Le pape François a signé aujourd’hui le décret canonisant les religieuses martyrisées sous la Terreur révolutionnaire.
Condamnée pour “fanatisme” et “sédition” par le Tribunal révolutionnaire, les carmélites sont montées à l’échafaud en chantant un psaume, voyant leur martyre comme une véritable liturgie. Le martyre des carmélites souligne comment la Révolution française s’est attaquée aux ordres contemplatifs, achevant un siècle de haine antichrétienne contre ces religieux.
L’acte d’accusation est rédigé par Fouquier-Tinville. Les « ci-devant » religieuses sont accusées « d’avoir formé des conciliabules de contre-révolution et d’avoir continué à vivre soumises à leur règle et à leur supérieure » ; elles sont taxées de fanatisme. L’acte de condamnation est imprimé avant la tenue du procès, et elles n’ont pas droit à un avocat. Toutes sont condamnées à mort et exécutées le jour même comme « fanatiques et séditieuses ».
Le 17 juillet 1794, à 20h sur la place du Trône (actuelle place de la Nation), elles sont montées à l’échafaud en chantant.
Les seize carmélites, conduites par leur supérieure, mère Thérèse de Saint-Augustin, quittent la prison vers 18h et prennent le chemin de la guillotine en chantant des cantiques tout au long du parcours (le Miserere, le Salve Regina). Vêtues de leur manteau blanc, elles descendent des charrettes, puis se mettent à genoux et entonnent le Te Deum, renouvellent leurs vœux et chantent le Veni Creator. À 20h, les assistants du bourreau Charles-Henri Sanson viennent chercher la première, qui est aussi la plus jeune, sœur Constance de Jésus, une novice. Elle s’agenouille devant la mère supérieure pour lui demander la permission de mourir. En montant les marches de l’échafaud, elle entonne le Laudate Dominum.
Les quinze autres carmélites sont exécutées ensuite. Sœur Marie Henriette de la Providence, l’infirmière, est l’avant-dernière ; la supérieure, mère Thérèse de Saint-Augustin, passe en dernier. Les chants des religieuses, durant leur parcours jusqu’à la guillotine, puis sur les marches de l’échafaud, impressionnent la foule, qui reste silencieuse. Leurs corps et leurs têtes sont jetés de nuit dans l’une des deux fosses communes du cimetière de Picpus.
Montalte
Rendons grâce, surtout après la cérémonie d’ouverture des JO qu’on a eue. Cela peut sembler anecdotique par rapport aux crimes de masse de la Révolution mais ce n’est pas sans lien. Après avoir rendu visite à la France à Ajaccio mais pas tenu le crachoir à Macron à Notre Dame, le pape confirme que l’Eglise a des armes spirituelles pour défendre sa foi et le temps pour elle. Et même l’éternité