Alexandre Latsa, chroniqueur pour l’agence de presse RIA Novosti, révèle que les Pussy Riot n’en sont pas à leur coup d’essai :
« Les nombreuses et précédentes actions de Pussy Riot n’ont pas été condamnées à ce que je sais. Pourtant il y en a de vraiment gratinées. Parmi elles, l’organisation d’une orgie sexuelle avec des femmes enceintes dans un musée (le nom de l’action étant une insulte violente adressée au président Medvedev), se montrer en public nul et couvert de cafards, se masturber avec une carcasse de poulet dans une épicerie et en sortir en marchant avec la carcasse enfoncée dans les parties génitales, l’attaque à l’urine sur des policiers ou encore tenter d’embrasser sur la bouche des représentants de l’ordre du même sexe. Ajoutez à cela de dessiner à la peinture des pénis géants sur les routes ou encore la destruction de véhicules de police »…
« La Russie sort de 70 ans de communisme et à ce titre, les Russes
ont conscience de l’importance de faire respecter les lieux de culte. Le
pays doit en outre faire face au maintien d’un équilibre confessionnel
très fragile, et c’est pour ca que la justice a réagi plutôt
durement. Parce que fondamentalement les gens et les autorités ont
conscience en Russie de la gravité de tels actes, qui offensent les
croyants […]
L’article 213 du code pénal russe, point 1b) dit bien que l’on peut être
condamné d’hooliganisme si l’on exprime de la haine envers un groupe
ethnique, social ou religieux. C’est le cas ici il me semble puisque
dans les refrains de la chanson il était notamment dit : ‘Sainte Marie mère de Dieu, deviens féministe’ ou ‘merde, merde, merde du Seigneur’.«