En visite hier à Vaulx-en-Velin, Fadela Amara a présenté les grands axes du plan Espoir banlieue (1 milliard d’euros). Prenant la parole en première, Christine Boutin a mis en avant la déconcentration des moyens, afin de laisser les maires décider de ce qu’ils veulent faire, a souligné la lutte pour le désenclavement des quartiers, et a annoncé la simplification annoncée des procédures. Elle a ainsi proposé de «passer de la logique des territoires à celle des personnes».
Quelques heures plus tard, prenant la parole à son tour, Fadela Amara a repris l’expression avec l’air de ne pas y toucher :
«Il faut agir autant sur le bâti que sur les hommes et les femmes. Cela veut dire qu’il est vain d’opposer populations et territoires. Les deux sont liés.»
Fadela Amara a beaucoup insisté sur les problèmes d’emploi. Elle s’engage à proposer pour février des «dispositifs précis», afin de créer dans les cités «plus de 45000 emplois en trois ans». Interrogée plus tard par les journalistes, Christine Boutin a rétorqué :
«Personnellement, je suis plus prudente avec les chiffres.»
Puis, comme ses interlocuteurs relevaient la nouvelle prise de distance, elle a ajouté que si le plan ne provoquait «que 44800 emplois», tout le monde tomberait sur la pauvre Fadela. Fadela Amara pense qu’il faut donner la priorité aux quartiers en difficulté. Christine Boutin pense qu’il faut traiter les quartiers comme le reste des villes.