A l’image des Français, les catholiques semblent se répartir équitablement entre le oui et le non. Bien entendu chacun votera le 29 mai en conscience.
Il faut distinguer la responsabilité de chacun, institution ecclésiale et compétences des laïcs. On a beaucoup parlé de l’avis de la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (Comece), plaidant pour le oui. Une partie de la presse catholique a cru devoir relayer cette prise de position en évoquant " l’appui des évêques catholiques ". Cet avis est à prendre selon sa juste valeur : cet organisme n’a aucune existence canonique, et n’engage donc que lui-même.
Cet avis, très médiatisé car favorable au oui, n’est pas sans influence auprès de nombreux catholiques en France. Par contre, les évêques espagnols, davantage en ligne avec les instructions de Jean Paul II, ont légitimé toutes les options, y compris l’abstention. Pour ce qui concerne l’Église catholique en tant qu’institution, on se reportera au n° 19 d’Ecclesia in Europa : "L’Église n’a pas qualité pour exprimer une préférence en faveur de telle ou telle solution institutionnelle ou constitutionnelle pour l’Europe." Et Jean Paul II précisait dans cette Exhortation apostolique que l’Église sur ce point "veut donc respecter de manière cohérente la légitime autonomie de l’ordre civil".
Pour toutes ces raisons, le Salon Beige invite les catholiques intéressés par ce débat à consulter le site de la Fondation de Service Politique qui met en ligne un article intitulé, "les catholiques peuvent-ils prendre parti ?" et un débat entre Jérôme Vignon et Fr. de Lacoste Lareymondie sur la constitution (avec l’autorisation de l’hebdomadaire Famille chrétienne).
Le Salon Beige vous souhaite un bon dimanche et bonne reflexion.