Extrait de son allocution prononcée après le discours inaugural du président du Parlement européen :
"[N]ous ne sommes pas appelés à donner au monde des principes et des lois, d'autant plus qu'il existe pour cela des organisations, comme l'Organisation des Nations Unies, d'autant plus qu'il y a beaucoup à faire en Europe même, où contre le droit à la vie, nous organisons l'élimination de nos propres enfants, où contre la liberté d'expression, nous faisons passer une dictature morale, médiatique, politique et judiciaire de ce que l'on appelle le "politiquement correct". Des formations politiques qui expriment comme les nôtres les souffrances et les espoirs de millions d'Européens sont discriminées, pourchassées, parfois même dissoutes, comme l'a été le Vlaams Blok en Belgique, scandale absolu qui n'a pas suscité la moindre protestation dans cette Assemblée. Si cela s'était passé en Afrique ou en Amérique latine, on aurait entendu, sans doute, un autre son de cloche. Les députés non-inscrits que nous sommes n'ont pas les mêmes droits que les autres, c'est évident, et ils n'ont toujours pas, comme nous vous l'avons dit hier, de représentants à la Conférence des présidents. Enfin, des millions d'Européens sont privés, par l'effet des modes de scrutin, de la possibilité d'être représentés dans les organes législatifs de leur pays, qui sont censés représenter le corps électoral dans sa diversité."
Solange
Il est clair que si nous voulons un FN indépendant qui défende vraiment nos valeurs, c’est Bruno Gollnisch qu’il faut à sa tête.
Ethos
Honneur à un sage!
Hebe
Je l’ai déjà dit, j’aime bien Bruno Gollnisch. Peut-être continuerai-je à voter, s’il garde ce cap, prend la tête du FN et radicalise un peu ce mouvement qui s’amollit, particulièrement sur la lutte pour la vie. Il y a deux problèmes, toutefois, avec M. Gollnish. Le premier, c’est qu’il passe mal sur les médias (quand on l’y invite), le second, c’est qu’il résiste mal quand on l’attaque. Il s’effondre un peu, contrairement au président actuel du FN. Bruno Gollnisch a trop de respect humain.
PK
@ Hebe,
Je vous suis mais votre conclusion est hélas symptomatique… de la difficulté d’agir en chrétien dans la démocratie.
La démocratie n’est pas vraiment compatible avec notre foi, ce qui fait que pour se défendre, il faudrait se mettre au niveau de nos adversaires et de fait y perdre notre âme.
En attendant mieux, et s’il reste dans cette ligne, je voterai pour lui : sinon, je m’abstiendrai. Plus question de voter pour quelqu’un qui ne représente ni les points non négociables, ni la DSE et NI LA PROMESSE DE LES APPLIQUER IMMÉDIATEMENT.
PG
@ PK
Vous demandez à Bruno Gollnisch l’application immédiate, le décret d’application subite, etc….Je ne parle pas des principes que vous énoncez, mais de la manière de les mettre en oeuvre. On peut toujours promettre l’impossible : cela fait chic de décréter la disparition subite de l’avortement, dans certains milieux, à la sortie de la messe, ou dans entre soi, car ainsi plus on cause fort, moins on agit.
Mais dans la réalité c’est du rêve éveillé. En plaçant les responsables politiques de la droite nationale devant des choix irréalistes, vous jetez par avance l’opprobre sur eux : car votre exigence n’a aucune chance d’être satisfaite d’une manière immédiate, m^me en cas de victoire électorale majoritaire, hypothèse éloignée….. Et tous les catholiques sont ”disqualifiés” par cet irréalisme, y compris ceux qui comme vous ne tentent pas de comprendre quelle est la détresse morale et l’affaissement psychologique de nombreux Français. On ne reconstruit pas la morale par la loi: la prudence ne s’oppose pas à la charité, elle la précède souvent, car elle concourt à rendre acceptable la vérité.
Le MPF et le FN proposent actuellement de procéder par étapes pour ramener les Français vers la Vie.
PK
@ PG
« On » a imposé brutalement aux Français l’avortement sans leur demander leur avis.
Pourquoi ne pas faire le chemin inverse pareillement ?
RIEN ne s’y oppose. Cela fera hurler les folles habituelles et les nervis du système : c’est tout.
Qu’est-ce que vient faire la prudence là-dedans ? Et pire encore la « disqualification » des « catholiques » ?
Si quelqu’un est catholique, il est POUR l’abrogation de l’avortement IMMÉDIATEMENT (pas dans dix ans dans un scrutin pipé) et il est pour la DSE…
Si élire quelqu’un de catholique veut dire élire quelqu’un pour aller faire le mariole et contre des promesses qui ne seront pas appliquées alors autant élire Sarkozy : il est très bien dans ce rôle.
On ne gouverne pas dans l’à peu près : la France a besoin d’un virage serré et brutale. Pas de continuer sur sa lancée en espérant que si on pose le pied par terre, on ralentira et on évitera l’obstacle. Et la morale s’applique intégralement…
Si « nos » représentants ne le comprennent pas, ils n’auront pas ma voix : c’est tout. Ce sont juste des bons républicains, pas des catholiques.
Et j’ai arrêté d’alimenter le système républicain avec mes voix. Je vote aujourd’hui UNIQUEMENT catholique.
L’avantage, c’est que l’on n’a pas à se poser 36 000 questions. Et le choix est aussi très réduit. À ma connaissance, il ne reste plus que Gollnisch… À lui d’assumer.
PG
@ PK
On n’a pas imposé l’avortement aux catholqiues: ils l’ont accepté.
1/ Tout d’abord, à l’époque, j’avais 20 ans et qq et l’épiscopat n’a pas soutenu les associations anti avortement, ni Jean Royer qui en avait fait une de ses thèmes politiques : les anti avortements étaient quasiment désavoués par l’épiscopat. Nous étions minoritaires au sein du catholicisme, lâchés par nos pasteurs et attaqués physiquement par l’extrême gauche, mais aussi le service d’ordre du PC et de la CGT.
2/ Depuis 1974, la majorité des catholiques vote pour les majorités de droite pro avortement, et les partis anti avortement ne recueillent pas un nombre de voix tel qu’on puisse penser que les catholiques sont très concernés par la question. Le FN a même un segment d’électorat, l’électorat populaire, très peu pratiquant car venant de l’électorat de gauche, selon les études sociologiques, qui lui assure plus de voix que les voix identifiées sociologiquement catholiques pratiquants.
Vous avez mal interprété les critères de vote du Vatican, me semble t il : voter pour des candidats qui veulent lutter contre les législations de mort, autant qu’il est possible, sans qu’il soit précisé que le résultat doit être immédiat. Le critère du moindre mal va dans ce sens. C’était d’ailleurs à destination des catholiques américains que cette ”doctrine morale électorale” avait été destinée en premier, et ils ont voté de ce fait pour BUSH fils massivement, car il a usé de toutes ses prérogatives présidentielles pour faire reculer ce fléau que la majorité morale qui le soutenait combat par étapes depuis 35 ans, avec l’approbation du Vatican et avec des résultats réels. Mais BUSH n’a pas abrogé ”immédiatement”, pour une raison : c’était impossible. Et l’avortement néanmoins a considérablement reculé aux USA, en nombre, mais aussi dans la mentalité collective.
Si on vous écoute, comme aucun candidat intelligent et réaliste, même catholique, ne préconisera jamais l’abrogation du jour au lendemain, les catholiques devraient ne pas voter selon le critère prudentiel du moindre mal, et se replier dans l’abstention généralisée.
La disqualification des catholiques repose sur 35 ans d’apathie collective ; mais ce n’est pas par un maximalisme théorique que vous entraînerez le ”peuple catholique” à se réveiller civiquement et électoralement contre l’avortement. Vous aurez raison seul, ce qui est très confortable. Il est préférable d’agir par étapes, car nous catholiques de conviction et de tradition, nous sommes très minoritaires au sein du catholicisme et du peuple français.
Il est préférable de voir le nombre d’avortements passer de 220 000/an à la moitié en 5 ou 10 ans et par étape, que d’exiger l’impossible : le but est de sauver des vies, ce n’est pas de se donner raison tout seul.
Solange
Je rejoins PK dans son analyse : le faux principe du “critère du moindre mal” n’est tout simplement pas catholique. Arrêtons les demi-mesures libérales. Réduire les avortements de moitié, ce n’est pas mauvais, c’est peut-être même bien, mais la question n’est pas dans le nombre d’infanticides, elle est dans le principe même du meurtre légalisé et remboursé, ce que les pontifes appellent la culture de mort. “A force de tout voir, on finit par par tout accepter ; à force de tout accepter on fini par tout justifier” (saint Augustin).
Aux catholiques timorés je propose la lecture salutaire du livre de Don Sarda y Salvany “Le Libéralisme est un péché” (approuvé par les autorités romaines).
PG
@ Solange
Le relativisme moral est un péché : c’est le sens du titre de ce livre.
Mais la politique se doit de faire en sorte d’établir la meilleure voie pour faire respecter la morale naturelle : l’immédiateté est la plupart du temps une imprudence.
Voilà pourquoi le critère du moindre mal n’est pas immoral en politique : il est catholique, et a été défini par Rome. Aussi votre maximalisme me semble plus puritain ou janséniste que catholique romain.