Aujourd’hui le Vlaams Blok, demain qui ?
Le journaliste conservateur anglo-américain John Derbyshire commente sur le site NRO la dissolution du Vlaams Blok:
"Dans un vilain petit exemple de ce que la gauche voudrait faire à quiconque ne marche pas au pas du politiquement correct, un tribunal belge vient de déclarer le Vlaams Blok ‘raciste’, le rendant de fait illégal.
Le Vlaams Blok est le plus populaire des partis de Flandres (…). En juin dernier, lors d’élections régionales, il a rassemblé presque un quart des voix. (…)
Les lumières sont en train de s’éteindre à travers toute l’Europe."
On peut même ne pas considérer le VB, parti droitiste populiste et sécessioniste, comme une "lumière", et s’inquiéter quand même de son interdiction. Si cette opération est un "succès", pourquoi pas demain le Front National, et après-demain le MPF de Villiers et l’UDC de Buttiglione pour homophobie ?
HV
Les indestructibles: un film conservateur ?
Les studios Pixar (Toy Story, le Monde de Nemo…) sortent, simultanément en Amérique et en France, un nouveau film d’animation, "les Indestructibles," l’histoire d’une famille de superhéros. Laurent Dandrieu, dans Valeurs Actuelles, en dit du bien. D’autres y voient même un fort message politique, une fois n’est pas coutume dans le sens de nos idées. Sur le site conservateur américain NRO, une critique (ici, en V.O.) décortique le film:
– Pro-famille: un enfant dit à l’autre: "La vie de Maman et de Papa pourrait être en danger… ou, pire, leur mariage!" La maman est mère au foyer.
– Contre les excès judiciaires: les héros doivent se cacher, poursuivis en justice par ceux qu’ils ont sauvé, contre leur gré, du suicide. On n’est pas loin d’un message anti-euthanasie!
– Contre l’égalitarisme: à l’inverse de la morale récurrente de Disney, les héros ne sont pas ici des "vilains petit canards" que la société persécute et doit apprendre à accepter dans leur différence, mais une famille ostracisée du fait de ses pouvoirs exceptionnels. Le papa se lamente sur une société qui "trouve toujours de nouveaux moyens de célébrer la médiocrité."
Et ce film a trouvé son public dans l’Amérique qui a réélu George Bush: plus de 70 millions de dollars de recettes le premier week-end.
Henri Védas