May Chidiak, journaliste chrétienne qui jouit d’une grande notoriété au Liban, a été gravement atteinte aux bras et aux jambes, suite à l’explosion d’une bombe de 500g, placée sous le 4×4 de la journaliste. Les chirurgiens de l’hôpital où elle a été admise ont fait savoir que sa jambe gauche avait été déchiquetée jusqu’au genou et qu’ils s’efforçaient de sauver sa main gauche. May Chidiak présentait depuis 20 ans le journal de la chaîne LBC très critique à l’égard de l’influence syrienne au Liban.
Quelques heures avant l’explosion, elle avait reçu le politologue Sarkis Naoum. Tous deux avaient exprimé la crainte d’une nouvelle flambée de violence à l’approche des résultats de l’enquête de l’Onu sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. "Cela confirme ce qui a été dit au cours de notre discussion sur le fait qu’un nuage noir s’avance au-dessus du Liban", a déclaré Naoum, interrogé par LBC après l’attentat. "Personne n’est en sécurité. Nous ne savons pas si les journalistes (…) sont particulièrement visés ou si l’objectif est de semer le chaos dans le pays".