Saje diffuse au cinéma un nouveau film français, BROTHER, sur les traces d’un jeune franciscain français, ancien centralien et étudiant aux beaux-arts, qui a décidé de changer de vie et de tout quitter pour se mettre service des pauvres dans le ghetto de Newark, dans la communauté des franciscains du renouveau.
C’est un documentaire très esthétique avec une belle part donnée à l’art et à la musique rap. Il sortira au cinéma les 18, 21 et 22 novembre partout en France.
Les 8 et 18 novembre, des séances en Avant-Première auront lieu au cinéma Les 3 Luxembourg à Paris, en présence du réalisateur Arnaud Fournier Montgieux.
Le projet de film est né en 2016, quelques années après la rencontre d’Arnaud et de François à Paris. Voici les mots du réalisateur :
« J’ai rencontré François il y a une dizaine d’année à Paris. J’ai été happé par sa sagesse, sa malice, son intelligence, son côté décalé, et sa passion pour l’art et pour les plus fragiles, les « balafrés », ceux touchés par le handicap ou la pauvreté. A l’époque, il questionnait la place de sa foi dans sa vie et son rôle dans la société. Sa vie d’ingénieur ne le rendait au fond pas très heureux. Jusqu’au jour où sa vocation est devenue une évidence. Après, tout est allé vite, et il est parti pour les États-Unis, d’abord à New-York puis à Newark, pour se former à cette nouvelle vie qui l’attendait. Au fil de nos correspondances par lettre, nous est venue l’envie de témoigner de sa nouvelle vie, du lien étroit qu’il tissait avec les plus démunis du ghetto de Newark et avec les autres frères de la communauté. Vivre au milieu des pauvres, dans la prière et détaché de tout bien matériel, le rendait heureux. Je pressentais alors que son choix de vie radical pouvait toucher et interpeller tous ceux qui questionnent aujourd’hui le sens de leur vie. La “question du sens” est très présente dans notre société. Elle concerne beaucoup de gens, quelques soient leurs croyances. Je voyais également la chance de pouvoir aborder le sujet de la place des pauvres dans nos sociétés modernes, et en particulier en milieu urbain. J’ai toujours été moi-même sensible à ceux qui sont décrochés et qui tombent dans une grande précarité. Je voulais montrer un autre visage de la pauvreté que celui du misérabilisme, en montrant que la relation aux plus fragiles peut-être la source d’une grande joie. De la même manière je souhaitais que le spectateur ressente à la fin du film une sorte de paix voire d’espoir, malgré la dureté des témoignages. Il m’aura fallu 2 ans et une première immersion sans caméra, pour que la communauté des Franciscains du Renouveau me donne l’autorisation de filmer. »