Le chanteur du groupe U2 a participé au "petit-déjeuner de prière" annuel de la Maison-Blanche, devant un parterre très oecuménique de personnalités relieuses et politiques. Le militant pour l’aide au développement a prononcé un discours étonnant, parsemé de références à l’Ecriture, que certains ont qualifié d’ "homélie". Le sens de ce discours (ici, v.o.), quand il a été rapporté par les médias, a été dénaturé.
Bono y a raconté comment il avait redécouvert la religion à travers sa campagne pour la remise de la dette des pays les plus pauvres lors du Jubilé de l’an 2000. Il a même, horrifiant sans doute beaucoup de ses amis, loué les efforts du gouvernement Bush en faveur de l’Afrique depuis le "11 septembre" :
[V]ous avez doublé l’aide à l’Afrique. Vous avez triplé l’aide à la santé. […] C’est une réussite humaine remarquable, qui va à l’encontre des idées reçues. C’est historique. Soyez-en fier, soyez-en très fier.
Tout en se disant sans illusion sur le caractère "déplacé" d’une "rock star" qui donne des leçons puis retourne dans "sa villa dans le Sud de la France", il a rappelé que les pauvres sont mentionnés 2.100 fois dans la Bible, et a appelé les Etats-Unis à augmenter d’un point de pourcentage la part de l’aide au développement dans leur budget fédéral.
Ce discours portant sur les moyens à consacrer à l’aide passe à côté de la question la plus délicate : comment dépenser cet argent, pour qu’il fasse plus de bien que de mal ? Mais il a le mérite de rompre avec les poncifs tiers-mondistes habituels : comme on l’avait remarqué lors de la parution du rapport la Commission pour l’Afrique, ou chez Bob Geldof, on assiste à une salutaire dé-marxisation de la réflexion sur l’aide au développement.
Tintoun
Un de mes amis qui travaille pour lui (pardonnez-moi, je résiste pas à l’envie de le dire) m’a dit que c’était une personne bien derrière son look quelque peu original… ! Il respecte ses employés.
C’est un catholique convaincu qui a rencontré Jean-Paul II et ne se cache pas de sa religion; comme vous le faites remarquer d’ailleurs.
c’est un amoureux d’art et de savoir-faire français en matière de vin.
Catho et amateur de bon vin. Ce garçon ne pouvait pas être mauvais bougre !
Anonyme
et puis il est si beau! :-)