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L'Eglise : François

Ce que disait le cardinal Bergoglio sur l’année de la Foi

Pour mieux découvrir le Pape François, voici la retranscription d’un
entretien accordé par le cardinal
Bergoglio, à la chaine de radio et télévision catholique EWTN, par Benoît-et-moi. Il donne quelques réflexions sur l’Année
de la Foi, convoquée par Benoît XVI, sur l’Église en Amérique latine et
sur les vertus théologales : la foi, l’espérance et la charité. Extraits (style parlé) :

"Eh bien, comment cela lui est arrivé (à Benoît XVI) je ne peux pas le
dire. Il aura senti quelque chose qu’il devait faire, sûrement une
inspiration de l’Esprit Saint, parce déjà Paul VI à une époque l’avait
fait, une autre Année de la Foi, et c’était une époque très tumultueuse.
Paul VI a dit cette phrase: « la fumée de Satan est entrée dans
l’Église
», une époque très difficile, et lui, en cette Année de la Foi,
a rédigé ce très beau Credo du Peuple de Dieu. Je pense que ces
temps-ci ne sont pas plus tranquilles que ceux de cette époque-là, n’est
ce pas ? Et il y a aussi une autre piste que nous pouvons suivre, le
Pape a l’habitude de parler des attitudes qui dans le fond sont
idolâtres, comme le relativisme, le narcissisme, le consumérisme, ce
sont des choses totalement éloignées de ce qu’est l’adoration au
véritable Dieu, et par conséquent ce sont des attitudes idolâtres, n’est
ce pas ?
Et dans la société actuelle s’installent continuellement de
nouvelles idoles élevées sur le char du consumérisme, n’est ce pas
évident. Les gens y sont alors accrochés. Vraiment il y a un besoin très
grand de renouveler la foi, de prier le Créateur avec le cœur, de dire «
Je crois en Jésus ». […]

Une donnée intéressante de ce paganisme, c’est un
paganisme gnostique
, n’est ce pas évident ? […] On dépense en animaux de compagnie au premier niveau des
dépenses superflues. On idolâtre l’animal de compagnie, c’est
l’idolâtrie d’acheter, de louer, d’avoir une affection que je donne
comme je veux, où je veux, sans la liberté de la réponse, c’est vrai ?
C’est tout une caricature de l’amour ; et le second poste, c’est la
cosmétologie qui l’occupe. Les cosmétiques. Dans l’ordre mondial, je ne
me rappelle pas les chiffres mais ce sont des millions et des millions
qui sont dépensés dans ces deux choses. Pendant que le Pape parle des
enfants qui meurent de faim dans des continents en voie de
développement, Afrique, Asie, Amérique. D’abord les animaux de compagnie
et après s’il reste quelque chose nous le jetons aux gamins…et il (ndt:
toujours le Pape), parle de la beauté de l’esprit, de la beauté du cœur
qui n’a rien à voir avec la beauté artificielle du cosmétique. Nous
déguisons, la beauté, quand nous n’avons pas la beauté de Dieu. […]

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6 commentaires

  1. Au risque de choquer, je ne vois pas en quoi aimer son ou ses animaux de compagnie empêche, par exemple, de donner de l’argent pour les enfants qui meurent de faim; beaucoup de prêtres ont un chien ou un chat et je les en félicite.
    Ceci dit, ce n’est pas le plus important dans les propos du cardinal Bergoglio.

  2. oui mais chez bcp les chats et les chiens sont mieux traités que les enfants, d’autre part quand on voit ce que certains dépensent pour leurs animaux dits de compagnie, je souscris pleinement aux paroles du cardinal. Enfin chacun à sa place que ce soit le chien ou le chat, il y a des niches ce n’est pas dans le lit de son propriétaire qu’il doit coucher!!!!!!!!

  3. Le cardinal Bergoglio, dans un contexte argentin (se rappeler la banqueroute terrible de ce pourtant riche pays en tout, tant agriculture, que richesse énergétique, provoqué par le FMI dont il a heureusement réussi à peu près et pour l’instant à se débarrasser), prend cet exemple pour montrer l’incohérence des comportements.
    Il est évident que l'”animal de compagnie” dans un contexte traditionnel, comme celui certes d’être de compagnie mais par exemple pour le chat de chasser les souris au lieu d’utiliser des produits chimiques empoisonnés, ou le chien de garde, n’est pas condamnable, c’est l’excès et la commercialisation à outrance de tout.

  4. St François d’Assise témoignait également d’une grande affection aux animaux.

  5. Oui, tel ou telle qui ne supporte pas l’idée de noyer un portée de chatons n’aura aucun scrupule à justifier et pratiquer l’avortement. Choses vues!
    Sentimentalisme pur, car à la campagne, les chats errants ou SDF, même nourris par de bonnes âmes, sont des prédateurs sans complexes de lapereaux ou autres proies sans défense.

  6. je pense que la phrase à retenir c’est que l’amour pour un animal de compagnie quand il est excessif c’est “je donne quand je veux comme je veux SANS LA LIBERTE DE LA REPONSE”. ça peut devenir un amour exclusif qui ne s’embarrasse pas d’aimer les personnes humaines. Il y a une chanson terrible de Jacques Brel qui compare l’amour pour son chien, qui au moins ne trahit pas et ne ment pas, et l’amour des femmes… L’amour humain est exigeant et peut mener à beaucoup de désillusions… Du coup, certains peuvent valoriser l’amour des chiens et des chats – ce qui peut amener in fine à défendre des éléphants menacés d’euthanasie ou des baleines ou des gorilles qui risquent de disparaître, alors que d’un autre côté on tue des enfants dans le ventre de leur mère et on veut euthanasier nos vieux. Bref, l’amour excessif et idolâtre des animaux est mis en parallèle avec la haine des autres hommes – qui peuvent être vieux, sales, trisomiques, gênants, violents, bêtes, pauvres, ou ne pas répondre à notre soif d’amour.
    Voilà comment je comprends cette pensée sur les animaux de compagnie, et la mise en relation avec le 2e paragraphe sur les cosmétiques et l’idolâtrie.

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