Sur Radio Notre-Dame, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, s’est exprimé vendredi 30 septembre sur l’amendement au projet de loi égalité et citoyenneté, destiné à étendre le délit d’entrave aux sites Internet :
Le cardinal Vingt-Trois appelle à une « prise de conscience que l’avortement n’est pas un progrès » mais « un échec social », puisque « la société ne permet pas à des femmes de mener à bien leur grossesse », et « un échec personnel, parce que des femmes sont dans des situations de détresse d’où elles ne pensent pas pouvoir sortir autrement que par l’avortement ».
« Essayer de faire croire que l’avortement est une intervention banale sous prétexte qu’elle peut être conduite sans grand risque physiologique, c’est une plaisanterie, a poursuivi l’archevêque de Paris. Parce que toutes les personnes qui ont subi un avortement savent que ce n’est pas un acte banal, que c’est un acte traumatisant non pas premièrement physiologiquement mais humainement et psychologiquement et que c’est un acte grave qu’on ne peut pas prendre à la légère. » « En ayant supprimé le temps de réflexion qui était prévu par la loi originelle, on a déjà fait sauter un verrou de prise de conscience, a encore déclaré le cardinal Vingt-Trois. Si on arrive à interdire de s’exprimer sur les conséquences de l’avortement, on entrera complètement dans la police des idées et dans la dictature d’une vision totalitaire sur l’avortement. »
Interrogé sur le fait que ce sujet n’est pas abordé par les candidats aux prochaines élections, l’archevêque de Paris a estimé que c’était « une question trop difficile et trop délicate, trop nuancée pour en faire un thème de campagne ».
« Porter atteinte à la vie d’autrui n’est pas un droit, a-t-il encore affirmé. Ça peut être une contrainte, une situation sans issue, mais on ne peut pas en faire un droit ni surtout un signe de progrès. »
Le porte-parole de la Conférence des évêques de France a twitté quelques jours avant :
A t on encore le droit de dire qu’il existe des alternatives à l’avortement et que ce dernier n’est pas sans conséquences pour les femmes ?
— O.RIBADEAU DUMAS (@ORDUMAS) 28 septembre 2016
gaudete
Enfin, mais qui est président de la CEF ? ah oui , un certain Mgr Pontier, a-t-il peur de la guillotine pour ne pas l’ouvrir, on l’a vu plus ardent défenseur notamment contre le vote frontiste! et oui quand on fait mumuse avec le genre de péquins qu’on a dans ce gouvernement, on a les pieds et les poings liés
patrick
Merci Monseigneur pour ce rappel opportun.
Par contre, ce n’est pas une question “trop difficile et trop délicate ” sur le plan politique, les évêques doivent encourager les hommes politiques chrétiens à affirmer sans complexe les principes moraux, les droits inaliénables, et les valeurs fondant le bien commun. Il faut du courage et sortir de cette paralysie du langage.
stephe
Mais nous sommes déjà dans un système de pensée totalitaire et sans le web ce serait déjà totalement accomplis.
Pierre Le Morvan
J’ai écouté hier attentivement l’intervention du cardinal Vingt-Trois. Si le cardinal a rappelé la doctrine de l’Eglise et l’ordre naturel, le journaliste lui, a été malhonnête et a affirmé qu’aucun des candidats à la présidence de la république ,n’avait abordé ce thème. Frédérique Poisson, lui, l’a abordé et a même dit que l’avortement était un suget de santé publique.
Fleur
Enfin un évêque prend la parole sur l’avortement ! C’est si rare qu’il faut le souligner…
Cependant, deux expressions malheureuses me choquent dans ses propos, qui montrent qu’il n’est pas complètement sorti du politiquement correct sur ce sujet :
– Il parle de “plaisanterie”. Promouvoir l’avortement ne relève en rien de la plaisanterie, mais du crime (d’une complicité active avec un “crime abominable”, selon St JP II). La question est si grave qu’il doit le dire clairement en tant qu’évêque, et non se contenter d’euphémismes mous qui en minimisent l’horreur.
– Il trouve que la question doit être “nuancée”. Elle est certes délicate, mais pas nuancée : c’est toujours, quelles que soient les circonstances, un double crime :
l’assassinat d’un enfant à naître, doublé d’une torture psychologique et morale contre la femme qui le subit. (Et c’est toujours un péché mortel, pour elle et tous ceux qui l’y ont poussée et qui y ont participé). Là encore, en tant que pasteur, il devrait être plus clair, plus dans la vérité (dont l’occultation volontaire détruit toute intention de charité).
nemo
« une question trop difficile et trop délicate, trop nuancée pour en faire un thème de campagne ».
Depuis les manifs LMPT on s’est aperçu avec nos résistants “en peau de lapin” qu’il n’y avait rien de plus négociables que les fameux PPN ….
startrek
Comme d’habitude : notre clergé montre une attitude tout à fait mollassonne sur ce sujet et dans bien d’autres.
Le choix des mots utilisés par le cardinal montre qu’il est dans la guimauve. Encore a t il le mérite de s’opposer mollement alors que ses confrères dans la profondeur de leur palais sont d’un silence de glace. On les entend beaucoup plus à propos des clandestins.
Nous mourons de la lâcheté de notre haut clergé. Avec des évêques de cette trempe, l’islam et les franc maçons ont un boulevard devant eux.
L’avortement est un crime et ceux qui s’y adonnent doivent être considérés comme des criminels.
Ensuite, au cas par cas, on peut affiner le jugement, mais le geste de l’avortement est un crime, un point c’est tout.
Oh!
Il est très difficile de prendre réellement au sérieux quelqu’un qui élabore des phrases, des slogans du type “vers la dictature d’une vision totalitaire sur l’avortement”. parce que c’est toujours pléonastique, ce sont toujours également des propos qui substituent le substantiel à l’intention et au point de vue, nous irons vers…alors que dans les fait nous sommes déjà rendu, parce qu’enfin, les souhaits, les voeux pieux de la part de gens du sérail d’église, qui nous bombarde de langue de buis, de propos culpabilisants ou lénifiants au lieux de nous instruire de la doctrine morale et religieuse et de nous exhorter à rester fermes et résolus, tous ses effets de manches cléricalistes, …raz le bol !
Monsieur le cardinal nous fait la grâce de parler contre l’excès d’une ministre sur-riche, idéologiquement totalitaire et entièrement hors-sol, oh! la belle âme !
cela n’empêchera pas de pauvres filles traumatisés de passer leur vie dans le remords, oui, il faut le dire, ces gens du haut clergé, prêchent-ils en leur chaire, pour l’amour humain véritable ? donne-t-il à l’amour surnaturel de Dieu la place principale et définitive qui seule permet d’être à son diapason dans toutes nos amours et nos amitiés ?
qui ne voit l’infâme, et l’indigent brouet qui au contraire nous est servit à la place.
il faut être diplomate ? sans doute, il faut montrer de la déférence envers le prêtre, envers l’évêque ? certainement, mais il faut aussi appeler un chat un chat.
On ne change rien en protestant lorsqu’on vous intimide et vous agresse, des mots semi autistiques d’un obscur cardinal, à l’échelle de l’histoire, n’auront aucune portée – car ce n’est certes pas le cardinal Pie ! – ce qu’il faut c’est moins faire de marketing et refaire le peuple catholique !
GJV
ENFIN !!!
Votre Eminence révérendissime : il était temps. Mieux vaut tard que jamais. Pour autant l’Avortement EST de facto une vision totalitaire, malheureusement plus qu’une vision, c’est une réalité totalitaire et monstrueuse dans la racine de sa conception idéologique.
Comment après par exemple la primaire LR et notre soutien à Mr POISSON, (le seul qui semble être honnête, au milieux de se ramassis de …….. politiques.), et si il n’est pas porté à une majorité, comment pourrons-nous offrir nos suffrages à l’un des protagonistes de cette Monstruosité décimant les plus petits d’entre-nous dans l’horreur de ces meurtres, depuis 1975 ?
(Il faut avoir le courage de l’écrire et de le dire).
Car Tous ont exercés des fonctions gouvernementales TOUS, soit comme “président”, soit comme “premier ministre”, soit comme “ministre” (bien pitoyables d’ailleurs) ou “dépités” et TOUS n’ont absolument rien fait de concret pour permettre de stopper cette gangrène hémorragique.
Des catholiques complices de cela, mais c’est tout simplement se mettre de facto en état de péché mortel et d’ex-communication.
Si l’ont ne peut disséquer ce qui fait ne serais-ce qu’un certain humanisme en fonction des besoins, celà est encore moins possible dès lors que l’ont se positionne comme membre du corps de l’Eglise du Christ.
Une brèche est désormais ouverte, les contractions de cette abjecte ministre, relais pitoyable des idéologistes, “petits cadets à deux sous”, nous le montre bien. Le mur s’effrite depuis l’Est de cette abjecte europe politique anti-humaine.
Par piètie cette fois ne manquons pas le train, c’est un combat, combat il y aura, combat il y à.
Antoine de Lisbonne.
Un peu léger tout de même.
“Tu ne tueras point.”
Annette
Les bébés phoques, les bébés pandas, les bébés rhinocéros blancs sont protégés. Les bébés humains n’ont pas cette chance!
Meltoisan
« En ayant supprimé le temps de réflexion qui était prévu par la loi originelle, on a déjà fait sauter un verrou de prise de conscience, a encore déclaré le cardinal Vingt-Trois. Si on arrive à interdire de s’exprimer sur les conséquences de l’avortement, on entrera complètement dans la police des idées et dans la dictature d’une vision totalitaire sur l’avortement. »
POLICE DES IDÉES, … DICTATURE D’UNE VISION TOTALITAIRE : Les mots sont forts ! Mais ils décrivent bien la réalité, et pas seulement « sur l’avortement ».
L’Église est en train de prendre conscience d’un certain nombre de choses ; l’Église se réveille, frémit, s’affirme et fait preuve de discernement.
Qu’en diront d’autres évêques politiquement corrects de la CEF ? Suivront-ils le mouvement, ce mouvement si conforme au Christianisme et plus particulièrement aux Catholiques ?
Sur le plan politique, cela devrait faire réfléchir Marine Le Pen et son entourage… à défaut de les convertir.
Martineau
la question de l’avortement est, maintenant, d’abord politique.
Le seul parti politique qui peu ou prou s’est toujours opposé à l’avortement est le Front national. Or comment se fait-il que la majorité du clergé catholique, à commencer par la conférence des évêques de France, appelle formellement toujours à voter contre ce parti, et uniquement contre ce parti. Jamais un mot, bien au contraire, contre le parti socialiste acteur principal de la mise en oeuvre du totalitarisme dénoncé ici. Il faudra bien un jour que l’Eglise catholique mette en cohérence ce qu’elle dit et ce qu’elle fait.
Nabulione
Avec les socialistes, non. Ce droit est supprimé. Dénoncer un crime n’est pas une opinion, mais un délit ! Big Brother pas mort !!!
Tonio
En somme si j’ai bien compris, un thème de campagne doit être un sujet facile, grossier et sans nuance……Et bien on va chercher…Je propose un débat sur les déjections canines dans les grandes villes ou sur la suppression du dernier wagon du métro cher à Ferdinand Loppe
Jean Ferrand
L’avortement est un crime, un assassinat. Un point c’est tout. Pas plus difficile.
Arwen
@Tonio: bravo, vous avez réussi à me faire sourire alors qu au bh du thème, ce n était pas évident.
Et surtout votre petite pique cynique est tout à fait bien vue: si les politiques ne font pas campagnes sur des vrais enjeux de civilisation, qui le fera? Ç est sur, moins on s engage, plus on surnage …
Mais pendant ce temps, notre pays, nos enfants sont abîmés, des bébés sont assassines et des âmes se perdent.