Discours de Nicolas Tardy-Joubert, président de la Marche pour la vie, hier à Versailles :
Notre banderole de tête de cortège de la MPLV indiquait en janvier à Paris,
IVG : oui à la prévention, non à la constitutionnalisation.
Car il faut réduire le drame de l’avortement, pas augmenter la peine et la sentence pour les enfants à naître. Il n’y pas hélas dans notre pays de volonté d’aller dans ce sens, d’accompagner les femmes enceintes avec des politiques adaptées. Au contraire il faut en faire toujours plus pour faciliter l’accès à l’avortement.
Nous sommes à quelques pas du Château, où le Congrès est réuni pour voter la proposition du gouvernement de constitutionnaliser l’avortement pour que la liberté des femmes de recourir à l’IVG soit « irréversible ». Or Mesdames et Messieurs les parlementaires, le chemin de l’honneur c’est de ne jamais devenir un collabo de la culture de mort. Si Loi Veil a dépénalisé l’avortement en 1975 et entrainé depuis, la mort de plus de 10 millions d’êtres humains, avec des enfants handicapés avortés jusqu’à la veille de leur naissance, ce qui est menacé dans notre pays, ce n’est donc pas l’avortement, c’est le droit de naitre.
E. Macron et le Gouvernement se targuent que la France soit le premier pays à inscrire l’accès à l’avortement dans sa Constitution, ce qui est un mensonge, puisque la Yougoslavie du dictateur Tito l’avait déjà fait et que ce texte avait ensuite été aboli. Il est évidemment difficile de changer une Constitution, mais c’est la preuve que ce n’est jamais irréversible.
Alors que les ténèbres ont envahi les esprits, nous gardons nos lampes allumées, nous résistons, et en étant ici, nous le montrons au Monde.
Le texte sera hélas certainement voté aujourd’hui à une large majorité. Cela traduit une défaite de la pensée, une fuite en avant mortifère, tout ceci selon l’agenda établi par l’extrême-gauche, endossé par le gouvernement et soutenu par de puissants lobbies. Ils veulent nous faire taire, que nous mettions nos lampes sous le boisseau, et bien nous ne nous tairons pas !
Les débats à l’AN et au Sénat ont été vifs et nous remercions les 80 courageux députés et sénateurs, qui se sont déjà opposés ou s’opposeront à ce texte inique, contraire à la justice, qui ne respecte pas les droits du plus faible, ceux de l’embryon dans le sein de sa mère.
Comme si avorter n’était plus un drame, mais devenait une chance qu’il faudrait célébrer dans la liesse. C’est une folie de le penser, une honte de le faire.
Là, comme ailleurs, nous continuons à marcher sur la tête dans notre pays. Pour nous c’est un jour de deuil.
Donner une « liberté garantie » dans la Constitution de tuer un être humain sans défense, est une faute morale grave.
La peine de mort a été supprimée pour les coupables et va être rétablie pour les innocents. La Constitution sera ainsi complètement dévoyée.
Ce projet est dangereux, vous le savez pour la protection de la clause de conscience et face à de nouvelles revendications d’extension des délais du planning familial.
Voter un tel texte, c’est détruire notre humanité, pour laquelle l’interdit de tuer est fondamental et précipiter la chute de notre civilisation.
Notre rose blanche aujourd’hui est un signe de résistance.
En ce jour de deuil, notre espérance c’est de réveiller les consciences et de changer les cœurs.
Pitch
La mention du droit des femmes à refuser d’enfanter telle qu’écrite dans la constitution yougoslave de Tito n’a pas été abolie. Au contraire, elle perdure dans les constitutions des états issus du démembrement de ce pays.