La guerre des cloches… et des clochers!
Des catholiques ont demandé, par voie de justice, que les antennes des opérateurs mobiles situées sur les clochers soient retirées au prétexte que la loi de 1905 stipule que "les communes propriétaires des églises ne peuvent les affecter qu’Ã
l’exercice du culte. En outre, une antenne peut permettre notamment de
faire passer de la pornographie via l’Internet haut-débit". 703 églises supportent ce type d’antenne.
Puis, le village de Férin se réjouit de retrouver le son de ses cloches. "L’usage répond à une tradition locale" dit l’un des villageois. Des coupures de presse sur l’évènement sont visibles ici.
Cette attaque n’était pas anodine : faire taire le rappel de la présence divine ne peut pas être considérer comme bénin. C’est pourtant le nouveau combat que doit mener l’église orthodoxe grecque à qui le gouvernement a demandé que les cloches soient réduites au silence, sauf pour quelques évènements particuliers. Tout ça au nom de la pollution sonore. Beau prétexte encore…
La lutte contre les religions se poursuit.
Act Up : action et réactions
Pour donner suite au post d’Henri ci-dessous, me sont parvenues les informations suivantes :
– une manifestation est prévue jeudi 16 juin à 19h00 au Trocadéro. Voir le site d’Europae Gentes.
– une pétition est visible ici et sera opérationnelle très bientôt ici.
L’agression d’Act-Up : ne laissons pas tomber
Un fidèle lecteur a contacté le ministère de la Santé, où il a trouvé une interlocutrice sympathique :
(…) une charmante dame, visiblement d’accord avec nos positions au sujet de l’indigne comédie Act-Up de dimanche dernier, m’a indiqué qu’à son avis, il fallait envoyer nos protestations directement au ministre à l’adresse (elle pense que c’est ce qui sera le plus efficace)
Monsieur Xavier Bertrand/ Ministre de la Santé et des Solidarités /Courrier du Citoyen /14 Avenue Duquesne /75350 PARIS 07 SP
J’écris de suite. J’espère que d’autres en feront autant.
Rappelons que le ministre de la Santé nous semble être un interlocuteur auquel il convient de protester en priorité après l’agression de dimanche, car son ministère subventionne grassement Act-Up.
Act-Up fait d’ailleurs le siège du ministre : une dizaine (pas plus !) de membres de l’officine ont manifesté hier devant le Ministère avec diverses revendications. Je me demande si la réaction plus ferme que d’habitude des catholiques ne les incite pas, prenant peur pour leurs subventions, à vouloir détourner l’attention de leurs agissements de dimanche. Par cette mini-manifestation d’une part, et en jouant les victimes d’autre part. Il serait en tout cas dommage qu’ils soient les seuls dont le ministre entende parler…
Autres complices d’Act-Up : les journalistes de France 3, sur le rôle trouble desquels reviennent les Jeunes Catholiques Nantais.
Concluons sur une note positive : un mouvement dont on n’aura pas souvent l’occasion de dire du bien ici, celui des "libéraux gays" associés à l’UMP (GayLib), "condamne sans réserve" la "provocation" d’Act-Up et parle d’ "incitation à la haine religieuse."
L’Arabie Saoudite arrête et torture des chrétiens
Alors que l’Eglise catholique se prépare à béatifier le 19 juin prochain à Varsovie le Père Ladislas Findysz, martyr du communisme et le Père Bronislas Markiewicz, salésien, on apprend que des chrétiens ont été arrétés pour prosélytisme en Arabie Saoudite par la police religieuse.
L’action d’un d’entre eux, John Thomas, consistait à recevoir chez lui des amis chrétiens, à lire la Bible et à prier. Arrété sur son lieu de travail, il a été ramené chez lui pour être frappé devant son fils de 5 ans. Ils sont tous emprisonnés. Cette forme de torture et de harcèlement n’est pas sans rappeler les agissements des communistes et des Khmers rouges en particulier. Mais là , il s’agit de la police d’état, la Muttawa, chargée du bon ordre religieux dans le pays.
L’Arabie saoudite, grande amie des Etats-Unis, sait montrer deux visages. Celui de sa vie religieuse est déjà connu sur le Salon Beige, son prosélytisme en France aussi : construction de mosquées, éducation. Ne soyons pas naïfs!
La Chine s’arme de plus en plus
On trouve dans l’Osservatore Romano d’aujourd’hui : "En 2004 la dépense en armement a dépassé les mille
milliards de dolars selon le rapport annuel de l’Institut International de
Stockolm pour la Recherche sur la Paix. Les bénéfices des producteurs sont
équivalent au PIB cumulé des 61 pays les plus pauvres."
C’est en soi effroyable.
Et quand on lit : "Les dépenses militaires de la Chine ont plus que doublé au cours des
six dernières années, rattrapant pratiquement celles de la la
Grande-Bretagne et du Japon" dans cette dépêche de l’AFP, on se demande si le développement économique de la Chine profite bien au peuple!
En pleine crise du textile, la France pourrait s’interroger sur l’opportunité de soutenir ce pays, tant ami de Chirac…
Bastien-Thiry et l’attentat du Petit-Clamart
Ce soir, à 20 h 55, TF1 propose un docu-fiction, Ils voulaient tuer de Gaulle, sur l’attentat manqué du 22 août 1962 au Petit-Clamart contre le général de Gaulle, commandité par Jean-Marie Bastien-Thiry. Sa longue déclaration à son procès mérite d’être lue si l’on veut bien comprendre les motivations qui ont poussé ce lieutenant-colonel, à la carrière brillante, à vouloir éliminer le chef de l’Etat.
Il avait justifié lui-même son action au cours de son procès : "Selon saint Thomas, le chef d’état a pour devoir premier et principal de gouverner ses sujets selon les règles du Droit et de la Justice, en vue du bien commun de la collectivité ; si, perdant de vue la fin pour laquelle il exerce ce pouvoir, il s’en sert pour lui-même et pour satisfaire ses passions et ses conceptions, il ne règne plus que sur un troupeau d’esclaves. Nous croyons donc que les ecclésiastiques éminents qui ont été consultés, et qui n’ont pas déconseillé notre action, n’ont fait que rappeler les commandements de Dieu, le principe et le droit de légitime défense, et la morale traditionnelle enseignée par l’Eglise en la personne d’un de ses plus grands philosophes. La tyrannie du Général de Gaulle n’appartient pas à ce genre de tyrannie "douce" à laquelle certains Pères de l’Eglise conseillent de se résigner par esprit de patience et de mortification chrétienne. C’est une tyrannie violente, sanglante, qui divise, qui détruit et qui est responsable de la mort d’innombrables victimes"."Nous n’avons pas agi par haine de Gaulle, mais par compassion pour les victimes de Gaulle et pour sauvegarder des vies humaines innocentes sacrifiées par un pouvoir tyrannique."
Une occasion de mieux connaître Bastien-Thiry, qui a dit, devant la Cour militaire de Justice, lors de son procès le 2 février 1963 : "Le danger que court actuellement ce pays ne vient pas d’un risque de destruction physique ou matérielle : il est plus subtil et plus profond car il peut aboutir à la destruction de valeurs humaines, morales et spirituelles qui constituent le patrimoine français. Ce patrimoine provient d’un héritage qui est à la fois grec, latin, occidental et chrétien et repose sur une conception précise de la liberté et de la dignité de l’homme et des collectivités humaines et sur la mise en application de principes fondamentaux qui sont la recherche et le souci de la justice, le respect de la vérité et de la parole donnée et la solidarité fraternelle entre tous ceux qui appartiennent à la même collectivité nationale. Nous croyons qu’on ne viole pas impunément et cyniquement ces différents principes sans mettre en péril de mort, dans son esprit et dans son âme, la nation tout entière."
"Le sens de l’Histoire, le grand vent de l’Histoire, sont des notions matérialistes et marxistes ; il n’y a pas de sens de l’Histoire, il n’y a pas de vent de l’Histoire, car ce qui fait l’Histoire, selon notre conception occidentale et chrétienne, qui est vérifiée par tous les faits historiques, c’est la volonté des hommes, c’est l’intelligence des hommes, ce sont leurs passions bonnes ou mauvaises."
"Nous n’appartenons pas à cette droite qui est non seulement la plus bête, mais la plus lâche du monde"."Nous sommes pour l’Europe, car nous croyons que la France peut s’intégrer à l’Europe sans renoncer à (…) ce qui fait son patrimoine moral et spirituel."
Des propos qui demeurent terriblement actuels.
Autour de la “Life Parade”
Mon post de cet après-midi sur la Life Parade a suscité de nombreuses réactions. C’est tant mieux et je m’y attendais!
En effet, sous un aspect un peu provocateur, je mettais volontairement les pieds dans le plat à propos des discussions sur la forme de la Life Parade.
Le fond est la défense de la Vie, la promotion de la culture de Vie. Personne ne le remet en cause.
Car c’est bien sur la forme que tout se focalise et c’est pour ça que j’ai parlé du village d’Astérix.
Un article de l’homme Nouveau (n° 1347 de juin 2005) nommait, à excès, la Life Parade les "toutous des gays", reprochant une forme de manifestation identique à la Gay Pride, la Techno Parade… et de vouloir faire "jeune" au risque de perdre le contenu du message : "bien passer, de montrer que nous ne sommes pas des ringards, que nous aussi on s’éclate etc"
A propos de la forme et des moyens mis en oeuvre, certains citent le Cardinal Ratzinger : "si quelqu’un devait s’adapter à l’autre, ce n’est pas l’Eglise qui devrait s’adapter au monde, mais bien le monde à l’Eglise".Je ne suis pas d’accord car cette phrase porte prioritairement sur le fond du message de l’Eglise et donc secondairement sur les formes qu’il prend.
La liste pourrait s’allonger… J’avais volontairement minimisé les différences de point de vue sur la forme, car elles me semblaient, avant l’action,
en décalage complet avec l’efficacité à rechercher : La forme de cette manifestation, qui ne s’adresse pas au public habituel peut très bien ne pas convenir à l’un, surprendre un autre, voire choquer un troisième. C’est légitime, mais elle n’est pas en contradiction avec le fond qui lui est bon.
Ne pas aimer les moyens ne constitue pas une raison pour démonter une
action qui poursuit courageusement un but aussi louable. Le bien commun
doit avant tout être recherché.
Simplement, elle ne vise pas le même public. Un lecteur m’écrit : "Si j’ai horreur de ce genre, je vois trop que de
nombreuses personnes un peu perdues dans les grandes villes (en particulier), et
qui n’ont pas accès à ce qu’on peut appeler la culture traditionnelle, sont très
intéressées par ces manifestations et petit à petit découvrent un monde
merveilleux, celui de la vie et de la religion".
Je laisse la conclusion à un autre lecteur, au discernement remarquable entre le fond et la forme, le but et les moyens, et qui vise l’essentiel : "Vous parlez de différences minimes, de détails, de pinaillages, je pense qu’il y en a bien plus que vous ne le pensez (NDLR : j’ai volontairement minimisé) … Néanmoins est-ce que la "Life Parade" touchera un autre public et fera
passer un message d’espoir, je le pense et je l’espère. Je serai
présent en tous cas ! Ce qui ne doit pas empêcher d’avoir un regard critique pour tendre vers le mieux !".
Léon Dehon
C’est un article calomnieux que signe une fois de plus l’anticlérical Tincq, à l’égard d’un prochain bienheureux de l’Eglise catholique : le Père Léon Dehon. Reprenant le mythe de l’antisémitisme de l’Eglise, Tincq se livre à un impitoyable exercice de décrédibilisation de l’institution ecclésiale, incapable selon lui de distinguer un saint d’un… nazi ! Aussi historien que catholique (…), Tincq, devenu l’avocat du diable (son maître es mensonges), accuse le prêtre d’avoir été "animé d’une ardente haine antisémite".
Une perle parmi tant d’autres : Tincq affirme sans ambage que le Pape Léon XIII a "pris ses distances" avec le fondateur des prêtres du Sacré-Coeur à cause de son antisémitisme. Or, le Pape Léon XIII l’a nommé consulteur de la congrégation de l’Index (qui dépend de ce qui s’appelle aujourd’hui la Congrégation pour la doctrine de la Foi)… Il termine son torchon d’article par un appel insolent à Benoît XVI, qui "devra arbitrer ce délicat conflit". Mais ce conflit n’existe que dans la tête du salisseur de mémoire du Monde.
Le Père Dehon a publié La rénovation chrétienne sociale, livre dans lequel il prend la défense d’une démocratie chrétienne mise en accusation, alors qu’à ses yeux elle a pour mission d’implanter l’Église dans une société devenue démocratique. La démocratie chrétienne n’est pas un parti politique mais "l’Église en tant qu’elle favorise les intérêts du peuple par la pratique de la justice et de la charité. La démocratie chrétienne, c’est l’action populaire catholique". En 1877, il se décide, au bout d’un long cheminement spirituel, à fonder sa propre congrégation, les Prêtres du Sacré-CÅ“ur.
La vie et l’Å“uvre de Léon Dehon sont le type même d’une authenticité chrétienne dans l’ordinaire d’une existence humaine sans éclat, mais particulièrement intense. Le modèle de sainteté proposé par la spiritualité dehonienne ne se complaît ni dans l’extraordinaire ni dans le merveilleux. Il se vit dans les multiples événements d’un quotidien assumé en Dieu.
Les guerres contre les religions
Le début du vingt et unième siècle est très religieux. c’est un fait aujourd’hui indiscutable.
Dans un monde héritier de la haine de Dieu qui a fondé les systèmes politiques et économiques d’aujourd’hui, l’Homme étouffe.
Renier Dieu, c’est renier l’essence même de l’Homme, son origine et son but.
L’actualité nous montre combien cette guerre est loin d’être terminée :
– l’Angleterre se plonge dans un débat pour protéger les religions, débat que certains détournent au nom de la liberté d’expression.
– Selon l’OCDE, un sentiment islamophobe se serait développée en Europe depuis le 11 septembre 2001.
– La haine contre les catholiques et les chrétiens bat son plein en France, institutionnelle ou pas, et dans le reste de l’Europe.
Dans ce tourbillon,
– Benoît XVI continue le rapprochement avec les autres religions (le Judaïsme, l’Eglise orthodoxe, etc) ainsi que des démarches de dialogue avec les pays réputés les moins enclins : Chine, Russie …
– L’Eglise catholique mène des actions dans le champ politique : demande de libération de Clementina Cantoni enlevée en Afghanistan, un évêque qui s’offre à la place d’otages, malgré les risques de mort ou de détournement de son message par des journalistes peu scrupuleux.
Il ne faut pas se voiler la face : Pour imposer un monde sans Dieu où l’homme détaché de Dieu sera la proie de l’égoïsme des autres, les religions, et en particulier la religion catholique, sont l’objet de toutes les attaques, tant ouvertes (Act-up) que sournoises.
Comme aux premiers temps de l’Eglise et dans les périodes les plus difficiles de son histoire (Révolutions française et russe, totalitarisme athées : national-socialisme allemand, international-socialisme soviétique, communisme, etc), c’est désormais dans les coeurs que Dieu gagnera la victoire, par la prière et la formation aux commandements de Dieu que nous redit sans cesse l’Eglise. C’est la seule voie, elle est difficile, mais l’Homme ne respire qu’au vent de Dieu.
C’est tout le sens des canonisations et des béatifications des milliers de martyrs que nous a laissées Jean-Paul II.
Astérix à la Life Parade!
Un grand défi pour la Vie est lancé : c’est la Life Parade! Véritable innovation dans le milieu de ceux qui ont choisi de défendre la Vie, la Life Parade se tiendra le samedi 11 juin à 15h00 de Denfert Rochereau au Champs de Mars.
Des chars thématiques représenteront différents thèmes : mariage, fidélité, famille, accueil de la vie… Entre 10 000 et 50 000 personnes sont attendues. A y ajouter tous ceux qui ne connaissaient jusqu’à aujourd’hui et qui participeront à cette manifestation particulière.
Oui, mais voilà , déjà des voix gauloises se font entendre : "C’est trop moderne"; "On ne doit pas singer la gay-pride " (sic!), "ça fait américain", etc…
Certes, dans le milieu provie, on n’est pas habitué à ce type de parade, d’autant que les initiateurs du début de ces mouvements ont aujourd’hui un âge qui leur permet de voir leurs petits-enfants participer à leur côté aux marches pour la Vie et autres. Sans eux, on ne pourrait sans aucun doute, se faire entendre.
Mais on n’est pas dans le village d’Astérix, en train de parler de la qualité du poisson, mais devant le village, embarqués tous ensemble dans un combat commun.
Qu’importe qu’Assurancetourix ait mis sa chemise à fleurs : il est à nos côtés. Si on ne se groupe pas, en faisant fi des détails qui nous séparent, on a perdu d’avance.
L’heure est au combat, tous ensemble, sans pinailler sur la tenue du voisin!
Et comme tout finit bien, grâce à Dieu, on reparlera de tous ces détails autour d’un bon banquet, et on s’apercevra que cette manie de regarder la conformité de ses voisins, a failli nous écarter de l’essentiel.
Mais pour l’instant, tous à la Life Parade!
La mode, vecteur idéologique
La famille est la cellule de base de la société. Voilà ce qu’affirment la loi naturelle et toute l’Eglise catholique jusqu’à Benoît XVI. Comment détruire ce pan de civilisation chrétienne, de cette culture de vie? Pas dificile :
D’abord, les femmes : on a fait perdre aux femmes la conscience de leur maternité, devenue non un Don de Vie, mais un boulet, un appendice de leurs corps. Ensuite, on leur a fait perdre la flamme du foyer, devenant autonomes d’un mari qu’elle n’ont plus, mais pas de l’Etat (qui a détourné le travail gratuit domestique au profit des impôts).Femme, mère et épouse?
Puis les enfants : Pour ceux qui survivent à l’avortement, ils sont fils de qui aujourd’hui où certains peuvent être entourés de 4 ou 6 adultes différents chez eux, voire plus… Fils de qui? Quel nom? L’effet psychologique sur l’enfant est terrible. Venant de nulle part, il sera facile de l’amener où on veut.
Aujourd’hui les hommes : je vous laisse découvrir comment est décrit aujourd’hui "l’homme nouveau" (sic et terminologie des totalitarismes) : l’homme au rabais, la famille qui prend un grand coup aussi ainsi que toutes les valeurs du père… Mode, me direz-vous! Eh bien justement, elle reste le meilleur vecteur d’une idéologie mortifère.
Contre elle, il y a des valeurs catholiques qu’il ne faut pas craindre d’affirmer et de réaffirmer, avec le discours de Benoît XVI sur la famille en date du 6 juin.
Réactions au discours de politique générale de Villepin
Philippe de Villiers, président du Mouvement pour la France (MPF), a déploré que "le premier ministre (ait) été contraint de proposer un catalogue de mesures au lieu de proposer une grande ambition pour la France : que les Français retrouvent la maîtrise de leur destin". Si Dominique de Villepin "n’a pas dit un mot sur la cause du malaise français, exprimée par le non au référendum, c’est que le pouvoir à Paris n’a plus le pouvoir". Or, "la France ne pourra pas traiter ces graves problèmes de perte de vitalité, d’identité et de souveraineté tant que le pays n’aura pas retrouvé la maîtrise de ses libertés".
Jean-Marie Le Pen a estimé que le discours du premier ministre se résumait à "des mots, des mots, encore des mots, agrémentés de quelques mesurettes de sous-secrétaire d’Etat à l’Emploi". Il a déploré ne rien trouver "sur la famille et le grave problème démographique" et a stigmatisé un "discours convenu et vide sur l’immigration. On aimerait croire au miracle. Hélas, les Cent-Jours débouchent toujours sur Waterloo"…
Le Premier ministre a fait étalage d’une politique politicienne creuse, dans laquelle le bien commun n’a plus de sens. Le procès sur la corruption des partis politiques, dont le réquisitoire a été rendu hier, est à ce titre symptomatique de la crise actuelle.
Anti-christianisme en Europe
Le patriarche de Moscou, Alexis II, a reçu hier à Moscou le président de la Chambre italienne des députés, M. Pier Ferdinando Casini.
Le patriarche a lancé un appel pour que catholiques et orthodoxes puissent faire face ensemble aux "tendances négatives anti-chrétiennes" diffuses en Europe et pour raviver les valeurs chrétiennes de l’Europe. Le patriarche Alexis II a dénoncé une "forme d’intolérance absurde" dans le fait que, dans l’Europe laïciste, "les chrétiens soient quasi empêchés de professer publiquement leurs propres valeurs. Il est étrange que dans une société qui se veut libre, on empêche les chrétiens d’exprimer leur foi librement". Le patriarche a confié à M. Casini avoir suivi de près "le cas de Buttiglione persécuté pour avoir pensé autrement".
Le président Casini a résumé le contenu de son entretien avec le patriarche en évoquant cette "grande peur que, dans la nouvelle Europe, les chrétiens soient considérés comme des citoyens de série B". Le patriarche Alexis II a également souligné "l’occasion manquée de la constitution européenne sans référence spécifique à l’identité chrétienne".
Le SIDA en Afrique et l’Eglise
Il y a des accusations si absurdes qu’on se demande si les réfuter n’est pas vain. Il en va ainsi de celle selon laquelle les mises en garde de l’Eglise à l’égard de la contraception artificielle seraient responsables de l’épidémie de SIDA en Afrique (accusation résumée avec finesse par le slogan : "Benoît XVI, complice du SIDA !")
L’absurdité patente du discours est rappelée par le site Génération Jean-Paul II : "Si l’on s’en tenait au discours de l’Eglise, le SIDA disparaîtrait totalement en l’espace de deux générations !"
Au-delà de la logique, les faits empiriques : ici, la carte de la tragédie du SIDA en Afrique. Ici (descendre), la carte du catholicisme en Afrique. S’il y a un lien entre le nombre de catholiques et le taux de SIDA, il est inverse de celui que laissent entendre les calomniateurs de l’Eglise.
Addendum jeudi 7H45 : un lecteur m’envoie ces chiffres éloquents, comparant la progression du SIDA dans les pays africains selon leur religion principale entre 1991 et 2001. Les pays catholiques étaient en moyenne plus touchés que les autres en 1991, et le sont moins en 2001.
Catholiques ou pas, les pays d’Afrique touchés par cette immense tragédie méritent que cesse l’instrumentalisation qui est faite de leur souffrance par des groupes subversifs.
L’incroyable Barroso!
Il est phénoménal! dans un discours prononcé à l’encontre des chefs d’Etat et de gouvernement européens qui "ont pour devoir d’expliquer plutôt que d’exploiter l’intérêt national d’une manière dommageable pour l’Europe", Barroso, président de la commision européenne a déclaré :
"Ne nous cachons pas derrière des
différences idéologiques. Toute tentative pour imposer aux autres un
modèle social, un système de marché, une pensée unique européenne, est
vouée à l’échec".
Voilà une phrase boomerang, que n’importe quel citoyen français ou hollandais qui a lu la constitution, pourrait lui retourner à propos de l’Europe!
Il passe décidemmpent une mauvaise quinzaine puisqu’il vient d’apprendre que la Pologne voterait "non" à 60%…
Il a cependant l’honnéteté, lui, de noter : "Ces votes reflètent le mécontentement à l’égard de l’Union et de la construction européenne dans les deux pays".
ACT-UP joue les victimes
Malgré sa violence, l’agression de dimanche n’a pas suscité de réactions officielles. Citons toutefois l’UMP-Paris et le FN. Mais, fait nouveau (car ce n’est pas la première agression du genre), bien des catholiques se lassent de subir sans broncher les attaques d’activistes baignant dans l’impunité judiciaire, la complaisance médiatique et les subventions publiques.
Nous avons suggéré de transmettre nos sentiments d’indignation en priorité aux organismes subventionnant grassement le groupuscule activiste – en premier lieu le ministère de la Santé.
En revanche, la dernière chose à faire serait d’écrire directement à Act-Up : certains catholiques l’ont fait, et voient leurs e-mails détournés par l’association pour lui permettre de jouer maintenant les victimes ! Act-Up prétend avoir reçu des menaces de mort…
Connaissant les méthodes de l’association, il pourrait aussi bien s’agir de provocations venant de complices. Mais la leçon est à retenir : aucun contact avec eux !
Une religieuse suédoise, “juste parmi les Nations”
C’est une suédoise, Marie-Elisabeth Hesselbald, religieuse à Rome pendant la seconde guerre mondiale, qui vient de recevoir le titre de "Juste parmi les Nations" par le mémorial de "Yad Vashem".
Ce titre de reconnaissance est attribué à certaines personnes qui ont contribué à sauver des juifs pendant les persécutions nazies.
Elle fut béatifiée par Jean-Paul II, le 9 avril 2000. Elle se dépensa beaucoup pour l’unité des chrétiens, tant par la prière que par son témoignage.
Durant la seconde guerre mondiale, elle cacha des familles juives dans son couvent romain. Une des personnes sauvées par bienheureuse Marie-Elisabeth Hesselblad, raconte : "Mère Elisabeth nous a restitué notre dignité en nous accueillant et en respectant en tout notre vie et notre religion".
La Constitution sera ratifiée, de gré ou de force !
Hervé de Charette, secrétaire national aux Relations internationales de l’UMP, propose, au nom de l’UMP, une "ratification séparée par la France de la partie I du traité constitutionnel", qui définit les objectifs et les compétences de l’Union européenne. L’ancien ministre des Affaires étrangères souhaite que la consultation des "partis politiques et principaux dirigeants ayant été impliqués dans le débat ait lieu avant le Conseil européen des 16 et 17 juin". Ensuite, la partie I pourrait être ratifiée soit par référendum soit par voie parlementaire, cette deuxième solution ayant sa préférence. "J’ai présenté cette proposition à Dominique de Villepin qui en a pris note", a-t-il ajouté.
Selon lui, "nos concitoyens, à l’exception des souverainistes, très minoritaires, n’ont pas formulé de critiques à l’encontre de cette partie mais ont mis en cause un certain nombre de politiques européennes développées dans la partie III. Même Laurent Fabius et Arnaud Montebourg n’ont pas critiqué cette partie. Il existe la base d’un consensus possible pour traiter séparément la partie I de la Constitution."
Pour sauver l’honneur, l’ancien chef de la diplomatie française a fait également deux autres propositions :
– que la France "manifeste dès maintenant, avec force, son opposition à l’ouverture, prévue en octobre, des discussions en vue de l’adhésion de la Turquie à l’UE",
– que soient repoussées celles en vue de l’adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie. "Tant que l’Europe n’est pas sortie de la crise, elle ne peut pas accepter de nouveaux membres".
Vous pouvez manifester à Monsieur de Charette votre courroux en lui écrivant : [email protected] ou [email protected]
La crise européenne devient économique
La Commission européenne a annoncé mardi l’ouverture d’une procédure en déficit excessif contre l’Italie, à la suite du dépassement par Rome du plafond de 3% du produit intérieur brut fixé par le Pacte de stabilité. Dans le rapport, l’exécutif européen "constate que le déficit budgétaire de l’Italie a dépassé, bien que légèrement, le seuil de 3% du produit intérieur brut (PIB) en 2003 et 2004 et qu’il devrait demeurer au-dessus de ce niveau en 2005 et au-delà " si Rome ne change pas de politique.
La Commission va désormais adresser son rapport sur la situation italienne au Comité économique et financier, dans lequel siègent les hauts fonctionnaires des Trésors et des banques centrales des Etats membres européens. Ce dernier disposera de deux semaines pour rendre un avis. Les ministres européens des Finances trancheront en juillet sur une éventuelle recommandation de la Commission pour des mesures correctives à prendre par l’Italie.
Hasard, ce rapport tombe alors que Roberto Maroni, ministre du travail et des politiques sociales italien s’est prononcé pour un référendum en faveur d’un retour à la Lire. L’euro n’est plus apprécié au sein de l’Union…
Et cette crise ne fait que commencer puisque la Commission européenne devrait lancer une procédure en déficit excessif contre le Portugal le 22 juin, a déclaré le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Joaquin Almunia.
Hommage aux 100 000 Français morts en Indochine
Il y a un peu plus de 51 ans, l’armée française, lâchée par les politiques et l’opinion publique, perdait la bataille de Dien-Bien-Phû et par là -même la guerre d’Indochine. Le pays était alors livré au communisme et les 40 000 prisonniers français allaient dans l’indifférence générale, connaître les camps de la mort communistes. Moins d’un quart en revint…
Pour la première fois, a eu lieu aujourd’hui la "journée nationale d’hommage aux morts pour la France" en Indochine, fixée par la loi au 8 juin. Elle fut présidée par Michèle Alliot-Marie, ministre de la défense.
Et hier, comme par hasard, le chef du parti communiste vietnamien a été reçu …à l’Elysée où Jacques Chirac a osé parler d’ "amitié traditionnelle"!