Brice Teinturier, directeur général délégué de l’institut de sondages Ipsos, répond aux Echos :
Où se situe le centre de gravité de la France politique aujourd’hui ?
Incontestablement à droite. Quand on additionne l’ensemble des forces classées de près ou de loin à droite, elles dominent. La gauche n’atteint pas les 30 %. Autre aspect, si l’on raisonne sur la variable de l’âge, les plus âgés, qui étaient le carré des fidèles LR, sont revenus vers la liste LREM, malgré la hausse de la CSG. Leur colère était réelle mais le « paquet » (ré-indexation partielle des retraites) mis sur la table par Emmanuel Macron l’a calmé. Il y a un début de réconciliation. Les milieux populaires sont, eux, massivement sur le RN.
Quelle est la stratégie de chacun des acteurs et comment l’évaluer ?
Commençons par LR. Depuis près de dix ans maintenant et l’inflexion initiée par le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy, LR intègre moins la dimension économique dans son discours au profit des dimensions identitaire, migratoire et sociétale. Le parti de Laurent Wauquiez, du coup, capte peu les voix des électeurs de centre droit, qui ne voient pas les frontières comme l’alpha et l’oméga et vont vers LREM, et une partie des plus âgés, qui sont très concernés par la fiscalité et le pouvoir d’achat. Du coup, François-Xavier Bellamy peine à élargir. […]
Quel aura été l’impact des « gilets jaunes » dans cette campagne ?
Plus les électeurs se disent proches des « gilets jaunes », plus ils votent RN. Plus ils se disent hostiles aux « gilets jaunes », plus ils votent LREM. C’est une forme de traduction politique. Mais personne ou presque ne vote « gilets jaunes »… C’était prévisible dès l’instant où ce mouvement excluait toute représentation politique.
Quelles conséquences faut-il attendre du résultat ?
Ce scrutin est beaucoup plus important que ne l’imaginent les Français. Je vois quatre formes de « stop ou encore ». Les réformes, stop ou encore ? Si LREM est plus de deux points derrière le RN, le capital politique d’Emmanuel Macron sera entamé. Puis, l’Europe, stop ou encore ? Sachant que le bloc très critique à la construction européenne et celui globalement favorable sont à peu près équivalents. Troisième enjeu : la décomposition/recomposition du système politique partisan, stop ou encore ? A priori, on est dans le encore ! Enfin, les « trublions » de la campagne, Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon, stop ou encore ? Leur score sera déterminant pour la suite de leur mouvement et de leur influence politique.
Prout
Tissu d’âneries encore
La gauche n’est pas à 30, mais bien plus ! Rien que LREM+ France insoumise, ça fait 40…. et il faut compter les autres (Verts, cocos etc)
Encore un qui ne doit pas savoir qu’LREM, parti mondialiste et libertaire est de gauche cohérente donc gauche de A à Z
encore un qui ne sait pas qu’être “à droite”, n’est pas être “de droite”. Pas la peine d’être “politologue” dans ce cas !!!
Si les français étaient de droite, on le verrait dans les soutiens à Vincent Lambert. Or il suffit de lire les forum. Presque exclusivement pour son assassinat.
simple exemple
Les français sont imprégnés de socialisme et d’idées libertaires… donc sont majoritairement de gauche
La réalité c’est que les français sont de droite à 30% gros maximum. Ce qui correspond à peu près à l’électorat patriote…..
DUPORT
Il faut aussi ajouter les voix de LR que rien ne distingue de LREM
A.F
oui, je suis largement d’accord avec presque tout ce que vous avez écrit !
Meltoisan
Ce que dit un Brice TEINTURIER n’a pas plus d’intérêt que ce que dit un Roland CAYROL ou un Christophe BARBIER, les pseudo experts de “C dans l’R” et autres bla-bla…
Ecoutez l’un d’eux dans une émission puis demandez vous : “qu’est-ce que j’ai appris ?” La réponse est “rien” et je suis souvent incapable de restituer l’idée force de leur discours.
C’est le cas ici : Bien des portes ouvertes enfoncées… !