Pascal Clément Garde des Sceaux
On aurait aimé interpréter l’arrivée au gouvernement, comme Garde des Sceaux, du fils de Marcel Clément comme un signe d’une rupture avec l’anti-catholicisme discret mais persistant du gouvernement précédent.
Las, Pascal Clément a clairement indiqué, lors du débat sur la loi pénalisant l’ "homophobie", quel était maintenant son camp. Et on craint qu’il le confirme rapidement à son nouveau poste.
“Nous devons une dette de gratitude aux électeurs français”
L’éditorialiste Anatole Kaletsky écrit dans le Times de Londres :
(…) Les référendums de cette semaine en France et aux Pays-Bas sont probablement les événements les plus importants dans l’histoire européenne depuis la fin de la Guerre Froide. (…) (L)a vie de tous les jours en Europe pourrait continuer comme avant, mais rien ne sera plus pareil. Cependant, il ne faut pas s’attendre à ce que l’importance de cette révolte populaire contre "l’idée de l’Europe" soit débattue sérieusement avant plusieurs mois. La première réaction sera de faire semblant qu’il ne s’est pas passé grand chose, voire de le croire sincèrement.
En France, où je me trouve cette semaine, le référendum a créé tout un artisanat médiatique de rationalisations méprisantes. (…)
A partir de maintenant, l’Europe ne sera plus jugée sur sa rhétorique, mais sur ses résultats. Pour cela, nous devons tous une dette de gratitude aux électeurs français et néerlandais.
Oh, vous savez, ça nous a fait plaisir !
“Français, ne vous faites pas voler votre NON!”
C’est ainsi que s’exprime Pierre Pujo dans son éditorial.
Il constate la fin des partis traditionnels :
"Le référendum n’opposait pas deux grands partis mais d’une part
les "Français d’en-bas" et d’autre part les "grands partis"
qui se partagent le gouvernement depuis des années. Aujourd’hui il est
attesté que l’U.M.P., l’U.D.F. et le Parti socialiste ne représentent
plus à eux trois que 45 % des suffrages. Pourtant, ils monopolisent le
pouvoir où, de temps à autres, il alternent..."
et la fin du clivage droite-gauche :
"On nous parle d’un "Non de gauche", d’un "Non socialiste", d’un "Non de droite", etc. Ces qualifications sont superficielles : ce sont des habillages liés à l’habitude des politiciens et des médias d’imposer à toute la chose politique un clivage partisan. En réalité le référendum a remis en cause le vieux clivage entre la droite et la gauche et opéré un reclassement général…"
Il reste vigilant face à une volonté européenne de fer :
"Malheureusement, le personnel politique en place n’a pas renoncé à réaliser son projet idéologique d’Europe supranationale. il a perdu l’habitude de défendre avec obstination les intérêts de la France… M. Barnier souhaite que le processus de ratification de la Constitution européenne se poursuive, quitte à organiser un nouveau référendum ou à recourir à une ratification parlementaire. On ne peut manifester un plus grand mépris des Français."
Message à l’UNESCO
Afin de commémorer le discours de Jean-Paul II à l’UNESCO le 2 juin 1980, Mgr Tauran devait lire un message de Benoit XVI lors du colloque organisé ce jour à Paris.
Sous forme de lettre ce message rappelait "la dignité inaliénable de chaque être humain de sa conception à sa fin naturelle."
Mais il appelait aussi à mettre en oeuvre "une véritable politique de la culture, soucieuse de préserver les identités culturelles, souvent menacées par des rapports de forces économiques et politiques, mais aussi de promouvoir l’expression de la culture de l’homme dans toutes les dimensions de son être."
Ce domaine de la culture n’est donc pas "un os à ronger" que l’on peut jeter aux sots mais bien un domaine d’action essentiel des laïcs.
Giscard méprise la voix du peuple
Le peuple français a dit "non" à l’Europe technocratique et à la constitution proposée. Chirac lui fait dire qu’il en a marre du chômage en France.
Le peuple hollandais refuse également le traité. C’est au tour de Giscard d’interpréter et de clamer :"Le résultat du scrutin aux Pays-Bas exprime les difficultés que traverse le système politique et idéologique néerlandais".
Prendre la majorité des électeurs, ceux qui ont voté "non", pour des imbéciles heureux qui ont été hors sujet lors du vote, est en soi anti-démocratique et d’un mépris peu banal. Mais il faut rajouter dans le lot des idiots tout le reste du peuple en pensant qu’ils vont croire de pareilles inepties!
Giscard et Chirac ont au moins convaincu sur un point : leur Europe n’est pas la notre et leur planète non plus.
L’Allemagne réintroduit le Mark!
On n’en finit plus avec cette Europe qui bafouille… 2 pays qui votent "non" à 3 jours d’intervalle et l’Allemagne qui réintroduit la monnaie nationale. Certes, c’est Deutsch Telecom qui gère l’opération du 1er juin au 31 août dans ses cabines téléphoniques sous prétexte de permettre aux citoyens de se débarrasser de leur dernières pièces.
Mais le moment est quand même mal choisi de lancer une action qui peut être aussi polémique, surtout que 56% des Allemands souhaitent le retour à leur monnaie nationale!
Il paraîtrait qu’en Allemagne aussi, la monnaie européenne a fait chuter la croissance et a augmenter le coût le de la vie. On en apprend tous les jours en ce moment sur la réalité de l’Europe!
La Lettonie approuve le traité
La Lettonie est devenue le 10ème Etat à approuver le traité constitutionnel. Les parlementaires lettons l’ont ratifié par 71 voix contre, 5 pour et 6 abstentions.
Attentats syriens antichrétiens au Liban
Samir Kassir, 45 ans, membre de la Gauche démocratique, éditorialiste au grand journal libanais anti-syrien An Nahar, a été tué sur le coup jeudi par l’explosion de son Alfa Romeo, alors qu’il quittait son domicile dans le quartier chrétien de Beyrouth. Cet attentat à la bombe a provoqué la stupeur au Liban, où des élections législatives sont en cours depuis dimanche.
L’opposition y voit la main de la Syrie, dont l’armée a pourtant quitté le Liban. "On ne devrait pas permettre à Bachar al Assad (le président syrien) d’avoir un seul agent de renseignement encore au Liban", a déclaré le directeur d’An Nahar, qui milite depuis des années pour une émancipation de la tutelle politique et militaire syriennes sur le Liban. "Le régime syrien est responsable de A à Z de cet horrible crime terroriste", a-t-il estimé, en invitant l’opposition a serrer les rangs pour "écraser sans pitié jusqu’à la dernière cellule de renseignement syrienne subsistant au Liban."
Le chef druze Walid Djoumblatt, l’une des figures de proue de l’opposition, a mis en cause pour sa part le président Emile Lahoud, pion de Damas. "Tant que la pointe de la lance, la tête du serpent se trouveront à Baabda, les assassinats se poursuivront", a-t-il déclaré à la chaîne Al Arabia, faisant référence au siège de la présidence.
Cinq autres attentats à la bombe ont été recensés depuis mars dans les zones chrétiennes à Beyrouth ou dans ses environs, faisant trois morts et une cinquantaine de blessés.
Juin, mois du Sacré Coeur
Benoît XVI nous a rappelé hier que le mois de juin était consacré au Coeur Sacré de Jésus et nous en fêtons la solennité demain. Que n’a t-on entendu sur cette dévotion que beaucoup assimilent trop facilement à la politique!
La dévotion au Sacré Coeur est très ancienne et pour bien la connaître au fil des siècles, je vous propose de feuilleter ces pages très bien faites.
Il y eut Paray le Monial et les apparitions de Sainte Marguerite Marie. Il y eut Loublande et Claire Ferchaud; puis les guerres de Vendée où le Sacré Coeur ornait la poitrine des défenseurs de la Foi, Montmartre, l "espoir et Salut de la France", etc
L’occasion est donnée d’y voir clair dans cette dévotion à la source de l’Amour de Dieu, percé par nos péchés et d’où sont sortis l’eau de la Grâce et le Sang de son amour.
Pourquoi le Sacré Coeur sur nos drapeaux?
Quel lien entre la Révolution dite française et le Sacré Coeur?
Quel est l’historique de la dévotion au Sacré Coeur?
Quelle est la mission de la France pour que le Sacré Coeur soit tant lié à son histoire?
Les Russes contre la guerre des étoiles
A l’occasion du 50° anniversaire du cosmodrome de Baïkonour, le ministre de la Défense russe a été catégorique : "La position de la Russie sur cette question n’a pas changé depuis des décennies: nous sommes catégoriquement contre la militarisation de l’espace" rajoutant des menaces claires et nettes : "Si un Etat commence à mettre en
oeuvre un tel projet, il ne fait pas de doute que nous prendrons des
mesures de représailles adéquates". A bon entendeur…
La guerre froide n’est pas terminée dans l’espace.
Le rejet de l’élite soixante-huitarde
Les non français et hollandais se caractérisent par le fait que les peuples n’ont pas suivi les consignes de vote des partis traditionels, qu’ils soient de droite comme de gauche. Le rejet de la Constitution s’accompagne ainsi du rejet des grands partis au pouvoir et de leurs élites soixante-huitardes. Si la politique politicienne est aujourd’hui en crise, c’est parce qu’elle est issue de mai 68, dont le nihilisme n’a pas cessé de mener les pays à la ruine.
Cette ruine, qu’elle soit politique, économique, démographique, identitaire, etc., a une cause : la ruine morale. L’idéologie de mai 68 a mené nos sociétés au bord du précipice. Que Chirac méprise les Français est une chose. Que Villepin fasse du chômage sa principale préoccupation est un leurre. Ils n’arriveront à rien s’ils ne mettent pas l’homme au coeur de leur projet, en respectant la vie, en redonnant un sens à la morale… Ce n’est pas pour rien que nous avons écrit que, "si la politique politicienne a mauvaise presse en France, c’est parce qu’elle a perdu sa raison d’être, à savoir la recherche du bien commun et le respect de la dignité de l’homme."
Il n’est pas anodin, si, en ces temps troublés, le Conseil Pontifical pour la Famille publie, en français, un Lexique sur la famille, la vie et les questions éthiques. Ces sujets sont au coeur de tout débat politique. Et c’est bien ce qu’a voulu ignorer le projet mort-né de Constitution européenne.
Les propositions de Philippe de Villiers
Le président du Mouvement pour la France Philippe de Villiers, a estimé jeudi qu’après les rejets de la France et des Pays-Bas, la Constitution est comparable à "un canard décapité qui court encore"."La France n’est pas isolée", puisque les Pays-Bas, également "pays fondateur" de l’Europe, a refusé le traité. Reprochant à Chirac de "s’entêter", M. de Villiers a demandé au chef de l’Etat de prendre cinq initiatives européennes :
– "suspendre immédiatement la négociation sur l’entrée de la Turquie",
– "rétablir les quotas" sur le textile chinois,
– "rétablir les contrôles fixes aux frontières",
– "remettre à plat la contribution nette de la France à l’UE",
– "exiger un contrôle politique de l’Europe".
Philippe de Villiers a conseillé jeudi à Chirac de pratiquer la "chaise vide" et de mettre la France "un peu en marge de la légalité" européenne pour obliger l’Union "à tenir compte du non du peuple" français à la Constitution. En 1965, le président Charles de Gaulle avait décidé d’interrompre la participation française à toutes les instances européennes faute d’obtenir satisfaction sur la politique agricole. Il avait obtenu un compromis six mois plus tard.
Le CAC 40 applaudit le NON français!
Chacun sait que l’euro est le yoyo du dollar américain et qu’il suit ses caprices. On nous dit qu’il faut être fier quand l’euro vaut plus que le dollar : ça flatte notre euro-chauvinisme. Oui, mais voilà , les pays qui n’ont ni euro, ni dollar, préfèrent acheter en dollar : c’est moins cher! Alors que l’Euro baisse en ce moment c’est plutôt bon signe et n’écoutons pas ceux qui veulent nous faire croire que c’est une conséquence funeste du non français. Si c’est lié (et j’en doute puisque c’est le dollar qui tire les ficelles), ce serait au contraire une conséquence heureuse.
Mais la vraie première conséquence économique du vote français est là : le CAC 40, qui regroupe nos entreprises les mieux côtées en bourse, atteint aujourd’hui son meilleur score depuis… 2002! L’Europe refusée et Chirac, le "benêt oui-oui" totalement discrédité, les entreprises françaises vont aussi bien qu’avant sa réelection… On est loin du cataclysme annoncé!
Tuer et vendre son enfant pour des vieilles peaux
Selon le Guardian Observer (en anglais ou en français), le trafic de foetus est d’une ampleur impressionnante : une jeune ukrainienne peut être payée l’équivalent de 150 euros pour avorter et donner son foetus mort, qui peut ensuite être revendu 7500 euros… pour rajeunir la peau des clients des cliniques russes.
Cette info scandalise nos consciences catholiques ou simplement humaine. Il apparaissait comme évident que, l’avortement légalisé, la porte s’ouvrait sur toutes les horreurs et celle-ci atteint des sommets.
Mais, le combat continue :
– Relisons les textes de l’Eglise (CEC 2270,CEC 2272, l’Avortement provoqué de la Congrégation pour la Foi).
– Imprégnons-nous des Vérités enseignées ("La vie doit donc être sauvegardée avec un soin extrême dès la conception: l’avortement et l’infanticide sont des crimes abominables" Gaudium et Spes 51).
– Lisons les documents de l’Académie Pontificale pour la Vie (ici, sur les cellules souches embryonnaires).
– Et aussi et surtout, prions, car sans la prière tout est vain.
Le oui méprise la “plèbe” du non
L’article de Stéphane Adler dans le Figaro ne présente aucun intérêt. il est du genre "l’empire du oui contre attaque", version "mauvais joueur".
Mais il est à noter ce passage de mépris et de haine digne d’un vrai Oui-Oui nanti :"Au lendemain du désastre du 29 mai 2005, deux problèmes majeurs doivent être
traités en priorité : l’affaiblissement de plus en plus catastrophique de l’axe
franco-allemand et l’explosion des deux centres – centre gauche socialiste et
centre droit conservateur – sous l’impact de la révolte des plèbes réunifiées."
c’est dur d’avoir perdu quand on croit contrôler les esprits en contrôlant la transmission de l’information. Mais il reste des espaces de liberté où "la plèbe" s’exprime, ne s’en prive pas et gagne!
La France pourrait revoter !
Les instances technocrates de l’UE se creusent les méninges sur les moyens et la stratégie à adopter pour sauver le traité constitutionnel. Le président de la Commission, Barroso, a discuté du sort de la Constitution avec son exécutif : ses 25 membres sont d’accord pour dire que le traité n’est pas mort et que les ratifications doivent continuer. Le Premier ministre luxembourgeois, Juncker, qui occupe pour un mois encore la présidence tournante de l’UE, a déjà rencontré en tête-à -tête ses homologues slovaque, portugais, autrichien. Son "tour de table" virtuel sera achevé avant l’ouverture du sommet de Bruxelles, l’heure du président français étant le 9 juin. Pour la plupart des pays, il faut laisser le processus de ratification se poursuivre jusqu’à son terme de 2006. Trois solutions ont déjà été envisagées dans les couloirs de Bruxelles :
– réécriture du traité : les différents dirigeants de l’UE considèrent cette solution infaisable.
– référendum commun à toute l’Europe : cette idée lancée par le chancelier autrichien Wolfgang Schussel a déjà été rejetée, jugée juridiquement infaisable par les membres de la Convention Giscard.
– nouveau vote en France (et aux Pays-Bas) : pour Chirac, il faut "prendre le temps nécessaire pour bien analyser les conséquences pour l’Union" du rejet français. La réflexion doit "commencer" lors du sommet de Bruxelles des 16-17 juin prochain. Le Premier ministre tchèque Jiri Paroubek suggère que la date-butoir de novembre 2006, fixée pour la fin du processus de ratification, soit reportée, histoire de donner plus d’espace aux Vingt-Cinq. Un report coïncidant avec les élections présidentielles françaises… Le chemin du salut passe sans aucun doute par la clause prévoyant que les dirigeants de l’UE discuteront quoi faire en octobre 2006, si les quatre-cinquièmes des Etats-membres ont ratifié et un ou plusieurs autres ont "rencontré des difficultés" à faire adopter le texte. Ces pays pourraient alors se voir réclamer de voter à nouveau, comme l’ont fait l’Irlande et le Danemark pour Maastricht et Nice.
Premier résultat du référendum Hollandais
Le taux de participation au référendum néerlandais dépasse les 30% d’électeurs inscrits, seuil fixé par les partis politiques pour considérer comme légitime le verdict des urnes. Le référendum est simplement consultatif et doit permettre au Parlement de savoir s’il doit ratifier ou pas le traité constitutionnel. Les principaux partis politiques ont promis de respecter le résultat du scrutin si la participation était supérieure à 30%. A 16h, plus de 31% des électeurs inscrits sur les listes s’étaient rendus aux urnes. Les bureaux de vote fermeront à 21h.