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Bayrou, suppôt du laïcisme

Alors que la classe politique française salue l’élection de Benoît XVI, le président de l’UDF, de sinistre mémoire, trahit de nouveau sa foi (?) : "Je suis moi-même croyant mais il faut savoir marquer la différence entre les domaines politiques et religieux", a-t-il déclaré sur France 3-Ouest. "Une nouvelle page s’ouvre qui j’espère sera aussi positive pour la communauté catholique que la précédente mais il faut bien faire la différence entre le spirituel et le temporel".

A l’évidence, il a soumis le spirituel au temporel.

Michel Janva

Les Français pour le lundi férié

La suppression du lundi de Pentecôte sème le trouble :

– Au sein de l’éducation nationale, la FSU et le Snes ont appelé les enseignants à la grève le 16 mai et la Fédération des conseils de parents d’élève (FCPE) a invité ses adhérents à ne pas envoyer leurs enfants à l’école.

– La CFTC, la CGT et SUD ont lancé un mot d’ordre de grève et la CGC appelle au boycott de la journée de solidarité, l’Unsa a fait savoir hier qu’elle «refuse que le lundi de Pentecôte devienne un jour travaillé» et «soutiendra toutes les initiatives de ses militants pour s’y opposer». Dans cet esprit, la fédération Unsa Fonctionnaires a déposé un préavis de grève pour le 16 mai. Force ouvrière songe à se joindre au mouvement, et seule la CFDT se montre réservée. Des préavis de grève ont été déposés à la SNCF et à La Poste.

– De nombreuses entreprises privées envisagent de rester fermées le 16 mai.

La majorité est également en ébullition : une centaine de députés, conduits par Jean-Luc Christ (UMP) et Yves Lachaud (UDF), ont fait part de leurs vives inquiétudes. «Recourir au travail plutôt qu’à l’impôt ou aux cotisations sociales pour tirer les conséquences du vieillissement de la population est une idée excellente, concède Jean-Luc Christ. Mais le choix du lundi de Pentecôte est vraiment déraisonnable. Rien qu’en Alsace, on compte ce jour-là deux mille manifestations associatives !»

Les partisans les plus déterminés du lundi de Pentecôte férié se sont regroupés dans un Collectif des amis du lundi, qui, fort d’une pétition revendiquant 150 000 signatures, appelle à ne pas travailler le 16 mai.

Lors de l’examen du projet de loi instituant la journée de solidarité, en mai 2004, les députés de la majorité s’étaient efforcés d’apporter un peu de souplesse au dispositif, en laissant les partenaires sociaux libres de déterminer une autre date que le lundi de Pentecôte.

Jean-Pierre Raffarin semble décidé à ne pas céder : un séminaire gouvernemental est prévu le 16 mai à Matignon pour «donner l’exemple». Mais «le gouvernement fera un travail d’évaluation de la façon dont les choses se sont passées», a déclaré hier Jean-François Copé. A Matignon, on confirme que l’évaluation aura bien lieu «après» le lundi de Pentecôte. «On ne peut faire une évaluation qu’a posteriori», indiquait hier l’entourage du premier ministre. Le comité d’évaluation de la journée de solidarité, créé en novembre dernier et composé de parlementaires et de représentants de la société civile, pourrait préconiser la suppression – à partir de l’an prochain – du dernier jour des vacances de la Toussaint, de préférence à celui du lundi de Pentecôte.

A vos grèves…

Michel Janva

Benoît XVI et les petits Français

Lors de son premier bain de foule, il embrasse "deux enfants français âgés d’une dizaine d’années, Blandine et Hubert, originaires d’Orange" !

HV

“Heureux es-tu, Benoît…

… car on dit contre toi toute sorte de mal à cause de Jésus-Christ", écrit Florent Masson dans le beau texte sur le Pape qu’a cité Lahire.

Présent de demain dresse un florilège de l’insolence médiatique, de ces médiocres journaux de province surtout qui se croient autorisés à parler de "repli", de "verrouillage", de "fondamentalisme"…

Et en effet, l’agressivité de bien des réactions médiatiques à l’élection du Pape contraste avec la relative bonne tenue qui avait suivi la mort de Jean-Paul II.

Les choses sont en fait assez simples : ceux qui haïssent l’Eglise haïssent déjà Benoît XVI. Mais ceux qui aiment l’Eglise, "conservateurs" ou pas, aiment le Pape. Ce qui donne de belles choses à son propos venant de chrétiens peu "conservateurs" :

– Un article de Michel Kubler dans La Croix :

(Sur le fait que le Cardinal Ratzinger ne souhaitait pas devenir pape :) "Jusqu’à quelques semaines avant le conclave, (…) (Il) pouvait espérer qu’enfin l’heure de la retraite allait sonner."

(Sur le surnom de "Panzerkardinal" :) "fort (injuste), étant donné son affabilité, sa délicatesse et sa simplicité."

– Cette interview d’Emile Poulat dans un dossier de Libération par ailleurs hostile :

"Jusqu’ici, il n’a donné aucun signe d’une dimension charismatique, mais il faut s’abstenir de préjuger. C’est tout de même un homme d’une vraie stature intellectuelle et morale, de surcroît affable, et sa rigueur docrinale ne l’empêchera pas d’être un fédérateur."

– Même l’article de Henri Tincq dans Le Monde contraste en bien avec le ton médiatique dominant.

HV

Un ami de la France

Benoit XVI a déjà visité la France à plusieurs reprises et parle un français excellent. En avril 2001, le cardinal, préfet de la Congrégation romaine pour la doctrine de la foi, avait été l’un des six conférenciers pour le carême à Notre-Dame de Paris. Devant 1 500 fidèles, le prélat allemand avait évoqué dans la langue de Molière les atrocités du XXe siècle. «Là où Dieu n’est pas, là où ne pénètre plus aucune lueur de sa présence, voilà l’enfer.» Le futur Benoît XVI avait mis son auditoire en garde contre les «formes subtiles» que pouvait prendre l’enfer, et ce «presque toujours en disant vouloir le bien des hommes». «Quand, aujourd’hui, on fait du commerce avec les organes humains, avait-il souligné, quand on fabrique des foetus pour avoir des organes en réserve ou pour avancer la recherche médicale et préventive, bon nombre considèrent comme allant de soi le contenu humain de ces pratiques, mais le mépris de l’homme qui est sous-jacent quand on use et abuse de l’homme ramène, qu’on le veuille ou non, à la descente aux enfers.»

Trois ans après son prêche parisien, Joseph Ratzinger était le représentant du Vatican aux célébrations du soixantième anniversaire du Débarquement en Normandie. «Quand le droit est détruit, quand l’injustice prend le pouvoir, avait-il déclaré, c’est toujours la paix qui est menacée et déjà, pour une part, brisée. Se préoccuper de la paix est en ce sens avant tout une préoccupation pour une forme du droit qui garantit la justice à l’individu et à la communauté dans son ensemble.» Le cardinal avait à l’époque évoqué la terreur islamiste, «nouvelle espèce de guerre mondiale», qui «ne connaît plus la distinction entre combattants et population civile, entre coupables et innocents». Il avait appelé à la quête d’un juste rapport entre la raison et la religion, le chemin de la paix n’étant accessible qu’à ceux qui «font mémoire du Dieu de la Bible, qui s’est fait proche en Jésus-Christ».

Le cardinal bavarois a eu d’autres occasions de montrer son intérêt pour les relations entre son pays natal et la France. Le 11 mai 1998, l’ambassadeur de France au Vatican lui remettait les insignes de commandeur de la Légion d’honneur. Son discours ne portait pas sur des questions religieuses ou sur les relations entre le Saint-Siège et la fille aînée de l’Eglise mais sur la réconciliation franco-allemande. Il aurait également soutenu le développement des relations trilatérales entre la France, l’Allemagne et …la Pologne.

Michel Janva

La première “homélie” de Benoît XVI

Benoît XVI, latiniste très distingué, a prononcé en latin ce que certains nomment une homélie, après sa première messe de Pape. La version française du premier document pontifical de Benoît XVI est disponible ici.

A lire un magnifique acte de foi et de fidélité à Dieu et à l’Eglise, réfutant aussi les mauvaises langues et les mauvais esprits, à l’heure où débute le pontificat de notre nouveau Pape. Incontournable. Merci à son auteur.

Lahire

L’accueil de Benoît XVI

Le Cardinal Ratzinger a été élu hier par les cardinaux. Benoît XVI est le Pape de l’Eglise Catholique. Il est le Pape de tous les catholiques, de toute l’humanité.

"La dictature du relativisme n’a comme dernière mesure que son propre ego et ses désirs".
De manière prémonitoire sans doute, il a condamné le relativisme au cours de la messe précédant l’élection.
Nous devons nous réjouir que l’Esprit Saint, par les suffrages des Cardinaux, nous ait donné un Pape. Et aussi rapidement. Le troupeau a besoin de son Pasteur.
On ne peut nier l’existence des sentiments que chacun peut avoir ou ne pas avoir pour la personnalité de Benoît XVI et l’aspect humain de l’élection d’un Pape. Mais ne rentrons pas dans l’erreur du relativisme en "acceptant" Benoît XVI ou en jubilant parce qu’il est comme ci ou en "étant déçu" parce qu’il est comme ça ou encore "j’aurais voulu ceci ou cela".
La grande joie annoncée qui ravit le coeur des catholiques est "habemus Papam" et non "c’est tel homme".

Benoît XVI est le Pape de chaque catholique, de tous les catholiques.
Au nom de l’unicité de la Foi et de la Vérité, refusons également le langage de la dialectique (conservateurs contre progressistes, par exemple), mode de la pensée marxiste, qui se répand dans les esprits et donc dans la presse et qui cherche à diviser l’Eglise. L’Eglise est "Une et Sainte". A ce sujet, une très bonne page du Figaro de ce matin.

Ayons "une foi adulte qui ne suit pas les vagues de la mode".
Pour ne pas suivre les vagues des modes de pensée et de la pensée à la mode, autant découvrir la vérité soi-même en lisant l’auteur dans le texte.
Dans cet esprit et pour mieux connaître le nouveau chef de l’Eglise catholique, Henri nous propose l’accès à quelques textes.
Je rajoute cet interview accordé au Figaro où le Cardinal Ratzinger répondait sur beaucoup de thèmes majeurs, comme la  constitution d’une Europe non chrétienne, l’entrée de la Turquie en Europe, le respect de la Vie…

Lahire

Le Pape allemand

Coïncidence (divine) des choses, le premier voyage du nouveau Pape sera certainement pour son pays natal, à l’occasion des prochaines Journées Mondiales de la Jeunesse en août prochain à Cologne.

Michel Janva

Biographie du Pape

Benoît XVI, au siècle Joseph Ratzinger, est né à Marktl am Inn le 16 avril 1927, localité proche de Passau (Allemagne). Issu d’une ancienne famille d’agriculteurs de Basse-Bavière, son père était Commissaire de gendarmerie. Après son adolescence passée à Traunstein, il fut enrôlé dans les auxiliaires de la défense anti-aérienne à la fin de la seconde Guerre mondiale. Entre 1946 et 1951, année de son ordination sacerdotale et du début de son activité d’enseignant, il étudia la philosophie et la théologie près l’Université de Munich et à l’Ecole supérieure de Freising. Il obtint son doctorat en théologie en 1953: "Peuple et Maison de Dieu dans la Doctrine de l’Eglise selon saint Augustin", qui fut complété en 1957 par la soutenance de la thèse intitulée: "La théologie de l’histoire selon saint Bonaventure".
Professeur en dogmatique et théologie fondamentale près l’Ecole de Freising, puis à Bonn de 1963 à 1966, et à Tübingen de 1966 à 1969. En 1969, il devint titulaire de la chaire de dogmatique et d’histoire des dogmes près l’Université de Regensburg et Vice-président de celle-ci. Dès 1962 il acquit une notoriété internationale comme Consulteur théologique de l’Archevêque de Cologne, le Cardinal Joseph Frings, durant le Concile Vatican II, auquel il participa activement.
Au premier plan de ses travaux et interventions: "L’introduction au christianisme", qui rassemble ses leçons universitaires consacrées à la foi apostolique (1968), "Dogme et Révélation", recueil de réflexions (1973), son discours à l’Académie catholique de Bavière: "Pourquoi je suis encore dans l’Eglise?", dans lequel il affirmait: "On ne peut être chrétien que dans l’Eglise, non à côté d’elle", ou encore le "Rapport sur la Foi" de 1996.
Le 24 mars 1977 Paul VI le nommait Archevêque de München-Freising et il recevait la consécration épiscopale le 28 mai suivant, premier prêtre diocésain à occuper ce siège majeur depuis 80 ans.
Créé Cardinal en 1977 par le même Pape, il fut Rapporteur du V Synode des Evêques (1980): "Les missions de la famille chrétienne dans le monde d’aujourd’hui", puis Président du VI Synode (1983): "Réconciliation et pénitence dans la mission de l’Eglise".
Le 25 novembre 1981, Jean-Paul II l’a nommé Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi ; Président de la Commission pontificale Biblique et de la Commission pontificale Théologique internationale.
Le 5 avril 1993 il est entré dans l’Ordre des Cardinaux Evêques, titulaire de l’Eglise Suburbicaire de Velletri-Segni.
Le 6 novembre 1998 il a été élu Vice-doyen du Sacré Collège. Le 30 novembre 2002, le Saint-Père a approuvé son élection, par les Cardinaux de l’ordre des Evêques, comme Doyen du Sacré Collège.
Il a été Président de la Commission pour la Préparation du Catéchisme de l’Eglise catholique, et après six ans de travail (1986-1992) il a pu présenter au Saint-Père le nouveau Catéchisme.
Le 10 novembre 1999 il a reçu le doctorat honoris causa en Jurisprudence  de la LUMSA. Depuis le 13 novembre 2000, il était Académicien honoraire de l’Académie pontificale des Sciences.
Paul VI l’avait créé et publié Cardinal du Consistoire du 27 juin 1977, aux Titres de l’Eglise Suburbicaire de Velletri-Segni (5 avril 1993) et de l’Eglise Suburbicaire d’Ostie (30 novembre 2002), disposant déjà de celui de Ste.Marie-Consolatrice al Tiburtino.
Il était Membre du Conseil de la II Section de la Secrétairerie d’Etat ; des Congrégations  pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements ; pour les Evêques ; pour l’Evangélisation des Peuples; pour l’Education catholique ; du Conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens ; des Commissions pontificales pour l’Amérique latine ; Ecclesia Dei. (Source : VIS)

Le Pape Benoit XVI

Le nom de Benoît est un programme à lui tout seul pour notre nouveau Souverain Pontife. En effet, alors qu’il a condamné le relativisme doctrinal de notre société matérialiste quand il était cardinal, le nouveau Pape entend ainsi orienter son pontificat vers la ré-évangélisation de l’Europe. A l’heure de la Constitution européenne, il nous rappelle que Saint Benoît, fondateur du monachisme en Occident, est le Père de l’Europe.

Michel Janva

Quelques lectures

On peut relire les textes suivants du Cardinal Ratzinger : les méditations du chemin de Croix du Vendredi saint 2005; le sermon prononcé aux obsèques de Jean-Paul II; des extraits du discours d’ouverture du Conclave.

Mais ne faisons pas l’erreur de confondre le Cardinal Ratzinger et le Pape Benoît XVI, les écrits du premier avec ce qui sera l’enseignement du second.

Les premières paroles de Benoît XVI sont ici.

HV

PS: une biographie ici.

Cardinal Ratzinger : Benoît XVI

Deo Gratias.

17h55 : Fumée blanche

au Vatican.

Habemus Papam!!

Lahire

Les homos en berne…

L’annulation du mariage homosexuel célébré en 2004 par Noël Mamère à Bègles (Gironde) a été confirmée par la cour d’appel de Bordeaux. Bertrand Charpentier et Stéphane Chapin, ‘mariés’ le 5 juin 2004 par le député-maire Vert de Bègles, ont aussitôt annoncé qu’ils allaient se pourvoir en cassation et qu’ils étaient prêts à aller, si nécessaire, jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme.

Chirac a pourtant affirmé, dans son exceptionnelle prestation télévisée, que ces questions (de mariage homosexuel) relevaient du droit national… On nous aurait menti ?

Michel Janva

Le lundi en suspens

Décidément, rien n’est perdu pour le lundi de Pentecôte. Le gouvernement pourrait revenir dessus, afin de redorer son image auprès des salariés, certainement à cause des sondages sur le référendum. Tout est lié.

Le gouvernement va "faire le point dans les 48 heures" sur la situation dans les secteurs public et privé concernant le lundi de Pentecôte, a indiqué mardi le ministre de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo. Le gouvernement va examiner le nombre d’accords signés à ce sujet dans les entreprises et les collectivités locales "et regarder objectivement comment ça se passe sur le terrain".

"C’est le ministre de la Santé (Philippe Douste-Blazy) qui gère ça, mais on va avoir une réunion je pense avant mercredi", a-t-il précisé. "Mon boulot c’est de faire remonter au chef du gouvernement les informations que j’ai sur le nombre de collectivités ou de branches ayant signé des accords, de lui donner tous les éléments du choix, de lui faire des propositions et après, il arbitre", a-t-il indiqué sans préciser quelles seraient ses propositions.

Dépêchez-vous de signaler votre absence ce jour-là…

Michel Janva

Nouvelle fumée noire

à 11h56.

A neuf heures du matin, alors que les cardinaux regagnaient la Sixtine, la place Saint-Pierre était quasiment vide. Si aucun cardinal n’est élu en trois jours de conclave, celui-ci suspend les votes pendant une journée au maximum, pour une pause de réflexion.

MJ

Fin de Vie

Le docteur Xavier Mirabel, président de l’Alliance pour les Droits de la Vie, a fait part lui aussi de ses réserves concernant les ambiguïtés de la loi sur la fin de vie votée le 1er avril dernier. Il remarque notamment que cette loi, en assimilant l’alimentation à un traitement, aurait permis en France de faire mourrir Terri Schiavo dans les circonstances dramatiques et inhumaines que l’on connait.

Philippe Carhon

Le pire est devant nous

L’ignoble presse commence à sortir l’artillerie lourde. Les cardinaux, actuellement cloîtrés, ne peuvent la lire et donc l’intéressé, le Cardinal Ratzinger ne peut se défendre. Extrait : "on a rappelé très opportunément que Ratzinger a été membre des jeunesses hitlériennes."

Il avait alors 12 ans…

Michel Janva

Le bide de Chirac

Rassurez-vous, je ne veux point vous entretenir du ventre de notre Président de la République, mais de sa contre-performance télévisée, que vous pouvez lire ici. Des perles parmi d’autres :

PPDA : "Pourquoi ne pas débattre avec des leaders politiques favorables au "non"?"

Chirac : "Je n’ai rien contre les débats d’initiés. J’ai observé simplement que cela n’était pas finalement très convaincant." C’est vrai que seul, il l’a été…

– "L’Europe est aujourd’hui la première puissance économique du monde, elle est la première puissance commerciale, la première puissance exportatrice du monde." Il faudrait le prouver avec des chiffres (du chômage par exemple…)

– "l’argument selon lequel on pourrait renégocier (la Constitution) n’est absolument pas sérieux." Là ça devient très grave : les Français n’ont pas le choix, ce sera cette Constitution et aucune autre !

– "On nous pose une question sur l’Europe. (…) Voilà la question. Ce n’est pas la question de savoir qui va nous gouverner demain." Justement si. Qui gouvernera la France demain ? Le Parlement français ou européen ? Nos politiques ou des commissaires ?…

– "la Turquie ne pourra pas entrer s’il n’y a pas un vote des Français par voie de référendum." Le mensonge est gros car la Constitution européenne primera sur la Constitution nationale : si la Commission européenne accepte l’adhésion de la Turquie, les Français pourront toujours voter contre, ils n’auront plus voix…

La plaidoirie de Chirac aura eu au moins un avantage : la progression du non !

Michel Janva

Mgr Gaillot sur Europe 1 ce matin

Florilège de cette interview :

Le journaliste lui demande pour qui il voterait, s’il était cardinal au Conclave. On se dit que même lui, il n’aura pas le mauvais goût de répondre à une telle question. Et on a tort, Mgr Gaillot répond : "Si j’avais à voter, je voterais pour le cardinal du Honduras, Mgr Oscar Romero." On pense qu’il voulait dire le Cal Oscar Rodriguez, qui ne lui en demandait sans doute pas tant (et non pas le salvadorien assassiné.)

Le journaliste lui demande s’il ne pense pas que Jean-Paul II a procédé à trop de canonisations; Mgr Gaillot répond : "Je ne suis pas très porté là-dessus. (…) On peut vivre sans." On peut peut-être vivre sans le culte des saints, mais peut-on prêcher une retraite sacerdotale ?

L’interview se termine bien : à la question de ce qu’il ferait si le prochain pape lui proposait un diocèse, Mgr Gaillot répond : "Je dirais non."

HV

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