Addendum : Sur les catholiques et le FN :
"Le Front National reconnaît la valeur de l'apport du christianisme à la
Civilisation française. Il l'honore de multiples façons (Jeanne d'Arc,
commémoration du baptême de Clovis, etc. ) Il n'est cependant pas un parti confessionnel.
Il y a des non-catholiques au FN, et même certainement des gens hostiles
à la religion en général ou au catholicisme en particulier.Y
a-t-il une autre formation politique qui soit plus proche de la défense
du droit naturel ? D'évidence, Non !
Dans ces conditions, les catholiques qui souhaitent s'engager en
politique devraient lui apporter leur concours, quelles qu'en soient les
imperfections. Il est évident que, s'ils désertent le combat politique,
ils ne pourront se plaindre de ce que leur influence diminue !
Ou pire, s'ils considèrent que le Front National est imparfait en ceci
ou en cela, vont-ils aller dans des partis comme l'UMP où l'on prône
ouvertement l'avortement massif, le mariage gay, l'inféodation de la
France au mondialisme, le relativisme moral, etc. ? Ce serait la
politique de celui qui, pour éviter d'être mouillé par la pluie, se
jette dans le lac !""Je ne préjuge pas de la mauvaise foi des hommes d'Eglise en général et
des évêques en particulier. Certains sont sans doute sincères dans leur
hostilité à notre égard, nourrie par la désinformation. D'autres sont
assurément condamnables, portant des jugements téméraires et nous
calomniant, parfois de façon insupportable.
J'ai préparé à ce sujet un document que je remettrai prochainement, s'il
le veut bien, à Mgr. Barbarin.
J'ai des contacts avec des hommes d'Eglise ; ils sont de nature très
divers.
J'ai pu constater des évolutions favorables chez plusieurs d'entre eux.
En particulier mon ancien évêque de Lyon, feu le cardinal Decourtray,
que j'ai rencontré trois fois, et chez lequel j'avais noté une nette
évolution.
Je crois que d'une façon générale le balancier revient plutôt dans le
bon sens, mais beaucoup reste à faire…""Je ne suis pas hostile à la laïcité bien comprise,
c’est-à-dire à une forme de non-intervention de la puissance publique
dans la sphère religieuse. Cette laïcité n’est pas le laïcisme agressif
qui fut au siècle dernier une arme de combat contre le catholicisme.
Pour autant, elle me paraît, non pas une « valeur », comme on s’échine à
le dire, mais une forme de tolérance dans une société qui a
malheureusement cessé d’adhérer à des valeurs spirituelles communes.
Tolérance qui s’exerce en vue du bien commun, afin d’éviter des
affrontements qui seraient préjudiciables à la Société.
Il est clair cependant que cette laïcité est tout-à-fait insuffisante
pour contrer, par exemple, la progression de l’Islam en Occident. Il y
faut un renouveau spirituel, et pas seulement une démarche de simple
prophylaxie sociale, vouée plus ou moins à l’échec."
pg
Le passage sur la nécessité de considérer le FN, certes imparfait, par rapport aux autres partis, est excellent : B. GOLLNISCH confirme ainsi qu’il n’ y a pas eu de ”dérive” du FN, comme quelques fâcheux et grincheux persistent à le répéter.
Toutes ses réponses sont par ailleurs très intéressantes, dans le même sens d’un FN demeuré fidèle à ses fondamentaux, et particulièrement son interprétation sur le contenu d’une laïcité comme bien commun, soulignant que face à l’Islam, la politique ne peut pas tout : un réveil spirituel sera indispensable, qu’un parti ne peut créer.
On s’aperçoit en lisant ces réponses que certains s’abritent derrière B. GOLLNISCH pour régler des comptes, pour des querelles et vengeances qu’il a l’élégance de ne pas faire siennes.
Par contre dommage qu’il n’y ait pas eu de questions sur la loi Veil et l’avortement : on ne sait toujours pas en quoi les positions de B. GOLLNISCH seraient différentes de celles Marine LE PEN.
Gustave Minet
Pourquoi parler de laïcité, s’il faut “contrer… la progression de l’Islam en occident” ? On ne peut pas à la fois être neutre et être contre. Pourquoi jouer avec les mots ? Pour rassurer les partisans de la laïcité tout en menant une campagne islamophobe ? Dirait-on qu’un pays est laïque s’il se donnait des lois pour contrer la progression du christianisme ?
Gerfaut
SOLIDARITE ne s’appuie-t’il pas sur la Doctrine sociale de l’Eglise et ne reconnaît-il pas les trois valeurs “non négociables” que sont le Droit à la vie, la Famille fondée sur le mariage d’un homme et d’une femme, la liberté religieuse et d’éducation … et ne souhaite-t’il pas extraire les chrétiens du clivage droite/gauche … etc. ?
jourj41
“Y a-t-il une autre formation politique qui soit plus proche de la défense du droit naturel ? D’évidence, Non !”
Monsieur Gollnisch, malgré tout le respect que je vous porte, il me faut vous contredire. Il existe une autre formation politique aussi proche (si ce n’est davantage) du droit naturel, à savoir le Parti de la France. Il est triste que vous traitiez ainsi par le mépris un parti au sein duquel vous comptez pourtant tant d’amis !
personne
Le problème pour le FN (que je ne soutiens pas du tout, même si sur certains points c’est le moins pire), c’est qu’il ne peut y avoir de soutien clair, comme pour aucun autre parti.
L’Eglise ne peut prendre position politiquement, ou même un de ses prélats, car ce serait désastreux. Rentrer dans le système des partis, c’est la division, et on est déjà assez divisé comme ça. L’Eglise n’a pas besoin de ça. La seule chose, c’est qu’il peuvent ne pas prendre position contre, et faire comme font certains prêtres que je connais (qui sont contre le FN): rappeler comment choisir un candidat, et comme aucun ne rentre parfaitement, choisir le moins pire ou s’abstenir (c’est là notre liberté)
Andrépaul
Bonne définition de la laïcité
Solange
Le discours de Bruno Gollnisch est toujours aussi clair et frappé au coin du bon sens et de la vérité.
Quant aux supposées non-différences entre Bruno Gollnisch et Marine, c’est encore une fausse polémique qu’on tente de relancer en essayant d’occulter les divergences profondes qui opposent les deux candidats. Tout d’abord on le voit dans la définition de la laïcité. Ensuite on sait très bien que Marine Le Pen est favorable au maintien de la loi légalisant l’infanticide même si elle se déclare pour la diminution. Mais ce n’est pas une question de quantité, c’est une question de principe que Bruno Gollnisch n’a pas rappelé dans cet entretien mais qu’il a évoqué de nombreuses fois.
Dire que les candidats n’ont pas de différences doctrinales, c’est ramener le débat à la question futile des prétendues performances médiatiques de Marine Le Pen. En agissant ainsi, les marinistes ne rendent pas service à leur chefaillonne : même moi qui n’apprécie pas du tout la fille Le Pen pour ses idées libérales et jacobines, je pense qu’elle mérite mieux que ce genre d’argumentaire sous-développé. Redonnons ses droits au débat politique et doctrinal.
Louis 14
A Gerfaut qui semble méconnaitre Bruno Gollnisch et ses amitiés indéfectibles,soyez assuré, monsieur, que cet homme d’Etat , une fois aux commandes du Front National réalisera le rassemblement que tout le monde appelle de ses voeux !