"Alain Juppé s’apprêtait hier soir à
quitter le conseil de quartier de La Bastide, là où doit être implantée
la Grande Mosquée, quand, devant une salle comble de 200 personnes, une
dernière question lui a été posée. Elle portait sur l’emplacement exact
de l’édifice religieux, sur son financement et sur la possibilité de
consulter les Bordelais par voie référendaire sur le modèle de la
récente votation en Suisse avant d’engager plus avant le processus. Une
question vivement applaudie par une partie des habitants de La Bastide,
qui semblaient apprécier que le sujet soit enfin abordé de façon
directe.La réponse du maire de Bordeaux a été tout aussi directe dans le ton : «Je
suis navré de tant de démagogie contre les musulmans de France. Ils ont
besoin d’un lieu de culte et la mairie ne s’y opposera pas. C’est une
question de respect.» On notera l’emploi de la formule
« musulmans de France » : ce ne sont donc pas les seuls Français
musulmans qui sont choyés. Mais sur les points concrets et précis qui
étaient soulevés, Alain Juppé s’est montré bien plus fuyant.
L’emplacement exact ? Il n’est pas déterminé. La promesse faite à Tareq
Oubrou d’un « bail gratuit » durant 99 ans, ainsi que l’imam l’a révélé
dans un entretien en septembre dans un entretien à Novopress
Aquitaine ? Rien n’est signé. L’achat du terrain, déjà effectué, pour
la somme de 4,2 millions d’euros ? Pas de réponse.Pas de réponse non plus du maire de Bordeaux sur la proposition qui
lui était faite par l’intervenant, le président du Collectif contre la
Grande Mosquée de Bordeaux, d’utiliser ce terrain de 53 235 m2 pour y
bâtir des logements sociaux pour les Français mal logés en locatif
simple ou en accession à la propriété. Alain Juppé venait pourtant de
justifier des projets très contestés dans le quartier de La Bastide par
les besoins locatifs dans la ville… […]Alain Juppé, qui avait fait remarquer que les conseils de quartier
de La Bastide, sont toujours « musclés », n’était pas au bout de ses
peines. A la sortie, il s’est retrouvé nez à nez avec une quinzaine de
militants du Bloc identitaire avec lesquels il a refusé de débattre.
Ceux-ci étaient venus distribuer un tract sur le thème : « Grande
Mosquée de Bordeaux : pourquoi il faut un référendum »."
Bordeaux : conseil de quartier tendu pour Juppé
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6 commentaires
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antoine
Et les adorateurs de l’oignon qui sont plus de 400 000 membres en France parait il. Il faut y penser aussi…Je ne comprends pas qu’il n’aient pas encore un lieu pour se rassembler.C’est à pleurer…une telle négligence.
philippe
Il faut choisir : soit les cinq millions de musulmans de France continuent de prier dans des caves avec les conséquences que cela comporte comme on l’a vu dans un post précédant, risquer de les voir s’approprier une rue pour la prière, soit la République respecte leur droit de base tel qu’il est prévu dans ses principes de liberté de culte et leur permet d’avoir des lieux pour pratiquer leur religion.
[Il n’y a pas de culte en islam. MJ]
Lisa
parlera-t-on bientôt des “chrétiens de France” ?
Raisonnablement les francais de confession musulmane ont droit à un lieu de culte. Cela doit-il être pour autant un truc immense avec plein d’activité annexe au culte ? Même dans les plus grandes cathédrales on ne fait que célébrer les offices et rien d’autre (qqfois des concerts).
Alors, oui aux mosquées raisonnables sont minaret, sans muezzin dont les appels sont des versets du coran imposés à tous ! je ne veux pas l’entendre car je ne crois pas à la profession de foi de l’islam.
Lisa
lire : “sans minaret”
oliroy
Mr Juppé est il autant outré par sa propre démagogie lorsqu’il ose critiquer le Saint Père comme il l’a fait lors du voyage de celui ci en Afrique, à propos du veau d’or d’aujourd’hui, le preservatif ?
Les bordelais devrait lui poser la question.
Vince
Oliroy, les Bordelais savent que M. Juppé est un administrateur compétent – la ville de Bordeaux s’est vraiment embellie grâce à lui, même si j’ignore le sentiment des habitants du centre piéton. Cependant, il est aussi su que le “Roi” de la Communauté Urbaine de Bordeaux n’a pas l’étoffe d’un grand chef politique, quoi qu’en dise son passé.