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Valeurs chrétiennes : Education

“Ce n’est pas en s’ingérant dans la gestion des écoles privées que l’école publique sera relevée”

“Ce n’est pas en s’ingérant dans la gestion des écoles privées que l’école publique sera relevée”

Face aux attaques du ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, contre l’école libre, Éric Ciotti, président des Républicains, publie une tribune :

L’école de la République s’effondre et le ministre regarde ailleurs. Depuis quelques jours, l’école libre est prise pour cible par le ministre de l’Éducation nationale qui la caricature en sanctuaire des inégalités sociales et la destine à devenir un nouveau champ d’expérimentation de sa politique de mixité. Une politique aussi artificielle dans ses principes que dans ses résultats. Dans le contexte politique et social qui est le nôtre, la France a-t-elle besoin de pareille querelle? Déclencher une nouvelle guerre scolaire par pure idéologie serait une faute.

Au-delà de l’inopportunité flagrante, Pap Ndiaye se fourvoie en abordant la question scolaire par le seul prisme des inégalités et redouble la gravité de son erreur en accusant l’école libre d’en être la cause, proposant dès lors de rogner les libertés fondatrices de son identité.

Le ministre connaît-il seulement l’enseignement privé qu’il attaque? En connaît-il la diversité, au-delà des grands établissements parisiens où il scolarise d’ailleurs ses enfants? Ses déclarations semblent ainsi méconnaître le rôle important qu’il joue dans l’enseignement technologique et professionnel, notamment au sein des filières agricoles où la majorité des établissements sont privés.

Plutôt que de s’inquiéter de la mixité sociale des écoles privées, Pap Ndiaye devrait se préoccuper davantage du déclin tragique de notre niveau scolaire: 15 % des élèves de 6e ne savent ni lire ni écrire et ce sont près de 23 % des adolescents français qui n’atteignent pas les compétences minimales en compréhension de l’écrit, en mathématiques ou en sciences. Personne n’est d’ailleurs dupe de la motivation réelle des attaques contre l’école libre, dérivatifs malhabiles à la réalité peu glorieuse d’une Éducation nationale qui s’effondre à force d’abandons successifs et d’errements idéologiques.

L’idéologie égalitariste portée par le ministre n’est pas une solution et ne peut qu’abîmer l’école. Dans le grand flou des politiques éducatives d’Emmanuel Macron, on a longtemps – et désespérément – cherché une constante et une vision: on craint aujourd’hui de devoir la trouver dans les déclarations de Pap Ndiaye, partisan assumé des déconstructions diverses et variées du wokisme décomplexé. Une inquiétude que ne peuvent qu’aviver les atteintes à la laïcité qui se multiplient et contre lesquelles le ministre semble dramatiquement impuissant, si ce n’est complaisant.

L’éducation de nos enfants n’a pas à être un domaine d’expériences idéologiques. Nous devons revenir à un principe simple et pragmatique: la promesse d’égalité de l’école de la République n’est pas une promesse de parfaite mixité sociale mais une promesse d’homogénéité des conditions d’enseignement. Nos enfants ne réussissent pas en fonction des origines sociales de leurs camarades de classe mais grâce au cadre qui leur est donné pour développer leurs talents.

Que vous soyez riche ou pauvre, la République doit vous offrir des professeurs compétents et des classes paisibles. C’est cette promesse d’égalité qui a été rompue et les indices de mixité sociale compilés par les algorithmes du ministère – d’ailleurs souvent contestés – passent ainsi à côté de la véritable injustice.

La véritable injustice, ce n’est pas l’inégalité sociale mais l’inégalité scolaire, celle qui existe entre des établissements où la discipline n’est pas un vain mot et ceux où le désordre est devenu la règle. Et l’égal accès de tous à des écoles, des collèges et des lycées qui garantissent de bonnes conditions d’études est la première égalité à restaurer.

Ce n’est pas en s’ingérant dans la gestion des écoles privées que l’école publique sera relevée. Ce n’est pas en déconstruisant l’une qu’on reconstruira l’autre: Pap Ndiaye veut déshabiller Pierre sans habiller Paul.

Le problème majeur de notre école n’est pas dans la composition sociale des établissements privés mais dans la violence qui s’est installée dans trop d’établissements scolaires, et ce jusque dans ces campagnes autrefois paisibles. Plutôt que d’opposer artificiellement les deux secteurs constitutifs de notre modèle éducatif, Pap Ndiaye devrait travailler à les réunir autour de ce combat essentiel.

L’école a fait la République, et la République se défera sans elle: le désordre qui naît entre ses murs se retrouvera demain partout ailleurs et il est urgent d’y mettre fin. Monsieur le ministre, rangez vos statistiques, vos indicateurs, vos idéologies et vos rivalités inutiles, et redonnez à tous nos enfants la liberté d’étudier dans la sérénité et la sécurité. L’école doit redevenir un sanctuaire pour tous les enfants de France: le sanctuaire de l’avenir de notre nation.

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5 commentaires

  1. Tout ce verbiage ! Vous auriez pu vous limiter à quelques engagements que tout le monde comprend, par exemple :

    Un gouvernement qui affaiblit la France et méprise 42% de votants au second tout, ça se renverse.
    Un parti Macronien qui brade la nation et la vend aux marchands, ça se combat,
    – par une alliance loyale avec le RN et les autres partis de droite nationale,
    – par le vote des motions de censure,
    – par l’abandon du prêchi-prêcha crypto-maçonnique,
    – par la lucidité sur les causes et effets de la république… (“L’école a fait la République” j’ai adoré.)

    Vous êtes fichus mon ami, entre l’extrême-centre dont vous n’êtes qu’un appoint de circonstances et la droite à laquelle vous n’appartenez plus, faute de conviction.
    Je crois que vous le savez mais la soupe est si bonne…

  2. Que vaut la parole d’un ciotti qui s’est vendu pour accroître ses privilèges ?
    Désormais questeur, jouissant d’une indemnité supplémentaire, d’un appartement de fonction,le ciotti en question aura beau faire, il a sali son nom et d’aucuns l’appellent dès lors le judas de Nice.
    La seule chose qui pourrait le réhabiliter serait de voter la destitution de macron. Mais la gamelle est trop bonne !

  3. « L’école de la République s’effondre »
    « L’école a fait la République, et la République se défera sans elle »

    Ce sont des bonnes nouvelles ça, je ne vois pas pourquoi le citoyen Ciotti s’alarme.
    Fin de la Gueuse et fin de l’endoctrinement maçonico-droit-de-l’hommiste. Les idéologues et les hussards noirs aux oubliettes de l’Histoire. La France va retrouver sa liberté et sa souveraineté.

  4. Pour permettre aux familles modestes qui aimeraient bien recourir à l’enseignement privé pour leurs enfants, notre ministre va-t-il choisir une solution simple, le chèque éducation?

  5. Il y a les propos de monsieur Ciotti,pour ma part ils ne représentent rien,et puis il y a la question de l’enseignement “libre”, ces établissements qui en raison de leur contrat avec l’Etat ne sont ni libres ni catholiques!
    Je n’ai manifesté qu’une fois dans ma vie,c’était à l’occasion du projet de Mitterand pour la suppression de la liberté d’enseignement,j’avoue qu’aujourd’hui je ne descendrais pas manifester pour cette cause.
    A nous de nous mobiliser afin de créer des établissements catholiques hors contrat sérieux ,des établissement dans lesquels la foi est expliquée et transmise par des enseignants catholiques , des établissements qui oeuvrent autant à transmettre sérieusement un savoir académique ,qu’un savoir religieux à des enfants pas forcément issus de milieux familiaux catholiques,mais dont les parents acceptent les règles !

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