Communiqué du Collectif pour l'enfant :
"Manuel Valls, ministre de l’intérieur,
a déclaré le 20 janvier dernier sur Canal + qu’il ne voterait pas, s’il était
député, le texte octroyant la possibilité aux couples de femmes (fertiles par
ailleurs) de recourir à la procréation médicalement assistée (PMA). « La
PMA, c'est un sujet extrêmement compliqué », a-t-il ajouté. Cela
« mérite un débat approfondi (…) long et fourni. Ce sont des
questions très lourdes ».Cette demande de débat prend une
résonnance particulière après la publication, par le Huffington Post,
d’une tribune d’Esther Benbassa, sénatrice Europe Ecologie/ Les Verts du Val de
Marne, dans laquelle elle écrit notamment : « Les grands
changements, en France, ne se font guère dans la concertation, mais à coups de
poussées brutales inaugurant de nouvelles ères. Le changement par la violence
prime ainsi sur le changement de fond ».La volonté de satisfaire à tout
prix les revendications de milieux autoproclamés « progressistes »,
fût-ce « par la violence », comme l’indique E. Benbassa,
révèle le mépris de certains partisans du mariage et de l’adoption « pour
tous » tant pour les enfants concernés par ces mesures que pour les
Français. Cette radicalisation inquiétante rendrait d’autant plus justifié un
recours à l’article 11 de la Constitution, qui permet de soumettre à un
référendum tout projet de loi portant sur des réformes relatives à la politique
sociale de la nation.Le Collectif pour l’Enfant
rappelle que le projet intitulé « mariage pour tous » porte également
sur l’adoption, et que l’ouverture de la PMA aux couples de femmes sera discuté
en mars à l’Assemblée. Il faut croire qu’E. Benbassa se rend compte de la prise
de conscience des Français sur les implications de ces mesures pour en venir à
prôner la « brutalité » plutôt qu’un débat rationnel sur ces
questions."