Délirant :
- la Scala de Milan a intimé l’ordre à Valéry Guerguiev de plaider pour une solution pacifique en Ukraine, faute de quoi il ne pourrait pas diriger les représentations de l’opéra La dame de Pique début mars.
- le Carnegie Hall de New York a décommandé Guerguiev pour les trois concerts qu’il devait donner à la tête du Philharmonique de Vienne
- la Philharmonie de l’Elbe a lancé un ultimatum à Guerguiev, qui doit se prononcer contre Poutine s’il veut diriger l’orchestre.
- Puis la Philharmonie de Rotterdam.
- Puis la Philharmonie de Munich
- Le concert de l’orchestre philharmonique de Zagreb, fin février, était composé de trois œuvres de Tchaïkovski. En raison de la guerre en Ukraine, deux des trois œuvres ont été remplacées, l’une par une œuvre de Beethoven. Seul le concerto pour violon de Tchaïkovski a été conservé, parce que le soliste invité aurait pu faire payer cher cette rupture de contrat
- dans une université italienne on a annulé un cours sur Dostoïevski…
- Tugan Sokhiev (photo) était le premier chef du Bolchoï à Moscou et directeur musical du Capitole de Toulouse. Le maire de Toulouse l’a sommé de choisir entre ses deux postes, et dans la foulée a supprimé le festival franco-russe que Tugan Sokhiev avait créé dans la ville rose.
La musique adoucit les moeurs pourtant.
Arwen
Je n’arrive pas à décider si c’est plus ridicule que honteux.
Quand bien même des musiciens ou de sportifs soutiendraient l’invasion russe, je ne vois pas en quoi le Comité d’organisation des JO ou tel ou tel maire aurait autorité pour discrimer ces personnes en fonction de leurs opinions.
C’est proprement scandaleux de briser ou mettre en danger leur carrière ainsi.
Le chef d’orchestre russe n’a t il pas un contrat avec la ville de Toulouse?
Henri
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Quisesouvientdeshommes
Évidemment ce n’est pas de la xénophobie, de l’intolérance ou de la discrimination….
France Fougère
Je crois qu’il y a eu tellement de protestations que le cours sur Dostoïevski a été rétabli. A vérifier.
Chez nous, ce n’est pas mal non plus.
A Nantes, la censure a frappé la très belle exposition sur ” la mode, le paraître au 18ème siècle “, pourtant magnifique, à la présentation remarquable : maire socialiste invitée une des préfaces du grand catalogue, de même que M.Rebsamen, maire de Dijon, où va voyager l’exposition, dans quelques semaines, du Musée des arts de Nantes au Musée des Beaux-arts de Dijon.
La Reine Marie Antoinette, figure centrale des arts et des lettres, est représentée certes vêtue de sa simple robe blanche du Trianon par Elisabeth Vigee Lebrun, mais pas en robe d’apparat en compagnie de ses enfants, ni non plus portant son dernier vêtement blanc : la honte peut-être d’avoir assassiné une Reine ?
Émotion devant le portrait de la douce princesse de Lamballe.
Pour illustrer les habits révolutionnaires : Robespierre à la mine chafouine, à l’habit terne. On attendrait plutôt Danton, son célèbre col, son allure évocatrice de ses répliques. Il a eu du courage et du panache jusqu’au bout.
Pas un mot, pas une citation des Frères Goncourt, collectionneurs, historiens et chantres de l ‘art au 18ème siècle – lire la préface de leur roman “Chérie “.
Stupéfaction à la librairie, où sont proposés certes la Marie Antoinette de Stefan Sfweig, divers livres sur la mode.
Rien, rien absolument rien des Frères Goncourt, aucun exemplaire de leur “Histoire de Marie- Antoinette ” dont tous les mots comptent. “L ‘ Art au 18ème siècle “, ” La femme au 18ème siècle pourtant avec la préface d’Elisabeth Badinter, et autres en édition de poche : absents.
On aime bien le prix portant leur nom que ces généreux écrivains ont prévu ” pour mettre à l’abri du besoin de jeunes auteurs “, mais on est bien ingrat.
Et à Dijon, à partir du mois de mai, que se passera-t-il à la librairie du musée ? Allez y, réclamez !
D'Haussy
La discrimination raciale est autorisée selon les besoins des démocraties libérales.