Le Pape a reçu hier le personnel de TV 2000, la télévision de l'épiscopat italien, avec qui il a tenu à partager trois pensées :
"Les media catholiques ont une grande responsabilité dans la communication sociale, qu'ils doivent protéger de tout ce qui la déforme ou la plie à d'autres fins… Ils doivent maintenir le lien social et le préserver des déformations. La communication est souvent conditionnée par la propagande et les idéologies, par des intérêts économiques ou politiques. Or ce qui la valorise est d'abord le courage de parler avec franchise et liberté. Face à la mode, aux lieux communs et aux formules toutes faites, la liberté risque d'annuler la capacité même de communiquer. La communication doit donc éviter autant le remplissage que la clôture. Elle se remplit lorsqu'elle laisse notre perception jouer avec des slogans. Au lieu d'animer la pensée, elle l'éteint, et elle se ferme lorsqu'elle propose des profils personnels comme en mesure de résoudre chaque problème ou comme bouc émissaire sur qui décharger toute responsabilité". Le communicateur doit au contraire s'ouvrir, et "il sera d'autant plus fécond qu'il se laissera guider par l'action de l'Esprit, seul en mesure de bâtir l'unité et l'harmonie. Il doit parler à la personne entière, au coeur et à l'esprit…et ne doit pas se soucier de frapper les esprits… Cela nécessite d'être prêts à donner mais aussi à recevoir de l'autre". Mais s'il faut s'abstenir des péchés de désinformation, de calomnie et de diffamation…la culture de la rencontre est de plus en plus nécessaire dans un contexte de plus en plus pluriel. L'affrontement ne porte à rien. Créer la culture de la rencontre est votre voie".