Lors d'une conférence de presse, Bruno Gollnisch a répondu à Jean-Marie Le Pen, qui a pris parti pour sa fille. Le président du FN lui reprochait de vouloir rassembler toute "l'extrême-droite". Bruno Gollnisch lui a rappelé ce qu'il disait il y a peu
Jean-Marie Le Pen, accueillant Bruno Mégret à Lyon en 2007(il avait demandé à Bruno Gollnisch de le recevoir ):
"Les hommes d’Etat ne doivent pas garder le souvenir des faiblesses des hommes ni offenses de leurs ennemis, car ils ne doivent garder le souvenir de rien qui puisse constituer un obstacle à la collaboration patriotique."
Puis, la déclaration qu'il a faite sur le perron de Montretout avec Mégret en 2007:
"C'est le début d'un grand rassemblement populaire susceptible de peser sur l'élection présidentielle.""C'est dans l'intérêt du pays" "Nous avons eu des différends mais les uns et les autres nous sommes passés au-dessus de ça, par amour de la patrie, pour son service, et c'est je crois une démarche tout à fait respectable".
guillaume
C’est ce qui s’appelle se prendre un petit scud.
L’union des patriotes, Marine le pratique encore aujourd’hui, vu qu’elle a fait rentrer Nicolas Bay qui l’a traitait encore peu de “fille à papa”.
http://boutique.ina.fr/video/economie-et-societe/education-et-enseignement/I10032049/nicolas-bay-tete-de-liste-mnr-regionales-idf-2004.fr.html
On ne peut pas faire une union des patriotes à géométrie variable. Celle-ci, pour être authentique, doit porter sur les idées et non sur l’allégeance à une personne comme les réaction de JMLP et de sa fille le laisse penser. Décidément, l’honnêteté intellectuelle est de plus en plus rare en politique…
pg
On peut poser la question autrement :
Ce qui était souhaitable, utile il y 3 ou 4 ans l’est-il actuellement?
Car le MNR et B. MEGRET n’ont rien apporté au FN dans la phase de collecte des signatures durant laquelle ce rapprochement avait eu lieu.Et depuis, le seul acte politique important de B. Mégret a été de faire exclure un tiers de son Bureau Politique, parce que ces personnes avaient demandé ………..un rapprochement avec le FN et la fin de l’aventure groupusculaire et sans issue du MNR.
Le PDF n’a pas apporté la preuve de sa pertinence électorale auprès des électeurs.
Alors évidemment si on pense que c’est à partir d’échecs passés et des responsables de ces échecs que peut se renforcer la droite nationale, il faut rassembler tout le monde dans un grand machin : ZEMMOUR analysait il a peu ce ”machin” que fut le FN à une époque où tous les courantas et idées les plus antagonistes subsistaient sous le grand parapluie de la réussite électorale, particulièrement la grande distribution des sièges de députés européens pour les têtes de réseau et les sièges d’élus régionaux pour leurs amis.
On a vu où cela a mené : consensus artificiel, débat impossible au nom de l'”unité”, nationalisme ”alimentaire”: faire élire ses amis, les amis de son clan, sans réellement réfléchir aux idées et à la stratégie. Pour arriver au constat d’une stagnation entre 1988 et 1995, puis à la scission MNR.
Refaire cela ? Dans quel but ?
Bruno Gollnisch ne se berce-t-il d’illusions : la générosité n’est pas la bonasserie, et la réconciliation n’est pas une renonciation à soi, une auto accusation, ou pire la mise en accusation des Le Pen pour satisfaire des dissidents qui ont fait un choix désastreux pour eux et pour le FN, qui en a été affaibli. Et qui voudraient maintenant faire porter le chapeau à ceux qu’ils prétendaient remplacer à jamais et supplanter devant le peuple français…….
Il ya d’autres questions à poser :
Qu’est-ce que le FN, à quoi sert-il, qu’ambitionne t il pour la France et comment ? Autant de questions plus importantes que la revendication sur l’art d’accommoder les restes des années 90 pour faire du FN le Musée des illusions et illusionnistes perdus.
[Je n’ai cité qu’une infime partie d’une conférence de presse d’une durée de 48 minutes. Les autres questions que vous posez y sont abordées. Entre nous, cela vole bien plus haut que France soir. Même si NPI refuse de la diffuser.
MJ]
Olivier M
Aucun rapport: en 2007 Mégret, aux abois et incapable de mener campagne, s’est résout à retourner vers Jean-Marie LE PEN.
Lequel l’a effectivement accueilli et pardonné, dans la limite de l’investissement qu’il produirait pour le Front; ce qui n’a pas été suivi d’effet et a eu pour résultat le départ définitif (et la disparition politique toute aussi définitive) de Bruno Mégret.
Aujourd’hui, quelques groupuscules agglomérés dans la haine du Front National et dans une collusion d’intérêts peu recommandable s’avèrent toujours hostiles au FN et ne cherchent aucun rapprochement mais la mort du Front pour se repaitre de ses lambeaux.
Mal leur en a pris évidemment, avec la claque cuisante qu’ils ont reçue aux régionales tandis que le FN reptrouvait ses scores des années 80…et voit ses soucis financiers s’éloigner enfin.
Bref, non seulement le FN n’est pas mort mais il est remonté au mieux de sa forme. Si Lang venait faire amende honorable auprès de LE PEN comme le fit Mégret, ça se saurait.
Ces groupuscules n’ont donc aucunement vocation à être “rassemblés” par le FN vu qu’ils restent anti-FN.
Olivier M
…”résolu” bien sûr et non “résout”, j’ai cliqué trop vite.
Vous aurez naturellement et charitablement corrigé de vous-même.
scat
Il est évident que si le FN veut rassembler les français, il doit d’abord commencer par rassembler son propre camp. C’est une règle politique élémentaire.
Et il est évident que l’essentiel des personnalités de la droite nationale est hors du FN, et malheureusement des personnalités intelligentes, cultivées, et connues par une partie de la population (JC Martinez, Lang, Mégret, Bompard, Antony etc)
Il est donc inutile de vouloir rassembler les français sans vouloir rassembler les appareils politiques qui, hors du FN, agiront toujours comme des grains de sable qui gripperont la machine FN. Rassembler les français “à la base” sans les appareils… c’était l’argument de Villiers en 2007 pour refuser “l’Union des Patriotes”… et on a vu oû cela l’a mené. Mais c’est vrai que Marine a refusé cette union et donc nous ressert les mêmes arguments…
Gollnisch a donc entièrement raison.
La force du FN des années 80 fut celle-là: Le Pen avait rassemblé la quasi totalité des troupes. La “stagnation” du FN entre 1988 et 1995 ne trouve pas les causes dans l’unité…. ce serait un comble.
D’autant plus que le FN n’a pas stagné entre ses dates car il représentait 10% en 1986 et 1988 (législatives), 12-13% en 1992 (régionales) et 1993 (législatives), 15% en 1997-1998
Le score de Le Pen reste un cas à part (en 1995 il était concurrencé par Villiers, la droite nationale faisait donc 19,5%)
guillaume
J’aime beaucoup les réponses d’Olivier M et PG, mais comme toujours sur cette question, ils éludent soigneusement, et comme on les comprend, la question steeve briois et Nicolas Bay…
guillaume
@pg et Olivier M
Si certaines de vos analyses sont bonnes, vous éludez un point, et de taille: la faiblesse des cadres du FN, qui est en train de devenir un parti avec une icône, mais sans cadre depuis 1998 et 2008. Où est le shadow cabinet de Marine LE PEN???
Regardez la conférence de presse, vous aurez la réponse à beaucoup de vos interrogations…
guillaume
Dernière chose. Visiblement vous n’avez ni l’un,ni l’autre regardé la conférence de presse.
Quelques inexactitudes dans vos propos:
@pg
-le fn a stagné au niveau des résultats au début des années 90,mais en 1998, avant la scission, le rpr et l’udf était au bord de l’implosion suite à la stratégie initiée par Gollnisch aux régionales. Depuis 1998, le nombre de voix ne cesse de baisser.
– C’est un comble d’entendre dire que le Fn a stagné à cause d’un consensus mou. Je rappelle que les différents acteurs s’étaient mis d’accord sur un programme politique cohérent qui était un programme de gouvernement. Les réussites des années 90 et la crédibilité du FN étaient justement dûes à certaines personnalités compétentes. Je pense notamment aux municipales avec Orange, Marignane, Toulon… La stagnation était plutôt dûe à la force et la faiblesse de la personnalité de JMLP qui assurait les 15%, mais pas plus.
– Bruno Gollnisch précise dans sa conférence de presse qu’il ne demande rien, mais qu’il n’exclue rien.Tout le reste n’est donc que procès d’intention.
C’est uniquement le droit même de nouer des alliances, de réintégrer des cadres, ou de rallier des déçus de Villiers, de l’UMP qu’il défend, comme l’a fait en 2007 JMLP, mais comme le fait ENCORE Marine le Pen.
@Olivier M
– Comme le précise BG dans sa conférence, c’est JMLP qui lui a imposé de recevoir Bruno Mégret à Lyon.
A vous deux
Le contexte de 2007 n’a que peu d’intérêt:
d’une part BG n’a pas dis qu’il voulait réintégrer Bruno Mégret, d’autre part certaines personnes continues aujourd’hui à être réintégrés pourvu qu’elles fassent allégeance à Marine Le PEN.
QUE PENSEZ VOUS DONC DE CES PHRASES EN TANT QUE TELLES???
Les hommes d’état doivent donc garder rancune des offenses de leurs ennemis, même si cela doit contribuer à faire obstacle à la collaboration patriotique??
Ce n’est pas une démarche respectable de passer au-dessus de ses différends par amour de la patrie??
Paco
Olivier M
Les exclus du fn que vous traitez avec tant de mepris sont ceux qui en 98 ont été les plus anti Mégret du front.Ils ont appris a leuur dépend le prix de leur fidélité
Méfiez vous que cela ne vous arrive pas ne vous croyez pas plus important que vous ne l’etes!!!
cad
l’intégralité de la conférence de presse est sur contre info . com .
tiens pourquoi BG est il ignoré par les médias qui se précipitent actuellement sur la famille LE PEN ? trop brillant ,trop nationaliste ,trop catholique.
pg
Réponse sans personnaliser :
Effectivement, durant la période la plus unitaire et la plus ”consensuelle”, entre 1988 et 1995, le FN semblait fort parce que rassembleur.
Mais il n’en demeure pas moins vrai que ce consensus s’était établi sur des bases de rupture avec les fondamentaux de la droite française, loin même de certains aspects de la DSE, pour tenter d’établir un plus grand dénominateur commun entre le côté anti étatiste, populiste, protestataire et libéral du FN de l’émergence, celui de 1984-86 (les grandes Heures de Vérité), et la tendance Vème république reprenant le programme de la Résistance, étatiste et socialisant que fit adopter B. Mégret et ses amis, sur une idée séduisante : devenir un parti de GvT. Mais qui était en réalité la fin de la rupture avec le système délétère de la Vème République gaullienne. Et qui ne semblait rompre avec celui-ci que par une surenchère sur l’immigration. JM LP en rajoutant sur des provocations verbales qui lui semblaient mettre le FN hors système alors qu’elles le déconsidéraient aux yeux de beaucoup de Français.
Cela a stoppé la progression du FN car cela a dérouté et déçu la partie des classes moyennes qui travaillent dur et paient plus d’impôts que les 50 % d’assistés et les français plus fortunés qui utilisent les moyens juridiques d’abriter leurs intérêts : ces gens attendaient un discours de rupture. Chirac a semblé le donner en 1995, avant de redevenir le technocrate gaulliste qu’il a tjrs été, et 2002, par la division de la gauche et la présence de JM LP au second tour, a masqué le problème qui est apparu avec Sarkozy.
Pourquoi ?
Parce que le consensus des contraires avait aboli au FN la possibilité d’un débat de fond, et de commissions d’experts réels et non auto proclamés (comme Pierre VIAL devenu spécialiste des questions sociales alors qu’il est un universitaire historien) travaillant non pas à satisfaire les lecteurs et admirateurs du livre ”Socialisme national” de Sombart, qui peuplaient les rangs de la Délégation Nationale mégrétiste, mais à regarder la réalité en face. Ainsi, il est incroyable que sur les retraites le FN n’ait jamais vraiment proposé un modèle alternatif, alors que JM LP ne cessait de dire à juste titre que la démographie va contre le système de répartition. Mais le consensus mou s’opposait à ce que le FN retrouve le pré raganisme qui a vait été le sien au départ : les technos du FN avaient déclaré que les français étaient majoritairement attachés aux acquis du ”modèle social à la française” issu de l’alliance Thorez-De Gaulle dont nous crevons tandis qu’il agonise maintenant sous nos yeux.
Alors évidemment on peut se pencher aujourd’hui sur des péripéties d’appareil et feindre de prendre les personnes en cause pour des causes et des remèdes -retrouver l’unité perdue en les réintégrant- mais on se trompe de débat. On veut réparer le service de porcelaine cassée en le reposant sur une table bancale. Ce qui est nécessaire au FN est de reproposer une réforme globale de la société sur des bases issues de l’histoire de la pensée européenne et nationale, inspirée par la DSE et les penseurs économiques de la liberté.
Réduire le débat sur la succession à des arguties sur le retour de tel ou tel est très secondaire : pourquoi pas en effet le retour de tel ou tel, mais en faire une condition du renouveau est illusoire et mensonger. De plus, tout le monde voit bien sait que c’est une manoeuvre de ceux qui sont partis et ont échoué : faire croire que leur seul retour au FN suffirait à faire les miracles que leur départ n’a pas produit pour eux ailleurs.
Bruno GOLLNISCH a tort d’enfermer sa candidature dans cette pétition de principe. Le reste de son interview présente plus d’intérêt que ce point très secondaire.
Olivier M
@Paco: le mépris que vous affichez vous discrédite.
Les “exclus” du FN, que sont les Lang, Bernard et compagnie, actuellement mouillés jusqu’au cou pour escroquerie organisée, se sont servis eux-mêmes.
Ils ont bien trompé leur monde et ont obtenu ce qu’ils mérutaient: l’échec aux européennes, l’échec total aux régionales.
Tournons la page de ces groupuscules réunis dans leur seule haine maladive du FN et tournons-nous vers l’union des Patriotes, c’est-à-dire vers ceux qui font amende honorable et reviennent sincèrement vers le FN.
C’est le cas de Nicolas Bay, chez nous à Toulon de l’amiral Waquet, et de bien d’autres que nous accueillons avec plaisir. Notre amiral est d’ailleurs responsable de circonscription au FN du Var.
Et nous ferons tout pour favoriser leur intégration ou réintégration; c’est cela le regoupement de la droite nationale.
En revanche, aucun intérêt à rassembler les anti-FN, qui ne pèsent que de leur animosité obsessionnelle contre LE PEN et le FN, c’est à dire contre le seul mouvement de notre famille politique qui ait réussi à se hisser parmi les tous premiers partis de France.
guillaume
@pg
D’accord avec vous, sauf que ce n’est pas BG qui “enferme sa candidature dans cette pétition de principe.” puisque comme vous le signaler, ce n’est qu’un point de détail de sa conférence de presse en réponse à des accusations incessantes de Marine et JMLP. C’est bien JMLP et Marine qui cherchent dans France-soir, tour à tour,à accuser BG de vouloir “rassembler toute l’extrême-droite”, puis, de vouloir faire alliance avec l’UMP, deux affirmations contradictoires!
@Olivier M
Enfin, nous y voilà, vous ne dîtes pas autre chose que Gollnisch sur Nicolas Bay et l’Amiral Waquet.
Si demain, untel du PDF, du MNR ou du MPF faisait “amende honorable”, pourquoi nous fermerions la porte à son talent?? Je vous rappelle que les propos tenus jusqu’ici par les membres du PDF sont beaucoup moins virulents que ceux de certains mégrétistes, en particulier M. BAY, il y a quelques années. Et que ce dernier, loin de faire une période probatoire, a obtenu rapidement une tête de liste régionale. C’est loin d’un ralliement désintéressé.
Paco
Olivier M
c’est bien ce que je disai vous etes investi par le mandarum et vous vous croyez important
vous croyez que de salir des gens vous honnore parce que vous avez l’onction du chef
vous etes a plaindre!!!
pg
@Guillaume
Ce que vous dites est exact dans l’ensemble. Mais pour Nicolas BAY, il faut rappeler la réalité : il avait certes tenu des propos très désagréables sur JM LP, Marine LE Pen, le FN etc, il y a qq années.
Mais entre temps, ayant préconisé au sein du Bureau Politique du MNR, dont il était le Secrétaire Général, de cesser la guerre avec le FN, il fut destitué et exclu, ainsi qu’un tiers du BP, par Bruno Mégret lui-même.
Il n’est donc pas revenu au FN en faisant allégeance personnelle à tel ou telle, mais parce qu’il avait établi la preuve de l’impasse politique du MNR : ce n’est donc pas la même chose que de sembler dire, comme le fait B. GOLLNISCH avec beaucoup d’imprécision, qu’il faut rassembler, rassembler sans expliquer selon quelles méthodes et modalités.
J’ai vu le sectarisme de la délégation générale se mettre en place au sein du FN, et il m’est difficile de comprendre comment Bruno GOLNISCH a oublié cette période, surtout lui qui a vu ses ”amis”’ de la région Rhones Alpes issus la nouvelle droite païenne le couvrir d’injures du jour au lendemain, alors que lui les avait acceptés. Souhaite – t-il réellement les revoir majoritaires dans son groupe du Conseil Régional et recommencer leur travail de sape ? On ne peut le croire.
Si c’est une méthode pour créer une dialectique avec sa concurrente, il n’est pas certain que ce soit très pertinent pour l’avenir du FN.