Voilà un cas de racisme avéré sous couvert … d'antiracisme. Des proches des Indigènes de la République ont lancé un camp de formation à l'antiracisme politique de quatre jours, du 25 au 28 août, ouvert à 150 personnes, qui aura lieu près de Reims. Il est précisé sur le site:
«Le camp d'été est réservé uniquement aux personnes subissant à titre personnel le racisme d'État en contexte français, nous accepterons cependant quelques inscriptions de personnes subissant le racisme d'État mais vivants dans d'autres pays.»
Une précision qui exclut les personnes blanches, qui ne souffrent pas selon les organisateurs de «racisme structurel».
Loin d'être une initiative isolée, ce camp est l'exemple d'un phénomène de plus en plus répandu dans les mouvements de la gauche radicale. Ainsi, à l'Université Paris 8 mi-avril, en marge des manifestations contre la loi travail, un groupe de réflexion «organisé en non mixité», proposait de donner la parole sur le sujet exclusivement à des personnes «non-blanches». Le principe de «non-mixité» provient directement des études féministes et postcoloniales des universités américaines. Ainsi la commission «féminisme» de Nuit Debout revendique ouvertement la non-mixité. Sont exclus de certains débats les hommes cisgenres (hétérosexuels). Les militantes débattent dans un secteur délimité par des ficelles tendues que n'ont pas le droit de franchir les hommes.