Le ministre de l’intérieur Michèle Alliot-Marie avait annoncé mardi la mise en place d’un système de filtrage des sites pédophiles en accord avec les fournisseurs d’accès à internet (FAI). On apprend qu’en fait, aucun accord n’a été signé avec les FAI et que les modalités techniques de ce filtrage ne sont pas définies. Les FAI devront signer une charte qui, outre le blocage des sites pédophiles, prévoit d’autres mesures plus floues et plus litigieuses, comme
- s’engager à signaler les infractions relevées en ligne de manière automatisée,
- conserver plus longuement les traces des internautes,
- filtrer des ports de connexion des clients «mettant en jeu la sécurité du réseau»,
- prendre des «mesures de suspension ou de suppression de l’espace ».
En clair, la possibilité pour un fournisseur d’accès de suspendre ou de supprimer certains contenus de manière plus ou moins arbitraire.
Selon la Fédération Française des Télécoms qui regroupe les FAI, Michèle Alliot-Marie se serait «quelque peu avancée devant la presse» en annonçant cet accord. Couac.