Le Figaro revient ce matin sur l’imposition de la méthode syllabique pour l’apprentissage de la lecture à l’école. La polémique fait rage : SOS éducation demande aux parents de dénoncer les instituteurs qui n’utilisent pas la méthode syllabique, tandis que des inspecteurs font grève pour soutenir l’un des leurs qui a critiqué le ministre.
Quelles que soient les – évidentes – vertus de cette méthode d’apprentissage, on peut trouver gênante la manière dont a procédé le ministre (voir aussi ici). Il n’a pas incité les professeurs à utiliser la meilleure méthode, mais cherche à l’imposer, ce qui crée un dangereux précédent. Jusqu’ici en effet, au nom de la liberté pédagogique, les professeurs n’étaient pas tenus à une méthode mais au résultat. Si le ministre est maintenant en droit d’imposer ses choix dans ce domaine, pourquoi ne le ferait-il pas demain pour l’histoire, les œuvres « étudiables » ou non en Lettres, la philosophie etc. ?
Il eût été préférable d’imposer l’enseignement de la méthode syllabique dans les IUFM et dans les différentes formations pour instituteurs pour en montrer le bien fondé et les fruits, plutôt que de conduire à cette crispation qui risque fort de condamner pour longtemps la méthode syllabique, notamment si la gauche venait à remporter les prochaines élections.
Christian Dancourt
Bonjour au nouveau bloggueur!!
Pascal G.
Le Monde en fait autant, sous ce titre délicieusement désinformateur :
“Lecture : une minorité de parents s’inquiètent de l’utilisation persistante de la méthode globale”
Et l’article explique ce sont ceux qui ont raison (les parents inquiets) qui se trompent et que ceux qui trompent tout le monde(les pédagologogistes) ont également raison, bref que tout est dans tout sauf la réalité vécue des enfants et des parents.
“Comme Claire Bailly, dont la fille est en CP au Perreux-sur-Marne (Val-de-Marne), la plupart des parents ont fait confiance aux enseignants. “Le directeur et les enseignants nous ont réunis en juin et en septembre, une semaine après la rentrée des classes, pour aborder directement la question de la méthode de lecture”, explique la jeune femme. “Le discours de l’école a été rassurant. On nous a dit que c’était le retour de la méthode traditionnelle, qui conjugue b. a.-ba et global, et que c’était ce qui était pratiqué depuis longtemps dans cette école.”
La réalité c’est qu’il n’y en a pas : c’est cela la méthode globale.
henri
Supprimer les IUFM, ce sont des écoles de la révolution!
YOYO
La question n’est pas de savoir ce que l’on fait de la liberté pédagogique des profs mais de décider ce que l’on doit faire à l’égard d’une methode (globale, ou à départ global) qui a prouvé son échec.
L’ensemble de la communauté scientifique dénonce cette méthode.
Il était donc du devoir du ministre d’en interdire l’application.
C’est aussi simple que cela. Ce n’est pas une question de liberté pédagogique ! (je vous rappelle que la vraie liberté ne s’excerce réellement que dans la vérité).
La methode syllabique permet par ailleurs toute liberté sur sa mise en oeuvre.
Ne confondez pas tout et ne blâmez pas un ministre qui, pour une fois, a fait son travial en mettant un terme (du moins dans les instructions) à une méthode néfaste.
l'homme dans la lune
Tres juste, c’est dans les IUFM qu’il faut apporter la liberté
de Peyrecave
Bonjour,
1/Il vaut mieux parler de méthode “alphabétique” que de méthode “syllabique”. cf Westtein Badour
2/L’affaire n’est plus seulement pédagogique mais politique:le ministère de l’EN n’est pas dirigé par son équipe ministérielle, et ,s’il l’est ,ses consignes ou directives (maladroites, inexactes et contradictoires face au programme officiel ,par méconnaissance du dossier) ne sont pas appliquées.
Il n’y a pas de pilote dans l’avion qui s’écrase avec nos enfants dedans.
3/ Les IUFM doivent être supprimés et remplacés par des Centres Pédaogiques Régionaux constitués de praticiens expérimentés en activité.
Bon courage et persévérance!
M.de Peyrecave 02 54 50 00 02
Professeur agrégé
Animateur de “SOS Ecoles”