La Fédération des Scouts catholiques est devenue Les Scouts ; l’Université catholique de Louvain doit-elle, à son tour, perdre son qualificatif de « catholique » ? C’est le débat que lancent 5 professeurs d’université avec un appel à l’ensemble de la communauté de l’UCL, tant à Louvain-la-Neuve qu’à Louvain-en-Woluwe, des Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur, des Facultés universitaires Saint-Louis à Bruxelles et des Facultés universitaires catholiques de Mons pour former ensemble l’Académie Louvain.
"Nous sommes occupés à créer une grande université, avec un nouveau mode de gouvernance, une nouvelle charte…, il nous semble donc important qu’on lance aussi un débat sur ce point pour que l’ensemble soit cohérent, structuré, dynamique. Ce n’est pas du marketing. C’est une manière de lutter contre le relativisme et l’intolérance et marquer la volonté de la future institution de montrer un esprit pour un autre pluralisme."
"À Bruxelles, plus de la moitié des mineurs d’âge sont étrangers ou d’origine étrangère récente. L’enjeu est d’importance. De plus, dans le monde anglo-saxon et en Allemagne notamment, ce qualificatif a une connotation sectaire et nous ferme la porte de collaborations possibles. Enfin, notre proposition n’implique en rien que les chapelles soient bannies de nos campus, les crucifix de nos auditoires ou la Vierge de notre logo. Elle est même compatible avec l’adhésion de notre nouvelle université à la Fédération internationale des universités catholiques et avec le maintien de l’Archevêque de Malines-Bruxelles dans une fonction protocolaire de Grand Chancelier des Universités de Leuven et de Louvain."
Comment appelle-t-on cela : apostasie ?
Luc Meigret
La Belgique est foutue (et je suis Belche), le parti social-chrétien (PSC)est devenu il y a déjà plusieurs années (2002) le parti “humaniste”…(cdH)
Moi qui croyait que mettre l’Homme au milieu de tout, comme étalon de tout, était justement un trait antichrétien…
Bernie
Ce qui se passe est le résultat d’une longue et lente dilution du caractère catholique de cette université. Je suis par ailleurs surpris de lire que cette université n’est devenue catholique qu’en 1835. C’est une des plus vieille université d’Europe, fondée par des catholiques !
Le pape Jean-Paul II avait lui-même demandé (dans Veritatis Splendor je pense) que les institutions qui rejettent cet enseignement (VS) ne peuvent garder l’adjectif de catholique.
Il est évident que l’Eglise catholique était partout représentée en Belgique jusqu’il y a peu : les syndicats, les mouvements de jeunesse (patro, scout, …), les écoles, les universités, les hopitaux, les partis (les sociaux-chrétiens ont fait partie de toutes les coalitions pendant 45 ans), …
Depuis quarante ans, mai 68 aidant, elle n’a fait que se perdre. Elle a d’abord perdu ses prêtres défroqués en masse dans les années 60, puis ses fidèles (beaucoup moins vite, vu l’implication de l’Eglise dans toute la vie de la société). Ensuite, certains fossoyeur ont accéléré le mouvement de l’intérieur. Véritable sabordage en règle : on a tout relativisé : l’enseignement de la foi qui a vidé les séminaires, la doctrine familiale et sociale de l’Eglise (le parti est devenu Centre des Démocrates Humanistes – comme dit l’autre, qui ne l’est pas aujourd’hui ?), les écoles ont perdu leur identité, l’Université kto fait de la recherche sur les embryons, l’hopital kto fait des avortements, …et maintenant on voit le résultat : les étiquettes tombent car elles ne représentent plus rien !
A tout le moins cela clarifie les choses.
Pour les scouts, cela permet aux Scouts d’Europe d’expliquer aux parents (qui croyaient encore la FSC catholique – ils ne devaient pas l’être pour le penser) pourquoi ils ne font pas partie de la fédération…
Idem pour les écoles, …
Un peu partout, lentement (très lentement), les fidèles ouvrent les yeux : ce n’est pas être réac de refuser ce relativisme à tout va : c’est rester fidèle à Jésus et son Eglise. Qu’importe ce que les autres font, il faut rester fidèle à Dieu.
Vous trouverez toujours un évêque ou un prêtre assez tordu pour essayer de vous faire croire que tout ce que l’Eglise a perdu en quantité elle l’a gagné en qualité… Encore une façon de retarder un renouveau dans l’Eglise à partir d’un constat simple : on a chassé Jésus de partout, il ne faudra pas s’étonner ensuite que la société parte à la dérive (avortement, euthanasie, adoption par couple homo, déformation des jeunes par les lobby homo dans les écoles dites kto, recherches sur les embryons, … la liste est longue et s’accélère…)
Bref, comme dit notre bon pape Benoît XVI, le temps devient propice pour un retour à Dieu ! Tout est à reconstruire.
Ayons donc cette audace que nous donne notre foi pour construire un monde nouveau sur les ruines que nous laissera cette dérive relativiste. Si les musulmans ne nous prennent pas de court…
Bernie
BELIN Y.
Pas tout à fait d’accord avec votre réaction.
Pour avoir travaillé dans une Université “Catholique” il y vingt ans, j’y avais vu quoi ? Tous les crucifix avaient été retirés des salles de cours et des bureaux administratifs. Le seul prêtre en soutane se faisait appeler “Madame” par le corps professoral. Quand ce dernier commençait ses cours par la prière, certains étudiants mettaient les pieds sur les tables.
Mieux, dans les années 80, cette Catho avait embauché un “professeur” (un fanatique, plutôt) qui avait été évincé d’une université publique pour “apologie de l’islam” (!). Inutile de dire le mal qu’il a fait, mais il est devenu en trois ans… directeur d’Institut. Il y est toujours…
Le Secrétaire général de l’époque, un prêtre, s’était fait virer proprement et, souhaitant créer une UVC (Université Véritablement Catholique), avait effectivement monté une institution sérieuse.
Tout cela pour dire que si l’on vide l’oeuf de sa coquille, à quoi sert de garder le qualificatif ? Ne serait-ce pas de l’hypocrisie ?
Daquin
Contre le relativisme et l’intolérance…
bernie
BELIN Y.
Je pense qu’on est d’accord. La perte du C dans tous ces instituts est très souvent voulue … par les ecclésiastiques eux-mêmes.
Et comme vous le dites, cela ne date pas d’hier.
Retirer le C du nom de ces instituts clarifie les choses, et du même coup, c’est plus honnête vis à vis des personnes qui les fréquentent.
Bernie