La droite (LR) française est tiraillée entre l'européisme et l'euroscepticisme de plus en plus répandu à l'approche de la primaire. Guillaume Peltier, l'un des quatre porte-parole du parti Les Républicains, a déclaré :
"La capacité qu'a David Cameron à défendre les intérêts du Royaume-Uni, la capacité des politiques britanniques à redonner la parole au peuple pour qu'il soit souverain, tout cela nous semble sain. [L'initiative britannique permet de] réhabiliter la politique qui doit toujours primer sur l'économie, les banques et la technocratie". "Il nous faudra réfléchir sérieusement pendant la campagne présidentielle, puis par consultation s'il le faut, à la notion de frontière : nous souhaitons un Schengen 2. (…) En cas contraire, les nations devraient être en mesure de rétablir les contrôles aux frontières nationales".
Avec les nominations, fin 2015, de Laurent Wauquiez et Guillaume Peltier comme numéro deux et porte-parole, Nicolas Sarkozy, l'homme du traité de Lisbonne, a renforcé le poids de la ligne eurosceptique au sein de l'appareil.
L'eurobéat Alain Juppé a dû saluer l'initiative britannique :
"Certaines demandes britanniques peuvent rejoindre nos préoccupations : moins de lois et de normes, plus de démocratie et notamment une plus grande implication des Parlements nationaux".
Alain Juppé prône désormais une renégociation des accords de Schengen pour mettre en place 1 500 gardes-côtes et renforcer Frontex, l'agence européenne de surveillance des frontières.
Certes, ce genre de promesse n'engage qui ceux qui y croient (combien sont-ils ?) mais que ces idées se répandent dans le débat poublic est toujours bon à prendre.