"Nous gagnerons la guerre contre les terroristes…Nous maintiendrons l’offensive, nous combattrons les terroristes à
l’étranger pour ne pas avoir à les affronter sur notre territoire. Nous
continuerons à les priver de bases arrières et de l’appui d’Etats voyous..."
Voici des paroles de Georges W Bush que l’on aimerait croire. Ceci dit, quelques questions viennent spontanément à l’esprit et risquent de transformer ce discours en effet d’annonce.
Le terrorisme a de multiples facettes. Ce qui est commun à tous les attentats, c’est la simplicité de la mise en oeuvre des explosifs, de l’approvisionnement des terroristes en matière dangereuse et la facilité avec laquelle un terroriste peut se fondre dans la foule, déposer son objet et tuer tant d’innocents. De plus, internet regrouille de sites ou toute les techniques terroristes, les filières d’approvisionnement sont mises en plein jour. Mais, comme nous l’a démontré l’Italie ce matin, les gouvernements veillent.
Mais surtout, les pays occidentaux sont à la fois si vulnérables et si "infiltrés" par des terroristes en puissance, entraînés dans les camps afghans, aguerris en Tchétchénie ou en Irak qu’il n’est sans doute plus la peine d’aller guerroyer si loin de ses frontières.
D’autant que les armées occidentales sont en surchauffe :
les Américains partent en Afghanistan ou en Irak pour des séjours d’un an. Certes, la longueur de ces missions permettent d’acquérir de l’expérience. Mais cette durée a été fixée parce que l’armée américiane ne peut pas fournir autant d’hommes que le souhaitent les politiques. Elle connaît en effet de gros soucis de recrutement. Des appelés? Sans parler de l’opinion publique qui condamne de plus en plus l’intervention en Irak…
Les Britanniques payent une facture très élevée pour soutenir leurs amis d’outre-Atlantique en Irak et n’y augmenteront pas leur contingent de sitôt.
L’Espagne et l’Italie ont retiré les leurs.
La France ne peut fournir d’unités tant elle est accaparée par les Balkans et la Côte d’Ivoire.
Alors qui envoyer? Pour se battre où? Contre qui? Comment reconnaître dans la population des terroristes en puissance? Délaisser la sécurité intérieure au profit de missions lointaines, coûteuses voire douteuses? Le problème n’est pas simple : la quadrature de l’axe du mal semble se compliquer…