lois du Sénat sur le projet de loi Taubira :
"D'emblée, je veux
dire notre forte hostilité à ce texte et à la
méthode employée. Dès 2001, nous disions qu'il n'existait
plus de consensus sur ce qu'est le mariage civil républicain. Il aurait
fallu répondre à cette question, se demander si le mariage est la
bonne réponse aux vraies questions posées par les couples de
même sexe, avant d'adopter cette solution bancale, choquante et qui nous
heurte pour deux raisons majeures.
D'abord, on entame une partie de notre pacte
républicain. Avec ce texte, il ne s'agit pas seulement d'étendre
le mariage mais de le modifier en profondeur, d'en changer la nature
même ; on le dilue, on en change la nature, quand tant de jeunes
aspirent encore au mariage.
Ensuite, l'ouverture à l'adoption
plénière -conséquence automatique du mariage- privera les
enfants de l'accès aux conditions de leur naissance. Comment
l'accepter ?
Ce texte pose beaucoup plus de questions qu'il n'en
résout et crée une injustice au nom d'une fausse
égalité. Et le tout aux dépens du plus faible :
l'enfant, protégé jusqu'ici par l'institution républicaine
du mariage. Forcer le destin en passant par le mariage n'est pas la bonne
solution.
Mme Clotilde Brunetti, chargée du droit de la
famille et de la protection de l'enfance à la
Confédération nationale des associations familiales catholiques
(CNAFC), a poursuivi :
"Je m'exprimerai ici en tant que juriste,
universitaire, directeur d'un centre de recherches international. Tout d'abord, le projet modifie en profondeur le droit des
personnes et de la famille. La commission des lois de l'Assemblée nationale, pour
éviter de supprimer « père » et
« mère » dans plus de 90 articles du code civil, a
introduit un article 6-1, juste après les principes qui
définissent l'ordre public, qui indique que lorsqu'il est fait mention
du père et de la mère ou du mari et de la femme, il peut s'agir
de deux hommes ou de deux femmes. Cette disposition est contraire à
l'ordre public. Depuis le droit romain, notre législation protège
l'enfant et la famille afin de ne pas les mettre dans le commerce, à la
merci d'un accord privé.
Or le projet de loi permet à une convention ou à
une décision individuelle de mettre l'enfant dans le commerce. En effet,
la loi permet l'adoption de l'enfant par un couple homosexuel. En faisant cela,
la mère peut cacher à son enfant soit l'identité du
père, soit le recours à la PMA. Dans tous les cas, la loi donne
donc effet juridique à une décision privée portant sur une
règle jusque là d'ordre public. Cela sera encore plus vrai dans
le cadre de l'adoption plénière, puisqu'elle interdira à
l'enfant de rechercher en justice sa filiation biologique.
Le projet de loi ouvre la parenté aux personnes de
même sexe et, donc, la parentalité. On donnera donc à la
femme, qui n'est pas la mère biologique, des droits sur l'enfant. On dit
que c'est bien pour cet enfant que la compagne de la mère puisse lui
verser une pension alimentaire : mais on ne dit pas que l'enfant devra
peut-être lui verser une pension alimentaire ! La compagne de la
mère pourra obtenir la garde de l'enfant en cas de séparation, et
même des droits de succession aux dépens de l'enfant.
J'ai beaucoup parlé des couples de femmes ; les
hommes aussi sont concernés, à en croire la fameuse circulaire
qui atténue les dispositions sur la GPA.
Le législateur n'a peur de rien : même le
droit du nom est modifié ! Demandez à M. Hauser, à
Mme Dekeuwer-Défossez, à tous les grands juristes, ce qu'ils
pensent de ce texte ! Ils vous diront la même chose que moi. […] Ce projet
heurte aussi les droits de l'enfant et nos principes fondamentaux. Il y a un principe fondamental de notre droit, rappelé
encore le 7 juin 2012 par la Cour de cassation, selon lequel un enfant ne peut
pas être inscrit à l'état civil comme né de deux
parents de même sexe. De même, l'article 7-1 de la convention des droits de
l'enfant indique que l'enfant a le droit de connaître ses origines et
d'être élevé par ses parents ; c'est la Cour de
cassation qui exerce un contrôle de conventionnalité."
Béatrice Bourges se réjouit de la création du Collectif pour la Famille et le Mariage
Communiqué de Béatrice Bourges :
"Béatrice Bourges, porte-parole du collectif pour l’enfant et porte-parole de la “Manif pour tous”,
se réjouit de la création du CFM aux dimensions internationales et dont
l’action en faveur de la famille, du mariage et de l’enfant a vocation à
se situer dans le long terme.Dans le
moment présent, elle insiste sur l’importance de faire converger toutes
les initiatives sur le grand événement de la manifestation nationale,
organisée par la “Manif pour tous”;
le 24 mars prochain à Paris – grande manifestation à laquelle le CFM
appelle tous les Français de bonne volonté, désireux de défendre le
mariage entre un homme et une femme et de protéger les enfants."
Mgr Aillet : “Il faut que nous soyons fiers de notre identité “
Mgr Aillet déclare dans Valeurs Actuelles :
"J’ai toujours souffert, même quand je n’étais pas évêque, de voir des laïcs monter au créneau sur la bioéthique, la famille, le mariage, etc., qui prenaient au sérieux leur vocation à animer chrétiennement les réalités temporelles comme le concile Vatican II le leur demandait, sans être jamais encouragés publiquement par leurs évêques. Peu à peu, des évêques ont essayé de parler publiquement pour soutenir ces laïcs, notamment à l’occasion de “marches pour la vie”.
Ce soutien nouveau a peut-être décuplé leur force. En ce sens, dans la mobilisation contre le projet de mariage dit “pour tous”, l’initiative du cardinal Vingt-Trois de proposer à toutes les familles de France de prier pour la famille, le 15 août dernier, a été à l’origine de l’ouverture d’une brèche. Je prends cela comme quelque chose de providentiel."
Il faut que nous soyons fiers de notre identité, que nous n’ayons pas de complexes à exprimer nos convictions mais en gardant une attitude qui reste celle de l’humilité de la foi et de la charité. L’Église ne revendique pas pour elle-même, elle est au service de causes qui la dépassent : la liberté religieuse, les droits fondamentaux de la personne humaine, à commencer par les plus petits, elle revendique pour qu’un certain nombre de valeurs structurant la société ne soient pas menacées, comme dans ce projet de loi du mariage dit “pour tous”. L’Église n’a pas vocation à s’engager dans la bataille politique, elle intervient dans la politique de manière médiate à travers une réflexion rationnelle, parce qu’elle a quelque chose à dire sur la vie de l’homme et le bien commun de la société (…)"
Champagne à quiconque démontre que 2 hommes ou 2 femmes peuvent devenir parents sans exploitation d’un tiers
Communiqué de l'association des Terreaux :
"Alors que le projet de loi sur le Mariage pour Tous provoque un débat de société
majeur dans une opinion publique de plus en plus consciente des incohérences, des
failles juridiques et des difficultés d’application de ce texte, les Enfants des Terreaux,
association des Gones pour le Mariage Ecologique et Productif, ont souhaité, en ce
samedi, attirer une nouvelle fois l'attention des Lyonnais sur les dangers de cette loi.
Après avoir remonté la Saône et le Rhône sur des embarcations en fin de matinée
afin d'interpeller leurs concitoyens, les Enfants des Terreaux invitent les Lyonnais à les
rejoindre Place Bellecour à 14h autour d'un stand, d'animations et d'un verre de vin ou
de chocolat chaud. A cette occasion, ils s'engagent à offrir une bouteille de champagne
à quiconque leur démontrera que deux hommes ou deux femmes peuvent devenir
parents sans l'aide ou l'exploitation d'un tiers.Avant le vote solennel de la loi en 1ère lecture prévu mardi 12 février à 16h15, les
Enfants des Terreaux appellent à la mobilisation des gens de bon sens contre ce texte
qui entraîne un bouleversement anthropologique et civilisationnel sans précédent. Ils
demandent au Gouvernement de maintenir le mariage fondé sur l’altérité sexuelle, de
donner la priorité aux droits de l’enfant sur le désir des adultes, de ne pas supprimer au
profit du « culturel » la dimension « biologique » de la filiation, et enfin d'appliquer le
principe de précaution également aux enjeux humains."
Institution verrouillée : précision de Malek Boutih
J'avais rapporté les propos du député PS Malek Boutih aux personnes qui tractent pour la défense du mariage aux abords de l'assemblée nationale, sur le verrouillage des institutions. L'attachée parlementaire du député, qui lit le Salon Beige comme bon nombre d'attachés parlementaires, a précisé que M. Boutih a dit que
l’institution est verrouillée par le système actuellement en place, et
que la droite si elle reprenait la majorité, ne reviendrait pas sur le
texte. Malek Boutih estime que le référendum réclamé par les opposants à la dénaturation du mariage devrait plutôt
avoir pour sujet cette réforme des institutions. Avec notamment le recours à la
proportionnelle.
JM Le Pen : une alliance UMP-FN se justifie
Dans son journal de bord vidéo, de vendredi, Jean-Marie Le Pen déclare :
«Je rappelle quand même que cette alliance [UMP-FN] a toujours été
rejetée alors que si elle ne se justifie pas sur un plan politique par
un accord de gouvernement puisque nous sommes en désaccord sur des
sujets essentiels comme l'"euromondialisation", l'immigration etc, elle
se justifie dans des élections à deux tours». «Au 2e tour, on se regroupe par grande famille politique».«Si jamais cette alliance électorale se faisait, eh bien il est
bien évident qu'il y a des tas de villes qui tomberaient entre les
mains de la droite nationale, c'est sûr».
JC Fromantin pourra-t-il empêcher le rapprochement de GayLib et de l’UDI ?
Des contacts ont été noués avec Jean-Louis Borloo. Des séances de travail ont permis la rédaction d'une ébauche d'accord politique, dans laquelle GayLib a inscrit ses exigences:
l'association demande l'assurance que l'UDI, si elle est au pouvoir en 2017, ne reviendra pas sur le mariage et l'adoption pour les homosexuels. En parallèle, l'UDI doit s'engager, dans le cadre de ses conventions thématiques, à réfléchir à des sujets chers à l'association: égalité des droits, parité, diversité.
Parmi les cadres de l'UDI, Jean-Louis Borloo, Dominique Paillé, Yves Jégo, Chantal Jouanno sont favorables à l'intégration de GayLib à l'UDI.
Tous, sauf Jean-Christophe Fromantin, le maire de Neuilly-sur-Seine, qui a pris la tête de la contestation du projet de loi au sein du groupe parlementaire UDI :
"Un parti politique, ce n'est pas un agrégat de sous-groupes. Qu’il y ait des mouvements en dehors des partis, qui aient des opinions, c’est une chose.
Mais on ne peut pas créer un projet commun si c’est un agrégat de différentes options, de différents lobbies, de différents intérêts."
La première génération issue de la PMA veut être écoutée
Les membres de l'association Procréation médicalement anonyme (PMA) militent pour l'accès aux origines :
«Nous avons à présent un recul de plus de 40 ans sur ces techniques. L'ouverture de l'assistance médicale à la procréation implique au préalable le devoir impérieux de prendre en compte notre expérience, celle des parents et des donneurs».
Clément Roussial, âgé de 23 ans, témoigne :
«À 12 ans, j'ai commencé à avoir des doutes. J'avais du mal à trouver les ressemblances avec mon père. Lors d'une promenade au bord de l'eau, il m'a finalement confié qu'il n'était pas la personne qui m'avait fait. J'ai sauté dans ses bras. C'était un choc, mais aussi un soulagement. Avant j'imaginais un viol, une adoption»
«Je me suis mis à la recherche de mes origines. Je me suis trop accroché à la génétique. J'ai aussi eu l'impression que l'on m'avait fait signer un contrat sans que je le sache. Je suis allé voir un psychologue, puis un médecin du Cecos où j'avais été conçu. Il m'a fait miroiter mon dossier, mais je savais qu'il ne me le donnerait pas alors qu'il risquait une sanction pénale».
Savoir qu'un Cecos détient le secret de vos origines génétiques, que cette identité existe, mais qu'elle vous est interdite, c'est une «forme de torture psychologique». C'est ce principe que ces derniers veulent voir nuancer. Thibault, 23 ans, étudiant à Sciences Po Paris, ajoute :
«La connaissance de son histoire, généralement, on considère que c'est un droit. C'est une question de dignité. Pour moi, c'est le législateur qui en a décidé». «La loi interdit même de donner accès à des données non-identifiantes, même au dossier médical du donneur si je découvre que j'ai une maladie. Pour moi, faire de la prévention, c'est impossible».
Clément :
«Nous sommes envahis par un grand sentiment d'injustice, d'humiliation. Tout nous renvoie à ce manque: la visite chez le médecin où l'on vous demande des informations médicales sur vos parents, une remarque anodine sur votre ressemblance avec untel. Il n'y a pas de limite à l'imagination, au fantasme, c'est épuisant…».
Encore une fois, l'Eglise a raison dans son instruction Donum Vitae (1987) :
"La fécondation artificielle hétérologue lèse les droits de l'enfant, le prive de la relation filiale à ses origines parentales, et peut faire obstacle à la maturation de son identité personnelle. Elle constitue en outre une offense à la vocation commune des époux appelés à la paternité et à la maternité ; elle prive objectivement la fécondité conjugale de son unité et de son intégrité ; elle opère et manifeste une rupture entre parenté génétique, parenté « gestationnelle » et responsabilité éducative. Cette altération des relations personnelles à l'intérieur de la famille se répercute dans la société civile : ce qui menace l'unité et la stabilité de la famille est source de dissensions, de désordre d'injustices dans toute la vie sociale."
Dans le monde les chrétiens sont le groupe le plus persécuté
Benoît-et-moi a traduit les paroles de Benoît XVI, prononcées hier soir sans note devant les séminaristes romains, dont Lahire nous avait donné un extrait :
"[…] En
tant que chrétiens nous somme dispersés et nous sommes des étrangers.
Nous voyons aujourd'hui que dans le monde les chrétiens sont le groupe
le plus persécuté car non conforme, car stimulus, car contre les
tendances de l'égoïsme et du matérialisme. Bien sûr, les chrétiens ne
sont pas seulement étrangers, nous sommes aussi des nations chrétiennes,
nous sommes fiers d'avoir contribué à la formation de la culture, il y a
un patriotisme sain, une joie saine d'appartenir à une nation qui a une
grande histoire de culture de la foi. Mais nous sommes toujours des
étrangers. Le destin d'Abraham … aujourd'hui, nous sommes toujours des étrangers. Dans
le milieu du travail, les chrétiens sont une minorité, ils se trouvent
dans une situation d'étrangeté, d'émerveillement que l'on puisse
aujourd'hui encore croire et vivre de cette façon. Cela appartient aussi
à notre vie, c'est une façon d'être crucifié avec le Christ, que d'être
des étrangers, qui ne vivent pas selon la manière dont ils vivent tous,
mais vivent selon sa parole dans la grande diversité de ce qu'ils
disent tous. Et chrétien doit répondre: "tout le monde le fait, et
pourquoi pas moi? Pas moi, parce que je veux vivre selon Dieu .. " Prions
le Seigneur de nous aider à accepter la mission de vivre dispersés,
comme minorité et comme étrangers et pourtant d'être responsables pour
les autres et de donner de la force au bien dans notre monde … […]En tant que chrétiens, nous avons le futur, le futur est à Dieu,
et ainsi nous savons que l'arbre de l'Église n'est pas un arbre mort,
mais croît encore et encore. Nous avons des raisons de ne pas nous
laisser impressionner, comme disait le Pape Jean, par les prophètes de
malheur, qui disent: oui, c'est bien, un arbre qui a poussé pendant deux
millénaires, mais maintenant il est temps qu'il meure. Non! L'Église renaît sans cesse, se renouvelle sans cesse. L'avenir est à nous. Bien sûr, il y a un faux pessimisme et un faux optimisme. Le pessimisme qui dit: le temps du christianisme est fini. Non! Il recommence de nouveau. Le
faux optimisme comme après le Concile, quand les couvents fermaient,
les séminaires fermaient: non, ce n'est rien, tout va bien! Non, tout ne
va pas bien. Il y a aussi des chutes graves, dangereuses, et nous
devons reconnaître avec un sain réalisme qu'on ne va pas là où de mauvaises choses se font.
Mais [il faut] aussi être sûr que dans le même temps, si ici et là
l'Eglise meurt à cause des péchés des hommes et de leur incrédulité, en
même temps, elle naît à nouveau. Le futur est vraiment à Dieu, c'est la
grande certitude de notre vie, le grand et véritable optimisme que nous
connaissons. L'Eglise est l'arbre de Dieu qui vit éternellement et porte
en elle l'éternité et le véritable héritage la vie éternelle. […]
Bernard Antony : “la guerre est partout et on ne veut pas désigner l’ennemi”
Communiqué de Bernard Antony saluant la mission superbement accomplie par l'armée française :
Elles ne respectent rien
Pendant la première guerre mondiale 20 000 soldats russes, parmi les
meilleurs régiments de l'armée impériale, sont morts pour la France sur
le front. En 2013, une bande de lâches à la solde de l'intelligentsia
russophobe crachent à la figure de nos illustrent ancêtres morts pour la
liberté de la France.
Et les élus EELV du Conseil de Paris doivent
déposer lundi un voeu pour demander que les trois membres des Pussy
Riot soient nommées "Citoyennes d'honneur de la ville de Paris".
Hervé Mariton doit s’expliquer [Addendum]
Comme le note Yves Daoudal :
"Hervé Mariton est un député UMP connu
pour sa défense de la famille. Selon les médias il est « le chef de
file des députés UMP qui mènent la guérilla parlementaire » contre le
projet de loi de destruction du mariage.Et voilà qu’aujourd’hui il a fait adopter
par l’Assemblée – à l’unanimité – un de ses amendements. Un amendement
qui corrige un article laissant penser que la loi pouvait s’appliquer
différemment dans les territoires d’outre-mer : si cet amendement
n’avait pas été adopté, la loi aurait été inconstitutionnelle.C’est pourquoi Hervé Mariton a été
salué par le président socialiste de la commission des lois, et par
Christiane Taubira, et par de grands sourires sur les bancs socialistes.Et Hervé Mariton est tout content de
lui. Il a même déclaré qu’ainsi « la loi est cohérente avec
l’organisation de nos institutions ».Sic.
Alors que s’il n’avait rien fait la loi aurait été rejetée par le Conseil constitutionnel…"
Addendum – 19h50 En commentaire, Mireille Régnier, l'épouse d'Hervé Mariton, explique :
"Sur l'amendement que vous évoquez, le point soulevé était que l'on y
parlait de la France et des DOM. Dans tous les cas, la loi
s'appliquait aux DOM, mais le préciser était soit une erreur de
rédaction, soit une revendication autonomiste. Car les DOM font partie
de la France sans qu'il soit nécessaire de le préciser.Son inconstitutionnalite était certaine, mais de portée restreinte. Le Conseil sait retirer simplement un membre de phrase, (ici : et les DOM) sans proclamer l'inconstitutionnalite du texte. Cette disposition n'avait d'ailleurs aucun impact sur la portée
générale de la loi, c'est-à-dire le mariage entre personnes de même sexe et
l'adoption, y compris plénière.Les députés ont préféré faire observer dès maintenant que la préparation juridique de ce texte est très insuffisante… Et dire à nos compatriotes d'outre-mer, que nous savons défavorables au projet, que l'opposition les prend en considération.
Nous porterons les problèmes de constitutionnalité généraux devant le Conseil, en son temps."
Dont acte.
Après le planning familial, le planning létal
La semaine dernière, l'économiste de gauche et chroniqueur au New York Times, Paul Krugman, a officiellement évoqué le «planning létal»,
alors qu'il
s'entretenait (source vo, traduction)de la nécessité de réduire le coût des soins de santé.
"Nous
allons avoir besoin de plus de recettes, nous allons avoir besoin, et
probablement au final, sans doute au final, il faudra également
instaurer une sorte d'impôt sur la classe moyenne. Encore une fois, nous
ne serons pas en mesure de payer pour le genre de société que nous
voulons sans une augmentation des impôts, pas une énorme, mais une
augmentation des impôts sur la classe moyenne, peut-être une taxe sur la
valeur ajoutée… Et nous allons également devoir… pour de bon…
prendre des décisions au sujet des soins de santé, et cesser de payer
pour les soins de santé qui n'ont pas démontré leurs avantages médicaux.
Donc, vous connaissez le ton sarcastique que j'affectionne, pour… je
ne devrais même pas le dire, car cela pourrait me causer des ennuis,
…pour le planning léthal [death panels, en anglais] et la taxe sur la valeur ajoutée, l'important, c'est de savoir comment nous allons nous y prendre."
Portes ouvertes de l’école des Sarments à Carcassonne
L’école des Sarments est une école privée maternelle et primaire d’enseignement général, non confessionnelle, hors contrat, ouverte en septembre 2010.
Elle a pour vocation de proposer aux enfants et aux familles, dans une logique pédagogique et humaine, une formation scolaire continue jusqu’au baccalauréat d’État. Elle compte une trentaine d'élèves.
Journée portes ouvertes le 16 février 2013 de 9h à 18h.