Dans le dernier numéro de l'Homme Nouveau, le cardinal Sarah répond à ses contradicteurs, suite à la publication de son livre Dieu ou rien. Sandro Magister a publié une partie de cet article. Extrait :
"[…] Pour conclure, je me sens blessé dans mon cœur d’évêque, de constater une telle incompréhension de l’enseignement définitif de l’Église de la part de confrères prêtres.
Je ne puis me permettre d’imaginer comme cause d’une telle confusion que l’insuffisance de la formation de mes confrères. Et en tant que responsable pour toute l’Église latine de la discipline des sacrements, je suis tenu en conscience de rappeler que le Christ a rétabli le dessein originel du Créateur d’un mariage monogame, indissoluble, ordonné au bien des époux, ainsi qu’à la génération et à l’éducation d’enfants. Il a en outre élevé celui-ci entre baptisés au rang de sacrement, signifiant l’alliance de Dieu avec son peuple, tout comme l’Eucharistie.
Néanmoins, il existe aussi un mariage que l’Église appelle "légitime". La dimension sacrée de ce mariage "naturel" en fait une pierre d’attente du sacrement, à condition qu’il respecte l’hétérosexualité et l’égalité des deux époux quant à leurs droits et devoirs spécifiques, et que le consentement n’exclue pas la monogamie, l’indissolubilité, la perpétuité et l’ouverture à la vie.
A contrario, l’Église stigmatise les déformations introduites dans l’amour humain : l’homosexualité, la polygamie, le machisme, l’union libre, le divorce, la contraception, etc. Néanmoins, elle ne condamne jamais les personnes. Mais elle ne les laisse pas dans leurs péchés. Comme son Maître, elle a le courage et la charité de leur dire : va et désormais ne pèche plus.
L’Église n’accueille pas seulement avec miséricorde, respect et délicatesse. Elle invite fermement à la conversion. À sa suite, je promeus la miséricorde envers les pécheurs – nous le sommes tous – mais aussi la fermeté face aux péchés incompatibles avec l’amour envers Dieu, professé par la communion sacramentelle. N’est-ce pas imiter l’attitude du Fils de Dieu s’adressant à la femme adultère : "Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, désormais ne pèche plus" (Jn 8, 11) ?"