Les temps changent…
Sale temps pour les révolutionnaires vieillissants. Ils sont encore sous le coup des paroles méprisantes à leur égard de Bob Dylan, des "regrets" qu’avait exprimés Jane Fonda pour avoir posé sur la photo ci-contre avec les troupes communistes vietnamiennes en pleine guerre, quand sort cette interview (v.o.) de Jane Fonda.
Elle y déclare que "la cote de popularité (de Laura Bush) est très élevée, et c’est mérité", et dit même de George Bush qu’elle le trouve "très impressionnant. Je ne le connais pas, mais j’ai toujours pensé que si je me trouvais seule dans une pièce avec lui, je sympathiserais beaucoup."
Comme Dylan, son parcours religieux est un peu déconcertant : dans la même interview, elle se dit "chrétienne féministe." Et quand elle dit "chrétienne", il semble qu’elle ne veuille pas dire exactement la même chose que nous. Elle considère les Evangiles comme "une métaphore, écrite longtemps après la mort du Christ. (…) J’ai lu les évangiles qui ne sont pas inclus dans la Bible. Ceux-là me rendent fière de me dire chrétienne."
Mgr Levada
… a été nommé préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
Il est actuellement archevêque de San Francisco. Souvenez-vous : nous avions évoqué ici sa courageuse participation à une manifestation pro-vie dans sa ville, la grande ville la plus à gauche du pays.
Bob Dylan, avec nous !
Gérard Gachet, dans Valeurs actuelles, remarque dans le premier tomes des mémoires du chanteur, "Pape de la protest song" des années 60, des lignes surprenantes. Extrait du livre :
"J’avais très peu d’affinités avec cette génération dont j’étais censé être la voix et que je connaissais à peine. Les problèmes de l’époque, égalité des droits, barricades, étudiants en lutte, manifestants, me donnaient la nausée. De jeunes radicaux voulant connaître "Le Prince de la contestation" débarquaient chez moi, des femmes à tête de gargouille, des épouvantails et des parasites cherchaient à faire la fête et à voler la nourriture de ma famille…"
Il ajoute qu’en dehors de sa famille, "rien n’avait réellement d’intérêt."
Quand Dylan avait chanté pour le Pape en 1997, on croyait qu’il avait tourné casaque depuis les années 1960 – il semblerait en fait qu’il ait toujours adhéré aux mêmes valeurs fondamentales.
En matière religieuse, il ne nie en revanche pas avoir connu un parcours mouvementé : né juif, il s’est brièvement converti au christianisme protestant à la fin des années 1970, avant de revenir au judaïsme.
Jean-Paul II béatifié ?
Bonne nouvelle pour le Pape
Les ouvrages de l’ex-Cardinal Ratzinger se vendent comme des petits pains. "L’intérêt pour les écrits du pape est stupéfiant", explique Mark Brumley, président d’Ignatius Press, qui possède les droits des livres de Benoît XVI. "Nous avons réimprimé 300.000 exemplaires de ses livres et avons écoulé en seulement deux jours (après son élection) tous les exemplaires qui nous restaient". Cet éditeur à but non lucratif, dont le siège est à San Francisco, a entrepris de publier les oeuvres de Mgr Ratzinger voici 25 ans. Lorsque Joseph Ratzinger a été nommé à la succession de Jean Paul II le 19 avril, l’éditeur américain a dû faire face à une demande sans précédent.
C’est une bonne nouvelle car ces livres permettront à leurs lecteurs de se faire une véritable idée de ce que croit notre Pape. Aux critiques, ils pourront ainsi répondre "dis-tu cela de toi même, ou parce que d’autres te l’ont dit ?" (St Jean 18, 34)…
Contre la dictature du ‘oui’
Certains n’y vont pas de main morte pour dénoncer la tyrannie du ‘oui’ : un jeune homme partisan du "non" au référendum a fait sensation jeudi après-midi au Sénat en sautant de la tribune du public en pleine séance de questions au gouvernement. L’intrus, qui ne s’est pas blessé malgré ce saut de cinq à six mètres, a commencé à se dévêtir dans l’hémicycle, laissant apparaître le mot "non" écrit sur son corps.
Il été immédiatement expulsé de l’hémicycle par les huissiers et remis aux forces de sécurité du Sénat, précise le service de comunication de la Haute Assemblée. Interrogé par les gendarmes, le jeune homme a précisé avoir fait ce geste pour "lutter contre la dictature du ‘oui"’. Un tel incident est quasiment sans précédent au Sénat.
Que dire, sinon que ce genre ‘d’incident’ risque de se multiplier avec la dictature européenne et que la prochaine fois, il se pourrait que le jeune homme soit armé. Au déficit de démocratie, répondent toujours des gestes désespérés…
Une famille pas comme les autres
Lundi de Pentecôte : une bien bonne de Copé!
Le porte parole du Gouvernement a annoncé que les fonctionnaires qui feraient grève le Lundi de Pentecôte ne seraient pas payés! Quelle belle démocratie surtout quand Copé déclare : "Le premier principe de la République, c’est que chacun respecte la loi". Ah bon? Et la voix du peuple, il en fait quoi? On est en plein délire… Qui y croit encore à nos politicards?
Mais, qu’on se rassure, les grévistes ne seront pas payés, mais il est justement prévu que ceux qui travaillent ne le soient pas non plus!
Alors, tant qu’à choisir… faisons le lundi buissonnier et si vous avez une activité à annoncer ou si vous en cherchez une, cliquez ici.
Les “oui” anti-démocratiques
L’Allemagne vient de ratifier le projet de constitution européenne, comme un tiers des pays de l’UE. Mais ce ne sont pas les peuples, par référendum, qui ont choisi, mais les élus.
Mais que pensent les populations? Si ces états étaient certains que les peuples adhéraient au projet, pourquoi n’ont-ils pas eu recours à la consultation populaire?
Malgré l’aspect illégal des interventions de Chirac, Veil, Giscard et autres consorts, nous avons la possibilité de refuser ce traité. Les européens nous envient et attendent qu’on débraye la machine infernale.
Simone Veil dit non !
L’insurrection des “non”
Pour la France, l’emploi, une saine économie, le non concerne tous les Français. Pierre Pujo parle d’insurrection :
"Le Non n’est ni de gauche ni de droite. Il est celui de tous les Français
qui ont perdu confiance dans leurs dirigeants et qui ont le sentiment qu’on
les trompe. C’est un Non instinctif qu’aucun parti ne peut revendiquer car désormais
il n’y a plus qu’un seul clivage politique : celui qui sépare les Oui
et les Non".
Chartres blogué au fil du week-end
Sauf calamité technique, les blogueurs du Salon Beige participant au pélerinage Paris-Chartres posteront ici au fil du week-end. N’hésitez pas à en informer d’infortunés amis qui seraient forcés de travailler lundi. Eplorés derrière leur ordinateur de bureau, il pourraient y trouver de la consolation.
Il va sans dire que les commentaires sur ce blog n’engagent en rien les organisateurs du pélerinage !
PS: Pour ceux (parmi lesquels j’étais jusqu’à hier soir) qui n’avaient pas compris, les excellentes affiches du site du CAL (dont celle ci-contre) sont des détournements de la campagne de propagande gouvernementale pour le Lundi travaillé.
Yalta (suite)
J’espère ne pas ennuyer le lecteur en revenant sur la récente dénonciation de Yalta par Bush. Sans aller jusqu’à nier les arrière-pensées qu’on lui attribue, je crois qu’on peut vivement se réjouir de son attaque contre la faiblesse de l’Occident face à la prise de pouvoir communiste en Europe centrale et orientale.
La rédaction de National Review répond à ceux qui critiquent ce geste :
Les défenseurs indignés de Yalta sont passés à l’offensive. Jacob Heilbrunn, dans le Los Angeles Times, a adressé à la vision qu’a Bush de l’histoire deux reproches typiques : d’abord, que l’occupation soviétique en Europe de l’Est était inévitable parce que "le territoire était déjà en leur possession"; ensuite que refuser de parvenir à un accord avec Staline "aurait sérieusement compromis la bataille commune contre l’Allemagne (à un moment où Roosevelt était soucieux d’obtenir le soutien soviétique dans la guerre contre le Japon, et l’a obtenue.)"
Le deuxième argument n’est pas convaincant. Staline avait tout aussi envie que Roosevelt et Churchill de battre Hitler, et quand les Alliés se sont réunis à Yalta en février 1945, le Troisième Reich était déjà à l’agonie. Concernant le Japon, les Etats-Unis étaient tout à fait capables de gagner en Asie sans le "soutien" russe.
Le premier argument, en revanche, est en partie vrai. Mais si la proximité des états baltes avec la Russie rendait leur annexion par l’URSS presque inévitable, le sort de la Pologne, de la Tchécoslovaquie, de la Hongrie, de la Roumanie et de l’Allemagne n’étaient pas nécessairement scellé. Même s’il n’était pas possible de prévenir leur occupation, (…) les démocrates en Europe de l’Est auraient été renforcés par des encouragements précoces venant de l’Occident. (…) Donc Bush a eu raison de regretter Yalta. (…) La Russie baigne dans la nostalgie des bons vieux jours du communisme soviétique : Vladimir Poutine a déclaré récemment que l’éclatement de l’URSS avait été "la plus grande catastrophe géopolitique du siècle", et des statues de Staline apparaissent à travers le pays. (…)
Messmer dit non
L’ancien Premier ministre de Georges Pompidou Pierre Messmer votera "non" au référendum du 29 mai sur la Constitution européenne. En effet, il reconnaît que "la Constitution européenne telle qu’elle est soumise à référendum est mauvaise pour la France".
Les gaullistes partisans du "non" ont applaudi la prise de position de l’ancien Premier ministre. Le député UMP Nicolas Dupont-Aignan, qui a publié le compte-rendu de l’assemblée générale de Présence et action du gaullisme en se prévalant de l’autorisation de Pierre Messmer, y a vu "une bonne nouvelle pour tous ceux qui sont attachés à une certaine idée de la France".
Le bon sens d’Etienne Chouard
Etienne Chouard, d’après le portrait dressé par Le Monde daté de demain, représente typiquement le Français qui se réveille après un long sommeil politique et, par son simple bon sens, s’aperçoit que ce qu’on veut lui faire accepter va contre ses intérêts.
Tout a commencé en septembre 2004, quand les socialistes ont du se prononcer par référendum interne. Etienne Chouard ne s’était pas posé de question : il allait voter oui, comme pour Maastricht. Alors il s’interroge et commence à lire. Après est venu le temps du clavier. Etienne Chouard envoie sur une liste de diffusion restreinte à ses "collègues" et "amis" juristes sa lettre ouverte, "Une mauvaise Constitution qui révèle un cancer de notre démocratie". Il y explique que le traité est "illisible", "partisan", "verrouillé", et ne "contrôle pas plus les pouvoirs" qu’il ne les "sépare".
En deux semaines, l’incroyable se produit : environ 300 courriels de soutien par jour, le site d’Etienne Chouard, actualisé régulièrement, devient une machine à voter non. Même le Salon Beige en a parlé. Serait-ce le réveil démocratique ? La réponse de la "France d’en-bas" ? Ce qui est sûr, c’est que ce Monsieur est en train de prouver dans les faits le formidable pouvoir (ou contre-pouvoir…) qu’est Internet, ce que certains appellent déjà la cyber-citoyenneté.
La Constitution consacre la perte d’influence de la France
C’est l’analyse de Jean-Marie Le Pen dans une tribune publiée aujourd’hui dans Le Figaro. En résumé, quel sera le poids de la France à Bruxelles :
– moins de 10% des membres du Parlement européen (aujourd’hui, dans une Europe à 25, la France a 78 députés sur 732 soit 10,6% des membres contre 20% en 1979. La Constitution lui en prévoit 72 pour 2009 soit 9,6% des membres),
– 12% des voix au Conseil dans une Europe à 27 (l’égalité traditionnelle entre la France et l’Allemagne, réaffirmée par le traité de Nice -29 voix chacune-, est rompue au bénéfice de l’Allemagne qui représentera 18% des voix contre 13% pour la France dans l’Europe à 25),
– plus aucun commissaire européen (avec Nice, la France a déjà accepté de perdre son deuxième commissaire européen) car il y aura 18 commissaires pour 27 ‘pays’.
Ces chiffres ne tiennent pas compte de l’arrivée de nouveaux pays (Croatie, Ukraine, Turquie…) qui continueront d’affaiblir l’influence française en Europe.
Pour une société chrétienne
Dans sa catéchèse, le pape a encore déclaré que l’histoire "n’est pas désordonnée ni sans signification", elle "ne dépend pas de puissances obscures, du hasard ou du seul choix humain. Au dessus du déchaînement des énergies mauvaises, des irruptions violentes de Satan, de l’émergence de tant de fléaux et de maux, s’élève le Seigneur, arbitre suprême de l’histoire humaine".
L’UMP dans le non !
Philippe de Villiers (MPF) et les députés UMP hostiles à la Constitution ont lancé un appel aux électeurs UMP. Le président du Mouvement pour la France, ainsi que les députés UMP Nicolas Dupont-Aignan et Jacques Myard ont lancé mercredi "un appel à tous les électeurs de la majorité et à tous les Français qui hésitent".
"Il y a un ‘non’ de droite qui monte dans le pays", a affirmé Philippe de Villiers lors d’une conférence de presse. "Nous sommes beaucoup plus nombreux qu’on ne le dit dans la presse", a assuré M. De Villiers, alors que Jacques Myard a lâché: "Nous sommes la bonne conscience de l’UMP". "Tous les jours, on a des conseillers généraux et des maires UMP qui nous rejoignent", a affirmé Nicolas Dupont-Aignan.
Les parlementaires UMP favorables au "non" comptent déposer mercredi après-midi une proposition de loi pour réaffirmer l’interdiction faite aux membres du Conseil Constitutionnel de prendre parti publiquement.